Votre dernière toile ?

[Covered In Black]

Le réalisateur est sud-africain me semble-t-il, d'où d'évidents parallèles avec l'apartheid.
Et à la base, son ambition était seulement de divertir quelques nerds fanas de SF, et non de réaliser un film à message...

[MasterBob]

Et à la base, son ambition était seulement de divertir quelques nerds fanas de SF, et non de réaliser un film à message...

C'était ironique? Je trouve l'expression "quelques nerds fanas de SF" un peu méprisante. De plus, je crois que son ambition n'était rien de tout ça, ou alors un peu des deux à la fois... entre autres. J'aime ce genre de film qui divise la critique.

[Covered In Black]

C'était ironique? Je trouve l'expression "quelques nerds fanas de SF" un peu méprisante. De plus, je crois que son ambition n'était rien de tout ça, ou alors un peu des deux à la fois... entre autres. J'aime ce genre de film qui divise la critique.

N'y vois pas d'ironie, je suis moi-même un nerd fan de S.F., et je relayais juste les propos du réalisateur entendus lors d'une interview!

[godown67]

Je reviens moi-même de District 9, qui est effectivement une belle réussite. Comme l'on dit Masterbob et Olaf, il est difficile de catégoriser le film. De l'action movie et de la SF, il y en a une belle dose qui ravira les amateurs du genre par son côté nerveux, voire primal. Mais plus encore, c'est une excellente parabole sur l'apartheid, la peur de l'autre et les bassesses de l'âme humaine. Le titre même du film nous renvoie directement au tristement célèbre district 6, bien réel celui-ci, d'où on été chassés plusieurs dizaines de milliers de sud-africains de couleurs pour en faire une zone réservée aux blancs.
Le film est également une critique de son temps, dans un pays ayant officiellement tourné la page de l'apartheid mais où les métis peinent toujours à se voir acceptés dans l'une où l'autre communautés. A ce titre, la performance de l'acteur principal, jouant Wikus van de Merwe, est très convaincante, puisque le spectateur est traversé par toute une série d'émotions face à ce personnage tour à tour ridicule, détesatable, pitoyable, héroïque. Enfin, la fin très ouverte est très bien pensée, à mille lieux des happy endings improbables .

L'esthétique un peu cra cra et le gore peuvent en rebuter certains (ma douce n'a que modérement apprécié), mais pour ma part une revisite rafraichissante des "films d'aliens" ! Two thumbs up !


J'ai également vu la semaine dernière l'affaire Farewell, film d'espionnage de Christian Carion avec Guillaume Canet et Emir Kusturica dans les rôles principaux. Le film s'inspire de faits réels pour relater le démantèlement au début des années 80 des principales sources d'informations soviétiques en occident, précipitant in fine la chute d'un système en bout de course (je ne sais pas si le chiffre est exact, mais il est indiqué qu'à l'époque, plus de 40 % du budget russe dans la recherche était uniquement alloué à l'espionnage industriel en occident). Le réalisateur délaisse les gros effets pour relater l'histoire essentiellement du point de vue des petites gens (notamment Canet qui, loin d'être un espion aguerri, n'est qu'un Monsieur tout le monde devant malgré lui le relai d'une affaire qui le dépasse) et des effets parfois dévastateurs de la real Politik sur leurs existences. A ce titre, la narration de l'empilement des enjeux et des intérêts est très percutante, rappelant (bien que les sujets soient très différents) la fin très cynique de Lord of war.

Bref, là encore un moment de cinéma très intéressant, moins explosif qu'un Jason Bourne, mais tout aussi haletant et bien plus réaliste !

[Covered In Black]

Je ne sais pas vraiment si on peut parler de "toile" ou même de film à propos de ce qui va suivre.
Amateur de SF, j'avais été conquis (il y a 14 ans, argh, je vieillis) par une honnête série B sortie en salle, du nom de "Planète Hurlante".
Ce film, basé sur un scénario du cultissime Phillip K. Dick, voyait s'affronter humains et robots/scies à métaux rampantes en perpétuelle évolution (du nom de Screamers) sur une planète minière oubliée. Flippant, sombre, scénar' et acteurs corrects. Assez réussi pour un petit budget.

