Je suis d'humeur nostalgique aujourd'hui, autant vous dire que l'émotion ressentie durant ce concert à encore énormément de mal à s'estomper, le compte-rendu rapide que j'avais écris en revenant de Bilbao était clair, je ne savais trouver "une once de mot" pour décrire ce que j'avais pris dans la tronche ce 28 Juin 2010.
Je me souviens encore du stress qui montait lors de la mise en vente des places, il était clair que ça allait se jouer à la chance pour obtenir les 4 sésames qui me permettront d'entrer dans
La Catédral le 28 Juin 2010, et pas manqué, LiveNation fut rapidement saturé, heureusement les Dieux du Rock ne m'avaient pas abandonné et assez rapidement je parviens à avoir un accès à la plateforme de paiment: "Hells Bells, I've got them !"
S'en sont suivis des gros problèmes d'envoi avec LiveNation qui ont pu se régler en gueulant un peu, en Espagnol s'il vous plait (merci encore à Jul' de m'avoir soutenu durant cette période
). Il ne me restait plus qu'a attendre, la pression montait, heureusement qu'il y avait une date au Stade de France pour me calmer.
Le départ de la maison (près d'Angoulême) le 27 Juin avec mon père et deux amis était déja une petite délivrance, j'allais voir AC/DC pour la 4è fois (enfin, on peut dire 3è sachant que je suis incapable de me rappeler du concert à Bercy le 27 Fev 2009, saletés de skinheads...) et pour la dernière date du Black Ice Tour. 4h de route nous attendent pour aller à Bilbao, un arrêt à Bordeaux s'impose pour récupérer Marc (SkaJet sur le forum), qui va connaître son premier concert d'AC/DC dans une ambiance Espagnole.
Arrivés à l'hôtel vers 18h-19h, on se dirige vers un bar à tapas histoire de se faire péter la panse avec ces quelques mets et avec beaucoup de bière, on croise des fans dans la rue arborant fièrement comme nous leurs t-shirts AC/DC, qui hésitent pas à nous accoster pour nous parler, hurler ou bien nous faire un simple signe de cornes à la Angus sur "Hell ain't a bad place to be". Sortis du bar à tapas, on décide de faire un petit détour par San Mamès afin de faire monter la pression d'un cran. Des fans ont plantés les tentes et dormiront devant le stade ce soir, les portes de celui-ci sont grandes ouvertes, on peut voir la scène et les roadies au boulot, "putain, on y est..."
Pas besoin de vous dire que rentrés à l'hôtel, il fut difficile de trouver le sommeil, le concert, le concert, je n'avais que ça en tête.
Lendemain matin, 10h, nous voila partis pour visiter un peu Bilbao qui s'avère être une très belle ville avec de très belles architectures et leurs boîtes échangistes:
13h, après deux sandwiches avalés avec une bonne bière, il est temps de se rendre à San Mamès retrouver ce cher Marc...
...et déja, premier étonnement, il n'y a qu'une seule file d'attente ouverte pour L'ENSEMBLE des tickets, en plein soleil qui plus est, 28 degrés à tout casser, on a soif, bière.
Tant pis, la front-row ce sera pas pour ce concert mais qu'importe, du moment qu'on assiste au concert...L'attente est longue et nous sommes sans nouvelle de Mister Jul' et Loïc, pour faire passer le temps, le fameux tour de stade s'impose, les trucks sont stationnés, des barrières nous empêchent de voir certaines entrées du stade utilisées par le Staff d'AC/DC, nous effectuons tout de même quelques grimpettes pour avoir accès à une meilleure vision, la curiosité est un vilain défaut certes, qui ne nous apporte pas grand chose, si ce n'est 2 roadies qui nous font coucou.
On prend quelques photos, pas grand chose d'intéressant, juste histoire d'avoir de très bons souvenirs de cette journée:
Revenus à l'entrée principale de La Catédral, une surprise nous sauta aux yeux, je vous donne un indice:
Oui, c'est bien lui, le globe-trotter Colmarien, le Hardcore Powerage Fan, The Pink Watch Man... Jul', accompagné de Loïc. (c'est tout de suite moins impressionnant pas vrai ?)
