Review frappée de l'éclair éternel
Jul' a écrit:Si tu veux du roots tu n’as qu’à écouter les anciens albums. [...] Vouloir un acdc roots en 2020 c’est comme aller aux putes et demander un bisou.
Sans le savoir, Jul' le grand manitou a peut-être craché un venin (ou du foutre, comme dirait Gainsbourg) que l'on serait en mesure de qualifier de mot d'esprit. Soit, prenons-en note. Tout d'abord, et pour commencer le tour d'horizon de ce Power Up (évitons l'appellation PWR/UP pour des raisons de lisibilité), tâchons de marquer la surprise voire l'étonnement quant à la réception de nouvel effort studio AC/DCesque. Pour illustrer ceci, il y a un mot dans la phrase précédente qui aurait déjà dû vous mettre la puce à l'oreille et également vous chiffonner. Relisez. Est-ce fait ? Bien. Avez-vous trouvé LE mot ? Non ? C'était "nouvel". Pour en revenir au point initial donc, surprise que de voir la réception accordée à Power Up, le Non-nouvel album d'AC/DC.
Power Up n'est ni un album frais, ni un album neuf et brillant et surtout pas un recueil de nouvelles compositions. Ce n'est absolument rien de tout ça. Considérer cet album comme une nouvelle fournée est une erreur. Pure et simple. Du nouveau ? Dans des enregistrements qui datent de plus de deux ans aujourd'hui ? Du nouveau, dans des chansons ou riffs remisés au placard lors de l'enregistrement de Black Ice il y a douze ans maintenant ? Soyons sérieux. Un petit peu. Être sérieux, ce n'est pas drôle. Mais ça fait avancer bien plus loin et bien plus fort. Nous avons pourtant toutes les raisons d'être pétri d'émotions face à l'objet Power Up: Aimer avec un grand A le retour du hurleur sympa Brian, Saluer le retour du soldat Cliff, Accueillir le retour de l'indécodable Phil, se Rappeler de Malcolm monté aux étoiles comme nous pourrions le dire à un enfant ayant perdu un proche pour atténuer la tristesse. Nous avions tous nos raisons d'attendre ce dix-septième coup de manivelle. Pour la musique, pour l'hommage, pour les souvenirs, pour l'avenir, pour s'écharper les uns et les autres, pour débattre sur des choses ridicules nous enfermant dans notre entre-nous que nous affectionnons. Il y aurait tant d'autres raisons d'attendre Power Up. Il y a eu tellement de raisons. Mais nous avons de quoi avoir de l'émotion, une vraie émotion. Nous pouvons troquer les cœurs de pierre et les masques pendant moins de quarante-deux minutes. Écoutons Power Up.==================================================================================================================================================
Des douze titres de la tracklist, deux sont déjà connus d'avance, les singles
Shot in the Dark et
Realize. C'est ce dernier qui a la très lourde tâche d'être le dix septième opener d'un album label AC/DC, rejoignant ainsi une liste parfois marquée par des classiques, souvent par des beaux brûlots et quasiment tout le temps par des sons ne donnant jamais de place à l'indifférence. Force est de constater qu'il y a bien des invariables sur cette planète et que cette toute première salve en est une. C'est solide, très nerveux, annonciateur d'une ambiance rageuse que nous espérons à ce stade diffuse et continue tout au long du disque.
Rejection, que nous jugerons poliment comme faisant le job ne contribue ni à remettre un coup derrière la tête et commencer à faire de
Power Up un éventuel incontournable, encore moins un absolu discographique sans frontières des genres. On en retiendra le plaisir de Brian, très joueur et en forme ainsi que les contributions en arrière-plan des chœurs, donnant un peu de peau sur les os fragiles du morceau. C'est ensuite au single original de l'album, que nous connaissons depuis les premiers jours d'octobre (
Shot in the Dark) de faire son apparition. Maintes fois écouté, maintes fois décortiqué, il n'a désormais plus aucun secret. Du AC/DC dans son expression habituelle. Gras, efficace, empreint d'un boogie qui se respecte. Plus grand titre d'AC/DC ? Restons sérieux. Plus grand titre de
Power Up ? Mon dieu que ce serait quand même triste. Trois titres passés et nous pouvons le dire, nous sommes plus que dans les sentiers battus. Nous sommes dans des sentiers flagellés en gros plan façon
Passion du Christ. C'est AC/DC. Ça a la gueule d'AC/DC, ça renifle le AC/DC, ça cause comme AC/DC. Mais il manque LA sensation qui fait juste dire
"AC/DC" en tête, avec un sourire malicieux plein de l'égoïsme d'un plaisir solitaire qui nous donnerait envie d'être, pendant le temps d'un titre, le sixième membre de la formation.
