Salut tout le monde!
De passage pour donner quelques impressions du concert de Nantes! Eh bien sans rire, tant au niveau du son, des lights, du set proposé, priviliégiant la période dorée aux ballades (quatre ou cinq à tout casser, et pas les plus mièvres), les Scorps ont levé la barre très haut...
J'essaie d'être le plus impartial possible, car cette soirée à marquer d'une croix blanche ne m'aura pas vu seulement assister à un concert de folie, mais aussi, grâce à un concours organisé par Rock Hard Mag (bénis soient-ils), permis de rencontrer le groupe backstage, une heure avant leur montée sur scène! Le rendez-vous est fixé à 20h à l'arrière du Zénith (qui, au passage demeure une salle terrible tant au niveau du look que de l'accoustique). Une certaine tension est palpable: ça me laisse le temps de regretter amèrement... d'avoir arrêté de fumer (deux mois, bordel! j'ai du prendre 20 kilos

)...
Je me retrouve en compagnie de l'autre gagnant de la soirée (très sympa et également comme qui dirait amateur de raclage de tympans à la rape à fromage). Accueillis par une représentante de Music For Ever (le tourneur actuel des teutons, à qui l'on doit pour info la date historique de Colmar il y a près de deux ans) qui nous remet nos pass et nous guide dans les couloirs du Zénith, nous sommes sommés d'attendre sur un banc la fin d'une conférence de presse donnée par le groupe. Pas grave, on est vraiment pas à ça près et ça nous permet d'admirer le va et vient des roadies qui naviguent entre l'arrière scène et le restau, des musiciens de la première partie (Tribute, un groupe qui fait des reprises de morceaux hard en unplugged), Uli Jon Roth qui se ballade par là et nous adresse un "Hi". On est vraiment en plein trip Wayne's World (genre "on est à chier!"

)...
Quelques minutes d'attente plus tard, nous sommes de nouveau trimballés mais cette fois-ci par l'homme qui semble être le manager des Scorpions, qui nous guide vers un couloir où aura lieu la rencontre. Surgit alors Pavel Macivoda, bassite du groupe de son état qui vient directement taper la discute avec nous. Il sera suivi de près par le presque-reste du groupe (Rudolf Schenker est excusé pour raisons de... massage d'avant show), à savoir James Kottak, Matthias Jabs et Klaus Meine. Les premières secondes de la rencontre nous auront vues nous jauger mutuellement, puis Klaus Meine finit par briser la glace. On discute cinq bonnes minutes de pas mal de choses (la tournée, le dernier album, un très antérieur concert quimperois, etc.) puis on improvise une session photos et une séance de dédicaces au cours de laquelle Uli Jon Roth apparaît puis me signe illico mon 33T de Tokyo Tapes.
Moment fort sympathique, donc. Le meet and greet en lui même était assez spartiate (debout dans un couloir

) mais on a eu affaire à un groupe très disponible et très sympa, qui ne prenait vraiment pas ce genre de renconctre par dessus la jambe, ce qui est assez bluffant quand on pense que ces mecs là débarquent sur scène moins d'une heure plus tard.
Et question show, ça fait pas semblant. Je n'aurai donc pas pu voir la première partie (à peine entendu des covers de Hell ain't... et Highway To Hell de nos amis pré-retraités) mais je me faufile dans une fosse ultra compacte pour rejoindre ma collègue, lâchement abandonnée pendant que je m'adonnais à la dépravation la plus abjecte dans les coulisses du "Rock'n'roll Circus"... Les Scorps débarquent donc sur un titre du dernier album et vont enquiller deux heures et quart de show surpuissant qui pourrait faire passer Maiden à Bercy pour le fest-noz de la St jean à Plouezoc'h. La set list sera à peu de choses près la même qu'à Paris ("Dark Lady" remplacé par un tonitruant "He's A Woman, She's A Man"), à savoir un concert qui commence par de l'inédit pour décoller vraiment avec un "The Zoo" qui calme tout le monde. On continue sur cette lancée pour arriver à un "Coast To Coast" d'anthologie sur lequel Rudolf Schenker se réveille vraiment pour ne plus rien lacher du concert. Arrive le quart d'heure FM, avec le magnifique "Holiday", l'obligé mais néamoins très chouette "Wind Of Change" et le petit nouveau et sympathique "Humanity".
Puis commence la demi-heure de classe pure. Uli Jon roth débarque sur scène, affublé de son accoutrement venu de Mars et sa guitare qu'il a du acheter à je ne sais quel contrebandier venu de Vulcain. Je n'ai sans doute jamais entendu un son aussi chaud et profond que le sien, et la finesse de son jeu alliée à une sobriété scénique désarmante dénotaient complètement avec le rendu des morceaux qui n'ont sans doute jamais sonné aussi bien. Voir et entendre ce chef d'oeuvre de Tokyo Tapes reprendre forme (de manière plus brève mais aussi flamboyante) sous nos yeux est stupéfiant. Le Scorpions des débuts est en train de se refaire une nouvelle jeunesse. On sent clairement l'influence qu'ont pu avoir des morceaux comme "We'll Burn The Sky" ou l'énormissime "Fly to The Rainbow" sur des tas de formations des années suivantes. Alors, nom d'un yoyo en bois du Japon, pourquoi n'envoient-ils pas le même jus sur album?...
On revient à du classique avec la dernière ligne droite (le nouveau morceau "321" est géant en live) et le solo (pas chiant et interactif!) de ce grand malade de James Kottak. Du Blackout + Dynamite bien bourrins avant les rappels, puis les incontournables Still Loving You et Hurricane accompagnés d'un In Trance d'anthologie (Uli de retour) et When The Smoke is Going Down fort approprié!
Conclusion, un très très grand show, surpuissant, avec des musiciens au diapason (pas de fausse note, pas de pain, et une joie d'être sur scène qui ferait passer Steve Morse pour... Ritchie Blackmore...

). Argh, vivement le DVD du Wacken!...
Bon, c'est pas le tout, Motorhead J-2!