Gamma Ray au Trabendo le 9 avril 2014… le meilleur concert de ma vie? Les nombreuses... heu, les 3 ou 4 personnes qui suivent ce blog vont probablement critiquer le fait que je ne chronique que des concerts d’Helloween ou de Gamma Ray. Et à ceux-là je leur répondrai que… vous avez raison!!!
Blague mise à part, je vais tenter de faire un effort dans le futur pour parler des autres concerts auxquels j’assiste, mais je me devais de commenter cette soirée du 9 avril, tant ce fut fantastique de mon point de vue (point de vue de groupie, vous verrez, mais j’assume totalement).
Pourtant, ça avait plutôt mal commencé: sur 4 personnes, 2 ne pouvaient pas venir (mon père s’étant fait bobo au genou peu de temps avant, et mon collègue Vince qui a merdouillé dans son planning). Heureusement je pourrai leur rembourser leurs billets que j’ai pu revendre, à peine à 50 m de la sortie de métro, aux infatigables wesh-racailles qui arpentent les files d’attente des concert pour acheter des places et les revendre plus cher à d’autres pigeons par la suite; et si vous faites partie desdits pigeons, honte à vous de soutenir le marché noir. Voilà, c’est dit. Moi je m’en fous, je suis rentré dans mes frais, alors passons!
C’est donc tout seul (la 4ème personne, Ivo, étant toujours en retard, on ne s’inquiète pas) que je m’avance dans la queue (on ne sort pas du contexte svp!), et déjà j’aperçois une tête connue: Franck de Bricorama (ce n’est pas son nom, c’est là où il travaille), habitué des concerts et que je rencontre souvent au détour de mes pérégrinations à Paris. Je m’avance donc pour m’intégrer à son groupe de discussion dont fait partie, et je vais vite l’apprendre, l’auteur d’un article concernant le dernier album de Gamma Ray sur un célèbre site de podcast Metal dont je tairai le nom car cet article est lamentable, alors que ledit album est plutôt bon, voir très bon!
Mon pote, désolé si tu te reconnais, mais tout le web est contre toi sur ce coup-là! Mais il n’en démordra pas, et finalement c’est tout à son honneur de défendre son point de vue, non? Allez, je vous file le lien quand même: c’est ici, sur la Grosse Radio.
ElvenkingBref, sandwich, vidage de la moitié de ma bouteille de jus de fruit, "cachage" de l’autre moitié au milieu des fringues dans le sac pour que la sécu ne me vire pas le bouchon (quelle procédure ridicule, quand même), et on peut enfin s’avancer vers la toute pitite salle du Trabendo.
Et là, ô joie, je me retrouve sur la gauche de la scène, aux barrières, entre un mec un peu bizarre (mais il restera zen tout le long de la soirée, malgré quelques coups de gueule envers les photographes qui ne savent pas trop par où passer pour descendre devant la scène) et une jeune fille (oui, jeune… très jeune… probablement trop jeune) qui s’avèrera très sympa. Ne connaissant pas son nom, je la nommerai ma "petite sœur", car j’ai un peu eu l’impression d’être son grand frère ce soir. Nous étions sur les escaliers qui sont de chaque côté, et donc au même niveau que la scène, verticalement. Un peu plus loin à ma gauche se trouve même une famille avec un frère et sa (vraie) sœur, cette dernière ayant tout juste 9 ans! Elle sera la star de la soirée, j’y reviendrai.
Un peu d’AC/DC en musique d’attente, d’autres trucs un peu plus bourrins, et avant qu’Elvenking arrive, un peu de… techno! Mouais… bref le groupe arrive, et hormis le nom qui me dit vaguement quelque chose, ils sont de parfaits inconnus pour moi.
Première constatation, j’ai l’impression que le visuel ne correspond pas vraiment à la musique: ils pratiquent un Heavy qui tire pas mal sur le Power (en même temps, ce sera le thème de la soirée), mais sont maquillés avec des traits sur le front ou le nez, ou les yeux entièrement bardés de noir, un peu Vikings (et pourtant ils sont italiens). De plus, ce maquillage Pagan tranche un peu avec le sourire régulièrement affiché sur le visage des musiciens. Pour le côté Pagan, notons quand même un violoniste au sein du groupe (à 1 m de moi, en fait).