Parfois souligné voire acclamé par les critiques,
Through the Mists of Times avait de quoi figurer sur le papier comme un potentiel pilier de l'album. Pari presque réussi, à 95%, la faute à des refrains assez peu prenants (nous apprécierons tout de même la progression des accords), manquant un peu de tonus pour les déguster pleinement et conjurant légèrement avec des couplets à mi-chemin entre l'esprit "feel good" et une petite dose de mélancolie dans les paroles qui tirent vers le haut la perception de la chose. L'envie de proposer quelque chose de grand et qui claque se fait sentir sans problème mais la tentative se retrouve plutôt bancale. Une chanson qui, en d'autres termes, a exactement les mêmes symptômes que des
Miss Adventure & Co, où l'essai n'est pas transformé et où l'on trouve à redire quand la musique s'arrête. Plus que les chansons ratées totalement, ce sont vraiment ces morceaux qui n'y vont pas à fond qui sont potentiellement susceptible de tuer l'album, comme tous les autres albums de tous les artistes au monde. Il vaut bien mieux inspirer une déception sérieuse, réelle et totale qu'une demi-satisfaction ouvrant grand la porte aux regrets. La colère et le raté mène à un sursaut, à une reprise en main bien franche, la demi-molle (usons des vrais mots) à une nuit merdique avec la main et des pensées qui flanchent. Si
Rejection nous avait donné l'occasion de retrouver un Brian joueur, c'est le groupe tout entier qui se met au diapason pour un
Kick You When You're Down de très bonne facture, impossible à faire sonner convenablement dans les mains d'un autre combo et aérant comme il le faut l'écoute. Si les chœurs et les
"Oh no" ne sont pas une erreur en soi (on serait tenté de dire le contraire), leur répétition ad nauseam pousse l'ensemble à la limite de la faute de goût, similaire à ce que l'on aurait pu avoir sur un
The Razors Edge d'il y a trente ans.
Mais il manque LA sensation qui fait juste dire "AC/DC" en tête, avec un sourire malicieux plein de l'égoïsme d'un plaisir solitaire qui nous donnerait envie d'être, pendant le temps d'un titre, le sixième membre de la formation
Est-ce bon de s'autociter ? Totalement. Assumons nos propos. Faisons tous ainsi. Faisons-le car
Witch's Spell justifie la citation. Justifie la citation et la tord, la twiste dans tous les sens, la fêle, la craque, la brise. On y est. Enfin. ENFIN AC/DC propose LE premier titre vraiment AC/DC de
Power Up. Ce fameux titre qui aux premières mesures vous font dire que vous connaissez déjà tout par cœur et dont on attend fébrilement l'arrivée des refrains. La similitude avec
Ballbreaker et son
Burnin' Alive a déjà été relevée, elle n'en est pas moins juste. Comme en 1995, c'est bien la section rythmique qui emporte haut la main la palme du plaisir et de l'éclate. De quoi se rendre compte à nouveau de l'importance capitale de Cliff dans le puzzle, de la cogne de Phil et de la gratouille suintante de Stevie. Le crû 2020 d'AC/DC vient de gagner ses premiers galons de beau disque. Assurément la piste qui donne envie de tous nous retrouver en live, dans une enceinte bondée, avec genoux et mollets douloureux, entourés de visages vus et revus balançant des anecdotes entendues et réentendues avec une joie qui ne s'en démord pas pour la simple expérience de communier à nouveau ensemble quelque chose d'indescriptible et d'infiniment dérisoire mais ô combien forte quand elle se produit. N'ayons pas peur de le dire,
Witch's Spell fait partie de ce qu'il y a eu de mieux dans les sorties d'AC/DC depuis très longtemps. La peau sur les os se dote de chair typée Bœuf de Kobe entre les deux constituants, enfin
Power Up s'esquisse un destin autre que celui d'un album en plus à écouter par réflexe, usage et bienséance, plus que par envie. Et nous sommes à la fin de la Face A. Coup de canon !
