Je me permets d'introduire quelques "nuances" : Bernie a milité au sein du mouvement anarcho-autonome (et anarcho-syndicaliste) francilien dans les années 70/80, mouvement qui n'adhère pas au "rêve socialiste" porté par les communistes. Il me semble que l'évolution de Bernie ne reflète pas l'évolution de la gauche française (néolibérale depuis Mitterrand) mais plutôt celle d'une certaine extrême-gauche, qui a abandonné la démarche révolutionnaire (changement "par le bas" via l'action directe) au profit du réformisme (changement "par le haut" via les élections).
Royco a écrit:parce qu'il faut plaire aux débiles de la Place de la République qui vont diffuser une fois ou deux "Antisocial" dans leur manif' ("Bosser huit heures" et "Toujours pas une thune" ça ne leur effleure même pas le neurone, on s'en doute).
Cette référence à Nuit Debout est intéressante car ce mouvement cristallise cette tension caractéristique de l'extrême gauche depuis les années 90 : une tendance citoyenniste/réformiste (actions non violentes symboliques, manifs à slogans, constitution de "listes citoyennes" aux élections, etc.) vs. une tendance révolutionnaire (action directe visant la destruction des outils du capitalisme et de l’État libéral).
En ce qui me concerne, je retrouve ce contraste dans les textes/discours de Bernie produits dans les années 70/80 et les années 90/2000.
Royco a écrit:se poser des questions sur leur complexe d'infériorité.
En revanche, cet appel semble être un leitmotiv dans les post de Royco, et j'avoue que j'ai du mal à le comprendre... Quelqu'un peut m'éclairer ? Est-ce humoristique ?