Musicalement, il est difficile de juger avec le son trop brouillon d’un concert de 1ère partie. Les compos semblent tout de même bonnes, mais on ne pourra pas juger du jeu de scène, celle-ci étant ridiculement petite car tout le matériel des groupes suivants est déjà en place. Les pauvres gars d’Elvenking ne peuvent même pas se croiser!
Ma petite sœur aura déjà récolté le médiator du guitariste à ce moment de la soirée! Ca aide d’être une jolie fille, n’est-ce pas?
Un bon petit démarrage tout de même, mais le meilleur reste à venir…
Setlist Rhapsody Of FireAutant vous le dire tout de suite, même si j’adore les quelques titres du groupe que je connais et que je me suis toujours promis de m’y intéresser de plus près dans un futur plus ou moins proche, j’ai suivi le parcours des italiens (oui, encore) d’assez loin. Et l’histoire de ce groupe m’apparait encore plus floue depuis qu’il s’est scindé en deux: qui est resté avec Luca Turilli, qui est resté avec… heu, avec l’autre qui a gardé le nom Rhapsody Of Fire? Ah oui, Alex Staropoli? J’ai encore un peu de mal à me repérer, et je crois que même les fans les plus ardus s’y sont arraché les cheveux.
Je ne savais donc pas si j’allais avoir affaire à Luca Turilli’s Rhapsody ou à Rhapsody Of Fire ce soir. Et je pense avoir ouvert de grands yeux étonnés lorsque, une fois tous les musiciens en place, j’ai vu arriver sur scène, micro à la main… Fabio Lione! Nom de Zeus, je suis ultra fan de ce mec, et il est là, à 2 mètres de moi!
Cela dit, tout le groupe ne repose pas que sur lui et, on n’en attendait pas moins, la prestation fut largement à la hauteur de la renommée des italiens. Tout juste peut-on reprocher un manque flagrant de communication de Roberto de Micheli à la guitare, et du leader Alex Staropoli au clavier; pas un seul regard pour le public, ça tranche un peu avec la bonne humeur communicative des autres membres. Même Alex Holzwarth est tout sourire derrière ses fûts, qu’il martèle sans fatiguer, que ce soit avec ses mains ou avec ses pieds (je le soupçonne d’ailleurs d’en avoir au moins 4, tellement la double grosse caisse est impressionnante de vélocité).
Bien sûr, les moments forts de la soirée seront surtout les anciens titres de Rhapsody (Of Fire) tels
The March of the Swordmaster ou
Dawn of Victory. Les titres du dernier album passent également très bien, malgré l’impression passable qu’ils laissent à l’auditeur en version album (parce que oui, j’ai quand même écouté vite fait sur Spotify).
Ma petite sœur récolte encore un médiator, mais cette fois elle s’est faite voler la vedette par la petite fille de 9 ans, qui aura monopolisé l’attention de Fabio pendant tout le show! Il viendra lui demander "Comment tu t’appelles?" (en français dans le texte) mais je crois que personne n’a bien entendu! et les musiciens viendront lui serrer ou lui taper dans la main. La Star de la soirée, c’est elle!
Après un rappel, chose assez rare pour les groupes d’ouverture, les membres viendront saluer comme il se doit l’audience qui a fort apprécié la prestation d’une formation que l’on a plutôt l’habitude de voir en tête d’affiche, et serrer quelques mains aux premiers rangs (dont la mienne!). Pour ma part, la soirée était déjà réussie et aurait presque pu s’arrêter là. Mais ça aurait été dommage…
SetlistGamma RayMaintenant que nous avons eu les amuse-gueules (de luxe, quand même!), les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Ah tiens, d’ailleurs mon pote Ivo est enfin arrivé, et se place derrière moi au 4ème rang; désolé mon pote, mais on se verra après, je ne lâche pas ma barrière! Et un peu de Judas Priest pour patienter, cool!
Maintenant l’ambiance devient plus sombre, seules quelques lumières restent allumées sur scène pendant que se termine une dernière "chanson d’attente", jouée un peu plus fort que les autres… je ne sais pas du tout quel était ce morceau de Hard-Rock chanté par une femme, peut-être les Ray’s l’ont-ils adoptée à la manière d’Iron Maiden avec
Doctor Doctor d’UFO, ou Helloween avec
For Those About To Rock (We Salute You) d’AC/DC? Seul l’avenir nous le dira.