Récapitulons, nous sommes à mi-parcours. Si l'on pensait encore être surpris par AC/DC en 2020, il aurait fallu être sacrément gonflé, voire légèrement aveugle. Ceci nous permet d'aborder quelques questions techniques, moins dans le feeling et plus dans les détails. Brendan O'Brien ne fera jamais consensus. Jamais sa production et sa patte ne sera saluée unanimement pour ce qu'elle peut apporter à AC/DC. Pourtant, osons. Qu'on le veuille ou non, aujourd'hui, O'Brien est la troisième addition historique dans le domaine de la production chez AC/DC: le duo Vanda/Young, "Mutt" Lange avec la trilogie de tous les succès et aujourd'hui Brendan O'Brien et le triptyque de la légende. Oui, triptyque de la légende. Parce que nous sommes dans l'après avec AC/DC. Il n'y a plus rien à prouver, plus rien à conquérir, le succès est fait, la réputation est obtenue, alors que reste-t-il ? Simplement, un horizon de fin de carrière cohérent et crédible. C'est ce que O'Brien amène depuis Black Ice en 2008. Rappelons nous de 2008. Combien aurait crû qu'AC/DC allait encore être là, en mode bataille, en 2020 ? Combien l'ont crû en 2014 avec Rock or Bust et l'ambiance plus que particulière des deux années qui ont suivies ? Qui aurait pu croire qu'en 2020, nous serions en train d'analyser et de décortiquer des "Oh no" et tout le tremblement ? Franchement. AC/DC en 2020, c'est une nouvelle version du Miracle de Fatima et de son Troisième Secret: une déclaration de foi contre les non-croyants de l'Église AccaDacca menée par ses Saints-Patrons Young + Young, Johnson, Williams et Rudd. La vision de la Vierge Gibson se montre inégale mais pourtant bouillonnante, comme en témoigne Witch's Spell. Tout n'est pas rose, tout n'est pas réussi mais tout est cohérent. Au final, les seuls vrais défauts que l'on pourrait relever sont un mixage et un mastering inégaux, dont on sent que les compresseurs et/ou limiteurs ont eu fort à faire, donnant parfois un résultat assez casse-tronche, où pour illustrer la grosse caisse et Brian se retrouvent parfois perdus et noyés dans l'ensemble. Toutefois, il faut le préciser, ce n'est pas d'une gravité extrême. Pour récapituler, voici une Face A qui ne révolutionne rien, pas totalement excellente mais qui se contente de rassurer et de finir sur les chapeaux de roues. Pour mieux faire crisser les gommes de la Face B sur de gros bastions ?Ouverture de cette Face B.
Demon Fire. On pose les bases d'entrée, dès le titre. Successeur des
Safe in New York City,
Caught with Your Pants Down,
Shake a Leg ou du déjà oublié par la majorité
Baptism By Fire, ce septième track s'impose naturellement comme le plus remuant de tout l'album, exposant aux yeux de tous le haut voltage que le groupe possède encore. On serait tenté de voir ce morceau comme "démoniaque" mais on va s'éviter un jeu de mots tout naze. On va plutôt se contenter de tirer notre casquette à la pêche déployée, à cette absence de complexes si caractéristique des boys qui leur sied à merveille et qui nous souffle dans les bronches façon force 12 sur l'échelle de Beaufort pendant que nous essayons de rejoindre à la nage le cargo AC/DC naviguant dans son propre ouragan de puissance. Renvoyant aux bonnes heures de l'album
Stiff Upper Lip (vingt ans déjà !),
Wild Reputation est une petite pépite de groove et de justesse, qui fait du bien dans tous les sens où l'on veut bien le prendre. Une sympathie naturelle et instinctive se dégage de la piste qui plus que d'être une jolie réussite, s'attelle à empêcher
Power Up d'être décousu. Un titre qui fait le lien dans le grand tout.
