Let's get it up
Loose lips sink ships
So come aboard for a pleasure trip
It's high tide, so let's ride
The moon is rising and so am I
Lèvres desserrées, navires engloutis
Alors monte à bord pour un petit voyage d'agrément
C'est marée haute, alors monte, et en route
La lune se lève, et moi de même
I'm gonna get it up
Never gonna let it up
Cruisin' on the seven seas
A pirate of my loving needs
Je vais me redresser
Je ne laisserai jamais tomber
J'écume toutes les mers
Pirate de mes besoins d'amour
I'll never go down, never go down
So let's get it up
Let's get it up, get it right up
Let's get it up, right to the top
Let's get it up, right now
Je me dégonflerai jamais, jamais
Alors redressons la barre
On redresse la barre – direct
On redresse la barre – jusqu'en haut
on redresse la barre – tout de suite
Loose wires cause fires
Getting tangled in my desires
So screw 'em off and plug 'em in
Then switch it on and start all over again
Les câbles qui pendouillent peuvent causer des incendies
Je m'emmêle dans mes désirs
Alors démêle-les ( ? arrache-les? Envoie-les valser ?) et enfonce-les dans la prise
Puis branche le tout et recommence depuis le début
I'm gonna get it up
Never gonna let it up
Ticking like a time bomb
Blowing up the fuse box
I'll never go down, never go down
Je vais me redresser
Je ne laisserai jamais tomber
Je fais tic tac comme une bombe à retardement
J'explose la boîte à fusibles
Switchin on the starter
Allume le starter
Suite à une petite discussion concernant les paroles d'AC/DC et plus particulièrement celles de Rock the blues away que d'aucuns ont pu comparer à des titres du passé, et notamment à Let's get it up, l'idée m'est venue de me pencher sur ce titre – disons le tout de suite, rien de bien décoiffant, mais un maniement typiquement ac/dcien du « double entendre », pour utiliser l'expression anglo-saxonne.
Les deux strophes filent chacune une métaphore éminemment sexuelle : la S1 celle d'une croisière, la S2 celle du tableau électrique – au demeurant vieille comme Live Wire (« oh stick this in your fuse box! »). Cela pourrait être assez plat (je pense à un titre balourd comme Sweet Candy) si ce n'était plutôt bien troussé (si on me passe l'expression dans ce contexte) – je pense notamment au début, franchement bien trouvé et joliment salace: "loose lips (might) sink ships" est un slogan de propagande US pendant la Guerre, signifiant que quand on parle trop (loose lips=lèvres desserrées=bavardage), les espions ennemis peuvent écouter et en déduire la position des unités (et donc couler des navires) – « propos inconsidérés, bateaux coulés » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Loose_lips_sink_ships) – sauf qu'évidemment ici l'expression est détournée, désignant respectivement une partie de l'anatomie féminine et masculine, la seconde étant engloutie par la première (je vous fais un dessin?). Le reste est à l'avenant, chaque mot ou presque ayant une connotation sexuelle (parfois difficile à rendre en trad, j'ai fait ce que j'ai pu) : the moon, to rise, to get it up, to cruise (draguer) … Bref, celui qui parle est un pirate de l'amour qui drague tout ce qui bouge et prend (si j'ose dire) tout ce dont il a besoin....
Dans la S2, qui commence sur le même modèle que la première (rime intérieure, vers à l'allure de slogan à double sens), la panne d'amour (panne sexuelle ? Lassitude par rapport à une femme?) est vite surmontée, et les fiches sont à nouveau plantées dans leur prise, pour tout exploser – là non plus, inutile de faire un dessin. Je ne suis pas sûr d'avoir compris « screw 'em off " – « screw off » veut dire « va te faire voir », mais je ne connais pas l'emploi transitif, donc j'ai fait une conjecture que les anglophones corrigeront. A moins que ce ne soit screw UP (emmêler) ? Je ne sais pas.
Bref, une chanson leste dans l'esprit de Bon Scott et qui témoigne d'une certaine recherche au service d'un sujet inaltérable. Amusant.