Quoi qu’il en soit, le ton monte dans le public jusqu’à ce que le noir total se fasse et que retentisse (enfin!) l’intro mythique du combo allemand, le simplement mais bien nommé
Welcome. Michael Ehré fait son entrée et se place derrière ses fûts, et j’aperçois déjà Kai Hansen accroupi derrière le décor et prêt à faire son entrée.
Hormis les acclamations du public, il ne sera point question d’arrivée "fracassante" à proprement parler car le premier titre joué ce soir sera
Avalon, morceau d’ouverture du dernier album "Empire Of The Undead". En effet, il s’agit d’un titre épique rappelant vaguement
Rebellion In Dreamland, mais pas du tout rentre-dedans comme pouvait l’être
Garden Of The Sinners que Gamma Ray avait l’habitude de jouer en ouverture. Pour ma part, débuter le show de cette façon me convient tout à fait, et les envolées vocales de Kai me mettent déjà des frissons! Je peux également presqu’entendre la voix de Dirk Schlächter pendant ses chœurs par dessus les amplis et le public, tellement il est près de moi! Seul Henjo Richter restera quasiment inaudible de mon côté et c’est bien dommage vu la qualité de son jeu; je regrette également qu’il ne vienne pas voir notre côté de la soirée. Mais il se rattrapera à la fin…
Après cette présentation en bonne et dûe forme d’une de leurs nouveautés (de 9 minutes tout de même), faisons un retour dans le passé avec un enchainement de "vieilleries": cela commence par
Heaven Can Wait, ou Kai nous prouve que nous n’avons pas à regretter le départ du fameux Ralf Scheepers qui chantait ce titre à la base (mais quand même, quelle voix ce Ralf! écoutez un peu Primal Fear, c’est impressionnant).
Une vieillerie un peu moins vieille, et un de mes titres préférés du groupe, arrive ensuite; il s’agit de
New World Order: entre le headbanging pendant les ponts et le break calme du milieu, ça fait vraiment plaisir de retrouver une setlist "classique", en lieu et place des raretés jouées pendant la tournée "Skeletons & Majesties"!
La retour au passé que j’évoquais précédemment sera encore mieux représenté par le morceau suivant dont le titre est équivoque:
Tribute To The Past. Décidément je vais de surprise en surprise, et j’ai de plus en plus l’impression d’avoir choisi moi-même la setlit! Effectivement, tout le long du concert, Gamma Ray s’emploiera à jouer quasiment tous mes titres préférés. Le morceau suivant en est la preuve, car c’est la fameuse "reprise" d’Helloween
I Want Out; mais peut-on parler de reprise alors que c’est Kai lui-même qui l’a composée? Bref, le groupe chamboule quelque peu ses habitudes, car en général les reprises des Citrouilles sont jouées vers la fin.
Pendant ces 4 morceaux, il s’est passée la chose la plus hallucinante que j’ai jamais vécue lors d’un concert: les photographes, pour sortir de leur fosse, étaient obligés de passer sur scène. Et ça, ce n’est tout simplement pas possible, n’est-ce pas… la sécurité a donc décidé d’enlever la barrière qui était devant nous (ma "petite sœur" et moi, vous suivez?) pour les faire passer dans le public… et ils ne l’ont pas remise!!! C’est-à-dire que jusqu’à la fin du show, rien ne me séparait du groupe (hormis un vigile, qui n’était pas toujours présent de surcroit), et j’avais littéralement un pas en avant à faire pour me retrouver sur scène! Bien sûr je n’en ai rien fait, mais cette impression d’être "avec le groupe" était tout simplement fabuleuse! J’en profiterai tout de même pour récolter, pendant le concert, 2 médiators (un de Kai et un de Dirk), et pour [mise en route du mode "groupie"] toucher la hampe de la basse de Dirk pendant qu’il joue! Quel honneur!!!
Le show continue et nous revenons au présent avec
Pale Rider et sa rythmique lourde, ce qui s’explique probablement par le fait que c’est le seul morceau du dernier album à avoir été écrit par Michael; il s’est fait plaisir quoi, et assène ses coups de baguettes avec le sourire! Ce morceau passe bien mieux en live qu’en version studio, d’ailleurs. Mais après, ce sera le moment chiant de la soirée:
Time For Deliverance, la balade guimauve, malgré ses airs "queenesques" reste le plus mauvais titre d’"Empire Of The Undead"; mon seul regret de la soirée concernant la setlist (et pourquoi ne jouent-ils jamais
Lake Of Tears???).