No Man's Land, dont on pourrait instinctivement deviner la gestation lors de la mise en chantier de
Black Ice, marque surtout sa présence dans la tracklist par la cohérence artistique que le groupe s'acharne à avoir depuis l'opus de 2008. On s'y retrouve, on sent ce potentiel à diviser le public mais on ne rechignera pas à l'idée d'avoir à nouveau une petite mise en danger, une petite prise de risques de la bande. La caisse claire de Phil en est le témoin parfait, cette dernière ayant subi un traitement à la
Skies on Fire, très sèche mais cette fois-ci placée plus en retrait dans le mix contrairement à ce même
Skies on Fire où la batterie occupait le premier plan.
Le tempo remonte à nouveau pour
Systems Down. Le groupe continue sur sa lancée d'initiatives et délivre une petite bombinette de premier ordre, étonnante aux premières écoutes. Le désarçonnement peut se comprendre parfaitement, ne serait-ce que par l'introduction (vue justement comme
"insolite" par l'ami Garbage Man sur son topic dédié). Ce dixième morceau ne ressemble à aucun autre de
Power Up: plus froid, plus méchant, plus vil. Brillant Chausson, notre bon pote sympa à tous, tient une forme olympique au micro, de quoi nous mettre du baume au cœur compte tenu des péripéties de l'ère
Rock or Bust. Les refrains ne sont absolument pas en reste, teintés d'une ambiance forte et plutôt sombre. Un titre exutoire, bastonneur dans l'esprit où Angus y signe son meilleur solo de l'album. Avant-dernier tour de piste de
Power Up,
Money Shot revient sur les chemins plus classiques et convenus, sans perdre en intensité pour autant. Soyons honnête, le titre est un peu plus passe partout mais le groove absolu du groupe saura satisfaire les plus réfractaires de l'audience. Parfaitement adapté à la gouaille de Brian,
Money Shot déroule sans obstacles pour une explosion dans des refrains ultra-plaisants, très fédérateurs, comme ceux de
Witch's Spell. En conclusion de
Power Up et parce que toutes les bonnes choses ont une fin,
Code Red clôt les débats. Ce
Stand Up, Part.II est à placer très haut dans les réussites vocales du père Johnson, décidemment ultra à l'aise sur cette fin d'album. D'aucuns auraient préféré un up-tempo plus destructeur pour le final, nous y verrons davantage un jeu de miroirs assez bien vu avec
Emission Control, signant la fin de
Rock or Bust. Ça coule de source lors de ce retour furieux dans le passé où tout est maîtrisé de bout en bout, en passant des guitares à la basse, de la cogne de la batterie aux voix. Le code rouge autour d'AC/DC a été donné il y a plusieurs années et il vient désormais d'être levé pour de bon. Et le vinyle s'arrête. On souffle, on respire. On ouvre à nouveau les yeux.
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C'est terminé. La fin d'un album d'AC/DC est toujours douce amère, car elle nous laisse dans la joie de bons moments mais aussi dans l'interrogation sur l'avenir. Une nouvelle fois, parce qu'en effet, il y a bien des invariables, c'est ce que Power Up nous donne. Voilà ce que nos cinq gaillards se sont donnés comme mission il y a deux ans à Vancouver. Voilà le résultat: un album qui contient de vrais moments de belle musique, avec de très grands hauts et de très petits fossés. Infimes, presque inexistants et qui, tout de façon, sont absolument insignifiants. Parce que ce qui fait de Power Up un album d'ores et déjà clé dans la discographie n'est pas réellement sa qualité, bien présente et indiscutable, ni même sa réussite critique dans le monde. Ce n'est rien de tout ça. Vraiment rien de tout ça. Power Up, c'est un hommage mais avant tout, c'est une fête. C'est un album festif, qui sans se mouiller nous donnera dans les mois qui viennent une envie quasiment impossible de nous réunir pour fêter ensemble la vie, la joie, l'énergie et le plaisir. N'aurions-nous pas envie d'exulter sur Realize en ouverture des concerts ? N'aurions-nous pas envie de scander le refrain du single Shot in the Dark ? N'aurions-nous pas l'envie d'être ensemble, en tant que compagnons, pour une transe globale que procurera peut-être Witch's Spell ? N'aurions-nous pas, tous, l'attente fébrile de l'intro de Demon Fire ? N'aurions pas juste envie de nous lâcher pendant deux heures, à nouveau ? Disons un grand oui que nous voudrions tout ça, dans une situation où l'on espérera ne plus jamais avoir à employer cette grammaire au conditionnel. Pourtant Power Up a été marqué au rouge, tel sa pochette, par le conditionnel. Par des théories, fantasques ou non, par des envies, des regrets, des reproches, de l'incompréhension, des fausses certitudes, des vraies erreurs, dans une ère pas si lointaine de nous. Une ère pas si lointaine où nous avons perdu nos repères qui nous tiennent à cœur dans AC/DC, dans des choses relevant parfois du rien du tout mais qui nous réconfortent.