Après avoir croisé rapidement les deux énergumènes au Stade de France 2010 en compagnie de TI TAN, c'est l'occasion de pouvoir discuter plus longuement de ce qui nous à ramené ici, AC/DC bon dieu ! On se refait un tour de Stade tous ensemble avant de s'asseoir à la terrasse d'un bar et de discuter des sujets vraiment importants:
-"nouveau morceau ce soir pour la dernière date ? je vote oui et Jul' non, merde..."
-"la marque des couches de Papy K ? il n'en porte pas, c'est un homme très nature."
-"Loïc nous parle de l'époque ou il fallait commander des bootlegs sans être surs de les recevoir, c'est beau."
La bière tisse des liens d'amitiés...
...et attire une certaine catégorie de personnes comme les fans Allemands patchés qui nous rejoignent en terrasse afin de discuter, très sympathiques, les sujets sont les mêmes, la fin du Black Ice Tour, AC/DC plus grand groupe du monde... un moment très plaisant qui nous rappelle qu'il va être difficile de tenir sans les concerts d'AC/DC qui sont sources de grands concerts et surtout de rencontres toujours plus intéressantes les unes que les autres, une grande communauté que celle des fans d'AC/DC.
"Bon, les gars, Marc et moi sommes en Fosse, donc on y va." 17h40, nous voilà partis rejoindre l'entrée du Stade afin d'accéder pour la dernière fois durant ce Black Ice Tour à la Fosse, on ne pensait pas pouvoir arriver à tenir la barrière pour ce concert et pourtant, Jul' avait raison encore une fois, c'est assez simple d'arriver front-row...
L'attente va être longue, nous en profitons pour discuter avec les 4-5 fans Espagnols à côté de nous, la première impression est simple, ce sont des gens très sympathiques, toujours prêts à hurler leur amour pour AC/DC et à partager avec nous leur bouffe, leur bière et leurs clopes...
Sergio, avec qui on a bien discuté pendant 2h.
La première partie "Los Perros Del Boogie" arrive sur scène, c'est sympa, ça fait pas de mal, mais on s'en fout un peu sur le coup, bon allez, on a quand même pris une/deux photos:
Peu après la première partie, une scène triste se déroule sous nos yeux, un p'tit gars d'à peine 11-12 ans accroché à la barrière depuis notre arrivée est victime d'un malaise, il est évacué d'urgence et ne verra pas sa patience récompensée et assistera surement au concert des gradins, en espérant qu'il ait quand même profité de son concert.
22h...AC/DC devrait être là, mais non, le Rock N' Roll Train passera sur nos gueules 1/4 d'heure après...
22h15... C'est la dernière fois que le cartoon d'introduction est diffusé pour préparer à l'arrivée d'AC/DC, ça hurle, je hurle, Marc hurle, je suppose que Jul et Loïc devaient hurler aussi (les gars ?) et je m'étonne d'un détail, ce moment là au Stade de France était synonyme de gros mouvements de foules, de lutte pour garder sa place, pour survivre. Ici ce n'est rien, on brandit le point et on gueule.
Le feu d'artifice décolle de l'avancée centrale, Angus entame Rock N Roll Train, Brian, Mal', Phil et Cliff débarquent et c'est parti pour 2h et quelques du meilleur concert de ma vie dans la Catedral del Futbol, devenue pour l'occasion La Catedral del Rock N' Roll.
Jamais comme je l'avais dis dans ma précédente review, je n'avais vu Brian se démener comme ça sur un précédent concert, il en veut le bougre, quelle putain de voix et de présence on-stage, on sent bien que ce concert est le dernier avant longtemps, Angus tout comme Brian me semble bien plus déchainé qu'au Stade de France 10 jours avant, y'a de la duckwalk, de la course tout le long de la scène et pas de pains. Le public Espagnol offre une ambiance absolument électrique au groupe et prouve qu'il est surement le meilleur public Européen et il est important de le noter, pas une seule bousculade n'est à constater, le public Espagnol il saute en rythme, il brandit le poing et il gueule plus fort que la moyenne et ça c'est beau autant pour eux que pour le groupe.
