Pareil, j'y étais jeudi soir !
Donc voila, en stage en Quimper il me faut un peu moins de temps que d'habitude pour arriver à Carhaix, environ 45 minutes.
Après un départ sur le coup de 18h15, on arrive aux abords de Carhaix à environ 19h00, et sur le parking...1h00 plus tard. Les parkings Ouest sont au nombre de trois et n'ont qu'une seule sortie, commune, détail important, vous le verrez par la suite...
Passé le trajet sous la flotte pour arriver sur le site, on entre sur le site 15 minutes avant le show de Dutronc. On se place donc à droite de la régie, d'où on voit plutôt bien, tout en évitant la cohue qu'il ya de l'autre coté (l'entrée et le bar 8 sont coté gauche, et c'est en général beaucoupl plus chiant de suivre un concert à ce niveau de la régie).
Jacques Dutronc arrive à 21h15 pétantes, heure prévue, et débute son show, après l'intro instrumentale, par
Et moi, et moi... Belle version, on constate que malgré la pluie et le vent, le son est bon, et que malgré la perspective d'un concert de Muse à suivre, le public qui décide de suivre ce concert est plus que conséquent.
On poursuite avec
On Nous Cache Tout, On Nous Dit Rien, version très rock, qui remporte un beau succès, Jacques Dutronc est à l'aise, et très en voix.
S'en suit
Comment Elles Dorment, pas forcément ZE tube, mais bien accueillie.
Qui se soucie de nous est-elle aussi très bien reçue, proposée dans une version très rock, tout comme
La Fille Du Père Noel, qui voit l'un des deux guitaristes changer son instrument contre une basse et doubler Janick Top (impeccable, pas besoin de le signaler), ce qui donne vraiment l'effet de lourdeur dans le son probablement recherché par Jacques Dutronc. Place ensuite à
l'Opportuniste, sublime. Sur cette dernière chanson, le chanteur et ses musiciens réussissent l'exploit de donner une atmosphère intimiste semblable à celle ressentie en salle, malgré le temps et la foule. Comme lors du premier concert que j'ai eu l'occasion de voir en avril, frissons partout pour moi, c'est en effet la première chanson que je me souviens avoir écoutée. On continue avec le
Gentleman Cambrioleur, impeccable, et l'
Hymne à L'amour, une pièce superbe remplis de poésie sur fond de guitares assez obsédant, qui passe comme une lettre à la poste.
Deuxième partie de show avec encore et toujours des tubes :
J'aime Les Filles et
Les Playboys, qui rencontrent encore une fois un gros succès, devant une foule qui reste malgré la tentation d'aller se placer pour Muse. En revanche, comme en salle, gros bide sur
Fais pas ci, fais pas ça, dans une version rappée par un gars et une fille qui est assez naze, la chanson de base n'étant déjà pas la meilleure de Dutronc, ça en devient assez naze. Heureusement, l'enchaînement fatal :
Madame L'existence, Les cactus, Le Petit Jardin rattrape magnifiquement le coup ! Au passage, superbes versions des trois chansons,
Madame L'existence à en pleurer, version ultra rock des
Cactus avec plusieurs solos qui claquaient bien.
Connaissant la setlist par coeur, je décide maintenant de partir pour aller me placer devant Muse, un peu à gauche, un peu plus près que le niveau de la régie. On assiste donc sur écran géant aux interprétation de
Il est cinq heures, Paris s'éveille, très très bien, de la
compapade (c'est vraiement la blague du concert, on la dégage et on en met deux de plus à la place, ça permet d'avoir L'aventurier par exemple...) et de
Merde In France avec ses balayeurs et ses solos qui tâchent. Au final, encore un grand grand moment, un un excellent concert, qui a prouvé une fois de plus que Dutronc est un rockeur, et a convaincu un paquet de scpetiques, notamment mon collègue Gabriel qui ne connaissait pas du tout et a adoré !
Les deux concerts n'étant espacés que de 15 minutes, l'attente avant
Muse est assez longue, même s'il faut bien avouer que la pluie a redoublé d'intensité depuis quelques minutes et que c'est pas très agréable. Assez ponctuel, le trio britannique arrive sur scène et balance en guise d'ouverture
Plug In Baby ! Extrait de l'album Origin Of Symetry de 2001 qui les a fait connaître dans le monde entier (bien avant que Black Holes Of Revelations ne les fasse connaître aux gens qui ne connaissent que ce qui passe à la radio...on y reviendra), ce premier hit met d'emblée une grosse ambiance dans l'assemblée, qui en oublierait presque la pluie. Mat Bellamy est habillé dans une espèce de combinaison de cosmonaute contre la pluie avec de grosses lunettes bleues, ce qui donne un visuel assez étonnant, ajouté aux décors traditionnels sur cette tournée que sont les écrans en forme de nid d'abeille qui habillent le fond de la scène. Le groupe enchaine d'emblée avec
Supermassive Black Hole, qui remporte également tous les suffrages ! Il est vrai que l'interprétation et le son sont pour l'instant parfaits, malgré des conditions difficiles.