Il y a des combats qu'on ne peut pas gagner, y compris AC/DC. L'âge, la maladie, la mort, que nous affronterons tous un jour, de par la faute de notre plus grand ennemi qui nous rend tous égaux, jamais battu et que nous ne battrons jamais: le temps. Malcolm a disparu. Il s'est envolé. La raison d'être originelle d'AC/DC est partie et elle nous a laissé, sans réellement vouloir nous abandonner. Elle n'aurait jamais voulue laisser derrière elle une bande de copains et des millions d'amoureux de sa musique seuls. Parce que Malcolm y a passé sa vie. Parce qu'il a œuvré pour ça. Pour laisser un monde bien à lui, partagé pour tous, par le biais de quatre lettres et un symbole, par des classiques de la musique contemporaine au-delà des genres, par des succès phénoménaux, parfois par des bides, par des foules qui se lèvent et qui chantent, par des images et une philosophie marquante, par le clip de Play Ball, par un respect acquis aux quatre coins du monde avec comme seule vraie arme de destruction la sincérité, reconnue par tous les publics et par des artistes de toutes les scènes imaginables. Il y a cet adage qui dit qu'une mort signifie une naissance quelque part sur Terre. C'est vrai. La mort a donné naissance à ce dix-septième album, en dépit des différences, des erreurs passées de chacun, du vécu, de la tristesse et des doutes. Un jour, ils ne seront plus là, il faut bien se le dire, se le mettre en tête. Mais ils auront essayer de combattre, de se montrer combattifs pour un disque qui l'est dans ses entrailles les plus profondes. Tous l'ont été à leur manière. Combattif, Angus qui a perdu ce qu'il avait de plus cher. Combattif, Brian qui a dû laisser son public pour ne pas se ruiner la santé. Combattif, Cliff qui par la force du cœur ira jusqu'au bout de la route. Combattif, Phil qui nous espérons y trouvera l'aide afin de se remettre sur les bons rails. Une combativité admirable, remarquable pour des copains qui n'avaient pourtant plus rien à prouver. Des copains, des vrais, qui forme le vrai grand A, celui de l'Amitié, qui ont pu se montrer forts mais toujours humbles et plus que jamais profondément humains. Ça valait le coup de revenir, de mettre les histoires de côté, de continuer à exister. Même pas pour nous, mais au moins pour eux. AC/DC, c'est rien de plus que de la musique de copains, avec tout ce que cela implique. Aujourd'hui, il n'y a plus de membres plus importants que d'autres, plus marqués AC/DC que certains.
Angus, Brian, Stevie, Cliff et Phil. Ou comment prouver que ça vaut encore le coup de se battre. Qu'AC/DC appartient bien à tous. Qu'AC/DC a su, sait et saura se relever, en 1980 comme en 2020 et sûrement comme dans les siècles prochains quand nous ne serons plus là et que des générations bien lointaines poseront leurs mains sur ces pochettes, les yeux sur ces images, les oreilles sur cette musique, la tête sur ces histoires. L'œuvre de Malcolm. Éternelle.
"Enfant des années futures, bien lointaines des miennes, n'écoute pas ce que j'ai dit lors des premiers paragraphes. Ni la review d'ailleurs. Oublie ça. C'est insignifiant. Ne te laisse pas avoir par ça, par les propos d'un jeune con qui pense tout savoir avec des mots qui claquent, qui parfois le dépassent. Reste humble, reste vrai comme ceux que tu vas écouter pour la première fois. Eux ont tout fait pour que tu puisses avoir de la fierté quand tu écoutes leur musique, de la joie, de l'attachement, de la sincérité, parce que la musique, à mon époque on dit que c'est la vie. Laisse-toi plutôt porter par ce qui arrive. Le courant remettra toujours sous tension la machine. Elle s'appelle AC/DC. Vas-y petit...Power Up."