Après le traditionnel solo de batterie, histoire de nous présenter Michael un peu mieux, Dirk nous annonce la chanson suivante, et je dois dire que je n’ai pas compris le titre! Mais j’ai dû ouvrir des yeux tous ronds lorsque j’ai entendu les premières notes de
Blood Religion… tout simplement le meilleur titre de l’album "Majestic", et probablement la chanson que j’ai le plus regardée sur le DVD "Hell Yeah!". Pendant le break avant les solos, Kai imite quelque peu son compère d’Helloween, Andi Deris, en faisant un concours gauche/droite avec le public: "into the daaark" à gauche, "bloooood reeeeligion" à droite, et après on inverse… difficile de dire qui chante le plus fort, mais peu importe!
Les 2 morceaux suivants font partie du dernier album, mais sont déjà connus de tout le monde, car présents sur l’EP "Master Of Confusion" et joués en live depuis plus d’un an: il s’agit de l’éponyme
Master Of Confusion, et
d’Empire Of The Undead. Le premier, bien que très bon, est un peu un repompage de Send Me A Sign. Mais le 2ème, avec son riff rappelant
Whiplash de Metallica, nous ramène aux meilleurs morceaux de speed-mélo des années 80. Du headbanging non-stop pendant 5 minutes!
Quand même, dans ce concert, il manque quelque chose… eh oui, depuis le début, aucune chanson de "Land Of The Free" n’a été jouée. Il est temps de rattraper cette erreur! Et comme le concert avait commencé par l’épique
Avalon, c’est maintenant
Rebellion In Dreamland qui nous annonce que la fin de la soirée approche. Fait étrange, la fin du morceau sera laissée de côté pour faire place sans temps mort au titre éponyme
Land Of The Free, suivi comme il se doit par le mythique
Man On A Mission. L’enchainement parfait avant le rappel! On a cru que
Man On A Mission se voyait également amputée de sa fin, mais le facétieux Kai la termine sur des airs de berceuse (!) avant de disparaître en backsage.
Le groupe revient peu de temps après (sérieux?), et Kai nous annonce que le morceau suivant est un hommage… heu, au Disco? "Bouuuh!!!" à la Techno? "Re-bouuuh!" au Hip-Hop? "Re-re-bouuuuuuh!!!" Non, c’est un hommage au HEAVY FUCKIN’ METAL!!! Vous l’aurez compris, il s’agit de
To The Metal!, titre de l’avant-dernier album du même titre et qui, à l’instar de
Pale Rider plus haut, passe bien mieux en live qu’en album!
Seulement 2 morceaux en rappel, et vous savez donc déjà que le dernier titre ce soir est l’inégalable
Send Me A Sign, dont le final aura un goût bien plus agréable que prévu; mais je suppose que ceci est dû au fait que Dirk m’a laissé gratter sa basse pendant l’outro de la chanson? Ouais, je me la pète, mais quand même, avouez que c’est la classe!
Cette fois c’est bel et bien fini. Ma petite sœur aura récolté en tout 5 mediator (1 d’Elvenking, 1 de Rhapsody of Fire et 3 de Gamma Ray), une baguette de Michael Ehré et une setlist scotchée par terre. Jolis souvenirs! Pour ma part, j’ai eu un médiator de chaque membre des Ray’s, celui de Henjo m’ayant été remis en main propre par ce dernier (pour se faire pardonner de ne pas être venu nous voir de la soirée? Ok, ça marche!), et j’aurai réussi à serrer la main de chaque musicien. Ma petite sœur, elle, a carrément eu droit à un câlin de Kai! Ca l’a mise dans tous ses états et j’imagine très bien pourquoi (si ça m’arrivait avec Simone Simons, par exemple… bref passons).
SetlistJe pense qu’aucune conclusion n’est nécessaire, le titre de cet article s’expliquant parfaitement par son contenu, non? A bientôt pour de nouvelles chroniques! mais ça ne sera probablement pas aussi intense.
