Départ et file d'attente.Départ d'aix à 13h. Mon père vient me chercher à mon studio, et je découvre qu'il est équipé comme si on partait en camping au népal
Bouffe, bouteilles, 2 sacs à dos, vestes, plans, etc... Et heureusement il avait préparé 2 gros sandwichs beurre/cornichon/saucisson! Bref, à 13h on se met en route. L'orage de la matinée m'a un peu inquiété mais je fais quand même confiance aux boyz, je sais qu'ils joueraient par vents et tempêtes!
C'est donc sans inquiétude qu'on prend la route pour le concert du groupe sur lequel je fantasme depuis mes 9ans! Ce qui m'avait plu, c'était les canons et l'écolier à l'époque
On papotte avec mon père dans la voiture. Chacun avoue que ce matin, en se réveillant, on avait une boule au ventre en s'imaginant que non seulement on va voir ACDC, mais aussi que c'est notre premier concert (oui oui, premier concert!). Alors s'imaginer se retrouver au milieu de 60.000 personnes: Prout prout quoi.
Trajet tranquillou, pas de bouchon sauf dans marseille. Il est 14h, alors forcément... On galère un peu pour trouver une place, du coup on s'est garé vers le conseil régional.
Métro (rien de passionnant, à part le premier Tshirt ACDC qu'on croise sur un gars!).
Au fur et à mesure qu'on se rapproche du fameux stade vélodrome, les Tshirts ACDC se font de plus en plus fréquent, jusqu'à représenter un début de ce qui sera plus tard une véritable marée humaine.
On arrive devant les grilles (j'étais pelouse or, donc entrée par le haut du stade) dans la poussière et sous le soleil. Ambiance Western: la sueur coule à flot, et nos 2 bouteilles d'orangina ne font pas long feu. Chacun sa technique: casquette, 20minutes, sac, parasol "Allez l'OM"... tout servait de couverture pour le soleil qui tappait super fort quand un petit nuage ne le cachait pas. C'est aussi là que le premier stand Heineken apparait. On a de la chance, on est arrivés assez tôt, et la queue devant nous n'est pas si grande. Puis on sent un voit apparaitre 2-3 robocops de la sécu par ci par là, ainsi que 5 camions de la croix rouge. De suite on ressent une certaine agitation, confirmée par l'apparition des mecs de la sécu qui traversaient le no man's land qui nous séparait du beau stade. La file d'attente sort donc de sa torpeur et des cris commencent à jaillir. Perso j'étais totalement à droite. C'est alors qu'on voit une dizaine de camions de CRS débouler sur notre droite et rentre dans l'enceinte du stade soulevant un nuage de poussière. On a envie de rentrer, on a envie de toucher ce stade de près. D'autatn qu'il fait chaud et que la foule commence à pousser derrière. Coup de stress: la sécu laisse 6 mecs passer! Ca y est c'est notre tour?? Eh bien non. On regarde ces 6 mecs courir comme des dératés à travers le no man's land, et on se demande si ça va bientot être à nous. Le petit manège continue une petite heure, ils laissent passer au compte goutte, et ont l’air d’hésiter. Puis c’est parti, ils se mettent à controler et laisser passer tout le monde. Merde, j’avais un petit dico anglais/francais dans mon sac, j’avais oublié de l’enlever de mon sac ! (j’avais été à une compétition automobile en Allemagne, où tlm parlait anglais !). Du coup j’ai dit : « Heuu it’s a french dictionnary », sinon je sentais qu’il allait me le confisquer… Et c’est passé tout seul. Ceci dit j’aurais pu mettre un gun dans mon manteau, il n’a meme pas vérifié.
Attente et premières partiesOn s’installe et mon père va nous chercher deux petites bières au stand présent sur la pelouse or. Il n’y a encore personne dans les gradins, et un petit peu sur la pelouse or (pelouse au passage recouverte par des espèces de dalles en plastique, avec de petits crampons… pour ne pas déraper c’est cool, mais pour s’asseoir : aïe. Petite musique d’ambiance dans les haut-parleurs, de la très bonne musique d’ailleurs.
Puis on voit que les roadies s’agitent et préparent l’arrivée de Cafe Bertrand, qui ne tarda pas. Quel plaisir d’entendre enfin un vrai son qui sort de vrais instruments, après toutes ces heures d’attente… même si le groupe en lui-même n’était pas extrèmement génial, c’était quand même sympa un petit style à la Trust pour se chauffer un peu, même si le style ne collait pas du tout avec le rock n’ roll. Un jeune guitariste blond et gilet en cuir sortait des petits solos, pas grandioses, alors que l’autre guitariste semblait capable d’en sortir des sympas, mais ne le faisait pas. Le batteur était cool, et le chanteur assez charismatique au final. Mais j’ai décidément du mal avec ce style de rock français.
En suit une pause d’une bonne heure,suivant mes souvenirs (ça semble déjà tellement loin… ). Pendant cette pause, un mec s’est callé devant moi, et il était totalement rond ! Il ne tenait pas debout et regardait les autres comme des extra terrestres ! :p C’était assez marrant à voir, même si je savais que le pauvre ne tiendrait pas jusqu’à ACDC... il est finalement parti je ne sais où.
Arrive The Answer. Là ça commençait vraiment à être du bon son, bien rock n’ roll, et un seul guitariste, qui d’ailleurs se débrouillait super bien. La dynamique sur scène était pas mal du tout, et le chanteur vraiment engagé dans son jeu ! Le groupe était plein de jeunots (apparemment !) qui se débrouillaient comme des chefs, surtout devant tout ce monde. Pendant que le groupe jouait, j’ai aperçu un roady avec un Tshirt ACDC, et d’un coup j’ai eu le syndrome de la mangouste !
Le moindre mouvement à l’arrière m’obsédait, et j’ai du coup peu regardé The Answer sur la fin. Mais j’ai bien écouté, et c’est un très bon groupe (irlandais de ce que j’ai compris…).
AC/DCLe stade n’était pas encore plein, mais là ça commence sérieusement à se noircir de monde. Après je dirais 1h de jeu, petite pause, beaucoup plus courte que la 1ère, ou peut-être était-ce juste une impression. Regarder les roadies dégager le matos « d’amateurs » pour au final laisser un beau mur d’amplis marshalls et un petit pont au dessus de la batterie.
Et d’un coup, sans m’y attendre, comme un gong dans ma tête, l’écran central s’allume et fait tourner la vidéo dessin animé de « rock n’ roll train ». Effervescence totale, voire hystérie collective. Je m’étais un peut retenu jusque là pour ne pas trop effrayer mon père, mais je n’ai pas pu m’empêcher de gueuler comme un putois tellement c’était impressionnant de toucher de si près ACDC.
Et à partir de là le temps s’est dilaté, l’espace s’est dispersé, les étoiles se sont éteintes. Et ACDC est arrivé dans un énorme fracas. Ce qui est ultra impressionnant, c’est le coté « tour de magie » de leur mise en scène. On est tellement captivé par quelque chose qu’on n’a pas vu phil rudd s’installer à sa batterie, malcolm et cliff le rejoindre. Et quand le clip s’est terminé, la locomotive est apparue dans un nuage de fumée et de vacarmes, et brian et angus sont apparus. C’était tout simplement magique, jamais je n’aurais cru les voir un jour vivants, devant moi, à respirer le même air que moi.