S'en suit
Uprising, probablement le morceau le plus faible de The Resistance, qui a bénéficié d'un matraquage radio intense l'an dernier. Et surprise, grosse réaction du public qui reprend chaque phrase à pleins poumons ! On va dire poliment que personnellement, ça me dérangeait pas que ça se termine...Par contre, un autre extrait de Origin suit derrière :
New Born ! Placé en début de cette sur cette tournée des stades, il s'agit d'un des tubes majeurs du groupe, et l'ambiance est donc forcément au rendez vous ! Le jeu de lumières est splendide, avec de nombreux lasers et stroboscopes qui sont assez impressionnants. Un des meilleurs moments du concert !
S'en suit
MK Ultra, autre extrait du dernier disque, qui passe plutôt bien, aussitôt suivi par
Hysteria ! Premier extrait de Absolution, sorti en 2003, cette chanson est magistralement interprétée par le groupe, qui réussi à faire monter d'un cran la pression dans le public, alors que la pluie tombe encore plus fort depuis quelques minutes, et que le chéquier qui se trouve dans ma poche a déjà rendu l'âme...
Après un énième changement de guitare pour Mat, et une petite jam, l'intro de
Citizen Erazed se fait alors entendre ! Probablement ma chanson préférée du groupe (encore extraite de Origin Of Symetry, la troisième pour l'instant) ! C'est à n'y rien comprendre, car l'assemblée reste alors de marbre face à cette chanson sublime, alors que c'était l'extase sur Uprising...ça ne gâche rien pour moi, c'est vraiment un moment unique qui restera longtemps dans ma mémoire, tant l'interprétation est sans faille et l'atmosphère qui s'en dégage ultra planante.
On passera ensuite rapidement sur
United States Of Eurasia, encore extrait du dernier disque, qui remporte tous les suffrages, malgré ses faux airs de plagiat de Queen au rabais...
En revanche,
Undisclosed Desire, deuxième morceau de suite de The Resistance, passe beaucoup mieux pour ma part, mais il est vrai que j'aimais déjà le morceau sur disque. Grosse réaction du public, qui connaît décidément le dernier album par cœur.
Troisième chanson du dernier disque consécutive avec, la chanson titre
The Resistance, sorte d'hymne pop assez basique ne valant que pour la voix de Bellamy et le sens aigu de la mélodie du groupe, mais bon assez dispensable quand même.
Passé ce moment assez inintéressant, le groupe se décide à sortir des chansons d'Absolution, puisque seule Hysteria a été jouée pour le moment, et c'est donc
Time Is Running Out qui se voit jouée aux 45 000 personnes présentes, et pour le coup l'ambiance est vraiment au rendez vous, malgré le froid, la pluie et la fatigue des festivaliers. Superbe interprétation, reprise en cœur par la foule entière.
Puis c'est au tour de
Stockholm Syndrome d'être jouée, dans une ambiance assez démente, il faut dire que cette chanson est très très rock, mais bénéficie de passages mélodiques très bien orchestrés, et qu'elle figure parmi les chansons les plus populaires du groupe.
Après plus d'une heure et demi de show, Muse quitte la scène avant de revenir interpréter en rappels deux titres de Black Holes And Revelations,
Starlight, hymne radiophonique assez bien foutu, et
Knights Of Cydonia, délire de Mat dans le trip Western qui part en peu dans tous les sens, et dont la popularité me surprendra toujours...
Au final, difficile de dire que ce concert était mythique tant on a soufflé le chaud (Citizen Erazed, Hysteria, New Born, Plug In Baby, Stockholm Syndrome...) et le froid (The Resistance, Uprising, United States Of Eurasia, Knights Of Cydonia ...). Sans être trop râleur, il faut admettre que le groupe nous a donné un gros concert, sans aucune fosse note, mais en réussissant à garder un coté personnel, là où d'autres jouent comme des machines (dans le "même" genre, c'est un peu l'impression que m'avaient donnés les Smashing Pumpkins, malgré un super show). Niveau setlist, le groupe a un peu trop vite oublié ce qui les a rendus célèbres, à savoir leurs trois premiers disques (3 chansons du deuxième, aucune du premier...un Bliss, un Sunburn, un Muscle Museum auraient probablement évité l'overdose de The Resistance ...). En revanche, je trouvé étonnant que le public connaisse aussi bien les deux derniers albums, et y réagisse aussi bien qu'à des tubes des premiers disques. Mon frère, à 5m de la scène m'a d'ailleurs confirmé cette impression...Muse est peut être définitivement rentré dans le mainstream ?
Bref, je vais pas bouder mon plaisir d'avoir vu un de mes groupes préférés, même si finalement j'aurai vraiment adoré que deux tiers du concert et subi le dernier...
On notera aussi une petite dédicace à un fameux groupe australien, dont un petit bout du fameux Back In Black a été repris à la fin de New Born

Après ça, retour au parking, et avec trois parkings pr une seule sortie, mettre plus de deux heures à partir n'est pas vraiment surprenant...Couché à cinq heures du mat, le réveil (un peu en retard) sera des plus douloureux le lendemain.