Aucune surprise au niveau de la set-list n'est à noter mais bon sang, quelles versions de Hell Ain't A Bad Place To Be, Shot Down In Flames, Dirty Deeds, Thunderstruck c'est affolant, je ne peux m'empêcher d'hurler les paroles comme les 45 000 personnes présentes ce soir et comme jamais à un concert d'AC/DC.
L'émotion est forte, très forte, j'en loupe pas une miette, je sais que je ne revivrais pas ça avant longtemps, des larmes de joies me titillent par ci par là entre les morceaux, putain quel groupe, je ne peux m'empêcher de noter les sourires de Malcolm au début de chaque morceau ou bien en voyant son frère faire le mariolle durant The Jack. Je suis aussi très étonné de voir à quel point Big Jack, Black Ice et War Machine m'ont marqués ce soir là, ces morceaux ont passés le cap du simple nouveau morceau et étaient assurément des valeurs sûres de cette dernière tournée, ils me procuraient autant de plaisir que les autres morceaux du set. La puissance du groupe ne faiblit pas de la soirée qui nous achève avec le set final High Voltage (sur lequel j'ai encore chialé de joie, putain... j'en veux encore) - For Those About To Rock, le solo d'Angus sur Let There Be Rock est sans pain, je le déguste comme il se doit avec la larme à l'oeil, quelle énergie putain... Sans parler de cette bonne vieille Rosie qui a surement chevauché son dernier Rock N' Roll Train...
Highway To Hell, ou le moment de communion par excellence d'un concert d'AC/DC, celui ou le groupe et son public ne font qu'un, celui ou bon nombre de fans se tiennent par les épaules pour sauter en rythme et chanter avec ce bon vieux Brian, qui n'était jamais rassasié et qui se mettait à entonner des chants de supporters entre les morceaux afin que le public n'arrête jamais de chanter ou d'hurler, il n'a pas faiblit en énergie et arrêter de sourire une seule fois durant le concert, toujours en train de se donner à fond, je comprends pourquoi ce mec est mon idole et je me dis que le jour ou j'arriverais à lui serrer la main et à le remercier (pour beaucoup de choses mais là n'est pas le sujet), j'aurais accompli quelque chose d'important pour moi. Brian Johnson est mon idole, j'y peux rien, ce mec à mon respect le plus total.
For Those About To Rock, We Salute You.
Les derniers coups de canon du Black Ice Tour résonnent, le moment est riche en émotion, on hurle pour une dernière fois avant longtemps ce refrain connu de tous dans le stade, une dernière ovation est faite à AC/DC qui quitte la scène sous un tonnerre de hurlements, d'applaudissements et qui nous laisse un feu d'artifice en cerise sur le gâteau. Bordel, c'est fini, je suis vide de toute énergie, AC/DC vient de donner un terme au Black Ice Tour, j'essuie mes yeux une dernière fois, sort du stade avec Marc, mon père et nos amis, on a soif. On recroise rapidement Jul' et Loïc, le temps de se dire saluer, se promettre de se revoir, essayer la veste à patches à Loïc (d'ailleurs cher Loïc j'attends toujours la photo), une poignée de mains s'ensuit. On boit une bonne bière et on mange un bon sandwiches et on va se coucher, la tête pleine de souvenirs, d'émotion et de respect pour ce groupe... AC/DC.
Avant de m'endormir, je repense à énormément de choses et surtout au fait qu'il en a parcouru du chemin le petit Maxime depuis ce jour de 2000 où devant Canal + il se demandait qui était le monsieur qui hurlait "Ti haine ti" dans son micro. Vous avez ici un élément de réponse quant au fait que je veuille remercier Brian.
2 mois après, je reçois un coup de fil de Marc qui vient aux nouvelles, il m'apprend qu'on est passés dans le journal Espagnol... -> Vérification :
Ah bah exact !
Le Black Ice Tour c'est fini, rendez vous pour le Strap It On Tour en 2013...
Un grand merci à Jul'.