Judge Dan a écrit:Ah Ian Gillan, (en deux mots), en voilà un qui garde la ligne !.
Et moi donc, iangillan en UN mot, vous me verriez, la ligne que je tiens !!!! Mesdames, si vous me voyiez !!!! Bon j'ai pas 65 ans, mais j'espère encore y arriver ....
Et toi, mon jul', je t'interdis de dire que je suis en vacances, car suivre Purple est un job à plein temps !!! J'en ai bouffé, du kilomètre, et de la bagnole, et de la sncf (Qu'est-ce qui est plus long que Paris-New York ? Ben Lyon-Bordeaux !!! "Mussidan, 5 minutes d'arrêt" !!!!!! "Prochain arrêt: Saint-Sulpice-Laurière") ...
Bref, trêve de plaisanteries ... Ces trois dates en une petite semaine ont été, une nouvelle fois, un pur régal. A chaque fois je me dis: ce sera peut-être la fois de trop. Et bien non: les vieux grigous sont en forme, et Purple est au sommet, soir après soir, à des micro-nuances près, à croire que je leur porte chance ... C'est simple, les plus mauvais concerts de Purple que j'aie vus, c'était les deux premiers, en 87 (et bien sûr en 91 avec Joe Lynn Turner, épisode qui m'a brouillé durablement avec le groupe).
Künzelsau: une grosse claque. Dresden: fantastique de A à Z. Vienne: excellentissime.
Chaque soir, ils sont très, très bons, ça va de soi. Et puis certains soirs, en fonction du son, du mix, de l'humeur des uns et des autres, il y en a un ou plusieurs qui brillent de mille feux. A Vienne, mention spéciale pour Roger Glover (son de basse exceptionnel permettant d'admirer le brio de son jeu, on ne fait rien de meilleur que Paice/Glover en matière de rythmique sur le marché de la musique pop/rock). Et puis Steve Morse, très inspiré à l'image de son compère Don Airey, bénéficiant d'un son tranchant et ciselé et porté par un public ENFIN à la hauteur du groupe: Les Purple ne s'y trompent pas, à Dresde comme à Vienne ils donnent tout, car la réponse est vraiment chaleureuse. C'est pas River Plate, certes, mais les bousculades, très peu pour moi. De mon premier rang plein centre à Künzelsau (une première !!!), troisième gauche face à Glover à Dresde, et deuxième plein centre à Vienne, je jubile et je me lâche comme un gosse, une jubilation quasiment ininterrompue de deux heures. Et le fait d'être à quelques mètres de ses idoles, ya pas à dire, ça rend un concert encore plus intense ...
Quoi de neuf par rapport à la tournée d'automne ? Tout d'abord la présence de l'orchestre (philharmonie de Francfort). Honnêtement, aux premiers rangs, on les entend, mais pas tant que ça. Quelques jolis arrangements (la touche jazzy de Woman from Tokyo), un duel violon-guitare sur Lazy (solo exceptionnel du chef d'orchestre bataillant avec un Morse en pleine grâce), des petites touches ça et là, mais il s'agit davantage d'un gimmick que d'autre chose ... et, franchement, ça me va bien. Visuellement, en plus, c'est très marrant de voir ces musiciens classiques si décontractés, s'amusant visiblement comme des petits fous, à l'image d'un jeune chef d'orchestre en jeans et queue de pie ...
La setlist, légèrement remaniée avec la sortie de Silver Tongue et Almost Human (choix discutables de la dernière tournée) au profit de Knockin' at your backdoor et Woman from Tokyo (que je découvre en live), est vraiment irrésistible. Bien sûr, c'est un brin convenu, mais franchement, en live, on s'en fout, c'est comme une équipe de foot: il y a les titulaires et les remplaçants, certes, mais la plupart des joueurs sont interchangeables et ce qui compte au final c'est l'alchimie, les vibes.
Or là, ce fut "fantastic", "amazing" "superb" pour pasticher Ian Gillan. "Meuhrci bow-coup" !!!!
Et Ian Gillan, à propos ? A Künzelsau il était très en avant dans le mix, et franchement, il a assuré (avec une légère baisse de régime vers la fin). Bien sûr, ceux qui viennent pour entendre les cris suraigus de Made in Japan en sont pour leurs frais (quelques incursions dans les aigus seulement, notamment sur le brillant final de Strange Kind of Woman en duel avec Morse) ... Et WfT et Perfect Strangers ont été baissées d'un ton ... Mais personnellement, je trouve ce changement de tonalité amusant et bienvenu. Enfin, notre Gillan ne cherche plus autant à s'égosiller sur Highway Star et Space Truckin, où il merdait bien certains soirs. Là, la sagesse prévaut, et ceux qui comme moi considèrent qu'Ian Gillan est un grand frontman totalement unique en son genre (très, très particulier il est vrai) doublé d'un chanteur au timbre superbe ont jubilé en 2011 comme ils ont jubilé à l'automne 2010 et à l'automne 2009 et à l'automne 2007 (entretemps, il y a eu des moments plus difficiles, il est vrai, à en juger par youtube). En tout cas, à mes oreilles comme à celles de la plupart des fans, c'est un très, très grand monsieur. Sans lui, il manque la magie, quelle que soit la qualité de Rod Evans ou David Coverdale (passons sur JLT).
Pour conclure, cerise sur le gateau, ma fille de 7 ans, un peu percussioniste, fan de AC/DC, Deep Purple (et ... Michael Jackson), a dormi en serrant une baguette de Ian Paice dans sa menotte -- celle qui a servi sur Hush et Black Night (bien amochée, soit dit en passant !!!!) -- grâce au sympathique concours de mat' du forum Deep Purple. Cela dit, du père ou de la fille, je ne sais pas lequel des deux est le plus gamin ....