Voici la suite (mais pas la fin encore

) :
Deuxième partie :
Du coup on a dormi 5h dans la voiture, à 6h du mat' on décide de bouger du parking du Phare et bien nous en a pris on a pu éviter la ronde des flics de 7h. On était bien morts, et on savait pas quoi faire à cette heure là, alors on a directement pris la route pour Clermont-Ferrand (avec une bonne pause déjeuner sur la première aire d'autoroute potable). A Clermont on a repéré la salle, les environs, les tour bus, à côté desquels nous sommes restés plantés une bonne heure, mais aucun signe de vie de la part des américains… Puis on s'est mis en quête d'un hôtel, le moins cher possible, mon Iphone nous indiquant le très bien nommé "Hotel de la gare".
Le spot où nous avons passé des heures le lendemain matin-midi-début d'aprem' :

Le pare-soleil méga class du truck de Slayer :

Bon là je sais pas si je suis impartial, je sais pas si c'est très objectif et surtout je pense que notre état après un premier concert de Slayer et Gojira plus la route derrière devait y jouer pour beaucoup, mais Clermont est, à mon sens, une ville de MERDE. J'aime pas. C'est un bordel ! Ca n'engage que moi, j'y reviendrai pour d'autres concerts peut-être, mais c'est tout je pense ^^.
Donc on avait notre journée de battement, une nuit reposante à l'hôtel, la seule, on avait même internet, le soir on s'est regardé Bernie avant de s'endormir comme des masses. On avait préalablement fait les courses en utilisant les mêmes dosages de planteur et de bières que la veille qui avaient fait leurs preuves.
Le lendemain, petit déjeuner le plus tard possible (10h) et puis on s'est mis en route pour la salle, il y avait personne, même pas les barrières. On s'est posé dans notre coin sous un arbre et on a observé le ballet des roadies, le bus de Gojira était arrivé (ils étaient en Belgique le 28…). On a fait coucou à Joe et Jean-Michel, puis à Christian. Et voilà pas que celui-ci pose sa clope, laisse sa copine, s'avance vers nous et vient nous taper la discussion sur notre muret. Super sympa ! Et puis on voit comme le discours change entre une interview et une discussion comme ça
Ensuite en début d'aprem' est arrivé Tomzi, le premier des membres d'Airbourne-France qui devaient nous rejoindre, puis Karthos et Taraya accompagnés de leur vénérée mère, et ce cher Loulou. Eux sont partis au Macdo, pendant ce temps on a pu parler avec Mario, le batteur qui passait par là pendant une bonne demi-heure, où j'ai pu lui poser toutes les questions que j'avais oublié de poser à Christian. C'était juste génial. Il m'a dit d'un air embêté qu'ils ne pouvaient pas me prendre dans le bus pour aller en Suisse à cause des assurances et de la paperasse :-p On a appris aussi qu'ils pensaient avoir les écrans géants au Stade de France mais qu'en fait non, ils ont su par la suite qu'il fallait payer pour les avoir ! "Ouais je sais ça casse le mythe..." Boarf, venant de Metallica, on est plus à ça près...
On était encore les premiers à courir s'agripper à notre bout de barrière au moment de l'ouverture des portes. C'est marrant la notion du temps d'une région à l'autre. Tout à Clermont était décalé d'une heure, une heure et demi comparé à Toulouse. L'ouverture des portes, le début de Gojira, l'arrivée des gens… Ils sont pas pressés !
J'aurais vraiment aimé voir Airbourne en décembre 2010 dans cette salle, ça devait être une tuerie ! On est vraiment proches d'eux, on touche la scène, juste génial. Gojira arrive, je les trouve encore plus énergiques et en meilleure forme même qu'à Toulouse. Cette fois je donne tout, toute mon énergie, mes oreilles, tout ce qu'il me reste passe dans cette heure de folie. Je me prends à réfléchir que c'est pas un médiator, une baguette ou une setlist que je voudrais ramener chez moi après le concert, mais c'est Jean-Michel lui-même. Plus tard avec Lolo on imaginera une grosse peluche Jean-Michel grandeur nature, ce serait cool, articulée pour pouvoir headbanguer, mais je pense que ma copine désapprouverait. C'était juste, encore une fois, fantastique. Le meilleur des cinq shows de Gojira que j'ai pu voir.
On l'avait prévu dès le début, à la fin du set de Gojira, qu'on lâcherait notre bout de barrière pour aller boire et ensuite profiter de Slayer au calme du fond de la fosse. Avec l'espoir que pour une fois, contrairement au Zénith et à Toulouse, on pourrait entendre correctement la voix de Tom. Je trouve et les faits me l'ont confirmé qu'on ne l'entend pas bien à la barrière. On s'est même posé dehors après avoir bu, assis par terre, l'air complètement hagard au milieu des fans achetant tranquillement leur hot-dogs. On s'en fichait de Slayer, on venait de prendre un pied PHENOMENAL et on pouvait mourir tranquilles. Je crois même qu'on a loupé le début de World Painted Blood.
On est quand même rentrés se mettre à l'arrière de la fosse, et c'est là que c'est vraiment bien ces salles, même au fond de la "fosse" on se croirait à l'arrière du snake-pit de Metallica :

J'avais sorti mes supers protections auditives pour épargner un peu mes pauvres oreilles. War Ensemble, je bouge. Die By The Sword, content de l'avoir. Chemical Warfare, je commence à me dire que je suis mort et que ça va presque me sembler long, on connait déjà un peu le set, j'arrive à peine à dodeliner de la tête, j'ai mal partout, bref, en lambeaux.
Mais mais mais mais… A la fin de Chemical, des lights rouges, une guitare qui couine Wiiiiuuuuwiiiiiiuuuuwiiiiiiiuuuuuwiiiiiuuuuu NON VONT-ILS OSER ? VONT-ILS ?
Wiiiiiiuuuuuuuiiiiiiiwuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu BOUM BOUM !!!
SILENT SCREAM ! J'arrache mes foutus bouchons d'oreille et je suis pris d'une crise de folie totale, les gens autour ne doivent pas comprendre. C'est fou la musique, on pense qu'on a tiré totalement au fond de ses réserves, mais en fait on en trouve encore et encore ! J'ai achevé une nouvelle fois mes cervicales.
La suite du set ce sera ça plusieurs fois, je reste tranquille et je remets les bouchons sur les chansons que je n'aime pas trop, et je suis pris d'épilepsie convulsive rythmée sur mes coups de coeur, Season, Dead Skin Mask, Raining Blood… A noter que le break de double sur Angel Of Death était juste hallucinant à Toulouse, et je devais en attendre trop car il était moins puissant à Clermont. Tom continue de sourire à tout le monde, Kerry tire autant la tronche que ce qu'il joue bien, Gary se déchaine de l'autre côté. Du pur Slayer. Puissant, fort, l'impression de passer sous un rouleau compresseur PUIS une dameuse derrière.
Enfin ça se termine, la sortie, entièrement dans les vapes. On dit au revoir à nos potes d'AF. Ils vont dormir dans un lit, ils en ont de la chance. On se fait alpaguer par une bande de vieux bourrés qui rentrent à 12 dans un minivan sur Lyon. Les derniers fou-rires de la journée. On trouve à 5 minutes un coin perdu sans lumières à côté d'une usine abandonnée, on incline le siège et on sombre dans le sommeil. OUF. On a survécu.
Le lendemain je dois prendre un train pour continuer l'aventure en Suisse où le troisième round m'attend, avec des invités surprises tels que Metallica ou bien Motörhead... Mon lit me parait tellement loin.
Fin de la deuxième partie.