Il y a peu, je découvre qu'une suite est sortie en 2009 (direct en DVD, j'aurais dû me méfier...). Ni une, ni deux, je me plonge dedans, avec un couple de bières de bon aloi histoire de me détendre.
Dès la scène d'introduction, je comprends que tout espoir est vain pour moi qui entre ici. Un décor extérieur qui sera le même tout au long du film (des collines enneigées encore plus rébarbatives et cheap que les forêts verdoyantes de la série Stargate); des figurants anti-charismatiques (plus mal fagotés que les réfugiés du 1er Terminator) qui galèrent face à des Screamers dont le design et l'animation 2009 ont régressé depuis ceux de 1995...
Le scénario est donc celui d'une stupide histoire de sauvetage, où 7 personnes viennent crever pour en sauver une, en évoluant dans des décors carton-pâte refusés pour le tournage des épisodes de Bioman (usines désaffectées, couloirs, tuyaux, mines...). Au niveau du pillage de films connus, on pioche sans vergogne chez Aliens (le 2); The Thing; Predator; Matrix; Babylone 5... sans pour autant y trouver de quoi captiver le spectateur.
Enfin, c'est un peu faux, car j'avais l'impression d'avoir un sixième sens tant je pouvais prévoir la scène suivante dans sa globalité bien avant qu'elle n'arrive, mais également calculer l'ordre dans le quel les "héros" allaient mourir du début à la fin.
Tout est prévisible, les effets spéciaux des Screamers ringards comme le casting, les actions et attitudes des personnages aussi incompréhensibles que la nullité des combats.
Seules maigres satisfactions: des morts gores pas trop mal foutues (on sait où le budget est passé) et la présence sympathique de Lance Henriksen (de la série Millenium, et...tiens! Aliens et Alien³!) en personnage "important" n'apportant rien de spécial, hormis une caution SF.

Du navet de premier choix, donc, disponible en Blu-Ray© et DVD® yeah!

[Bonny94]

J'ai revisionné ce chef d'oeuvre du maître John Carpenter hier soir et malgré ses 27 ans, la magie et l'angoisse qu'il véhicule sont toujours au rendez vous.
Mention spécial à l'équipe de maquilleurs et des effets spéciaux qui ont su créer l'illusion là où le numérique de certains film d'il y a 10 ans et même d'aujourd'hui paraît déjà démodé.
Quant au casting je pense qu'il est clair que "The Thing" est avec "New York 1997" l'un des films les plus important de la carrière de Kurt Russel qui a mon grand dam enchainera par la suite des rôles convenu et sans riques (à l'exception de son récent rôle dans "Boulevard de la Mort" de Quentin Tarantino).

[Ballbreaker73]

Première moitié pas mal, deuxième moitié nulle où on voit tout venir à 15 kms donc fin ridicule.

La scène du fusil à pompe sauve un peu ce film plutot plat dans l'ensemble.

[Hard-as-Rock]

Tout aussi horrible et inexpliqué que le premier, bien que ça soit la même recette et qu'il n'apporte pas grand chose de nouveaux... Mais putain il est bien flippant !

Conseillé aux Caverneux

[Bonny94]

Je ne comprends pas l'exaltation autour de The Descent. Je n'ai vu que le premier et j'ai rarement éprouvé un tel ennui devant un film d'épouvante. Je préfère de loin les films qui suggère la peur et le danger que l'avalanche gratuite d'hémoglobine. En cela je trouve que le cinéma espagnol est une référence en la matière, un film comme "Abandonnée" de Nacho Cerda est bien plus fin et intelligent que n'importe quel grosse production américaine ou anglaise. Quand au cinéma de genre français mieux vaut ne pas en parler, c'est pas des films comme "Frontières", "A l'interieur", "Ils" ou "Martyr" qui permettront de relancer ce genre cinématographique dans l'hexagone et de le faire briller à travers le monde.

[Hard-as-Rock]

Je ne comprends pas l'exaltation autour de The Descent. Je n'ai vu que le premier et j'ai rarement éprouvé un tel ennui devant un film d'épouvante. Je préfère de loin les films qui suggère la peur et le danger que l'avalanche gratuite d'hémoglobine.

Il faut avoir fait une soirée pizza avec des potes devant dans une cave d'une maison de campagne un peu lugubre à 13 ans pour savoir quel est le potentiel de The Descent

En cela je trouve que le cinéma espagnol est une référence en la matière

Si tu me dis que ça aussi c'est un navet, c'est décidément que nous n'avons pas les mêmes valeurs !
Et la suite est prévue pour décembre, chouette !

[Bonny94]

[Rec] fait parti de cette exception espagnol, aucune comparaison n'est possible avec The Descent qui est incroyablement caricatural (l'héroïne qui désoude les Gollums mangeur d'hommes j'ai hurler à l'escroquerie lorsque j'ai vu qu'il fallait attendre 45 min pour assister à ça).
Le seul point sur lequel on peut rapprocher [Rec] et The Descent c'est la peur du noir. Sauf que dans le premier les effets sont maîtrisé et ne tombe pas dans la surechère.
J'ai conscience qu'entre pote l'amas d'hémoglobine ça peut être cool pour déconner au delà de ça t'en ressort pas transcendé. C'est pour ça que je garde une préférence pour le cinéma de genre espagnol où à chaque fois non seulement tu flippes mais tu vis une véritable experience.

[marlène]

hum, je change de registre ..les trucs sanguinolants et /ou flippants c'est pas mon truc.
je viens d'aller voir "le petit Nicolas".
j'ai adoré, l'ambiance rétro, les bêtises, le portrait du cancre, du fayot, de la bande de copains...
les parents sont joués par des bons acteurs Kad Mérad et Valérie Lemercier, et le surveillant général François Demaison ( dont j'ai adoré la prestation dans le film "L'histoire d'un mec"...)
J'ai ri du début à la fin, avec mes deux loupiots, on a passé un bon moment.
Le film retranscrit bien l'ambiance du livre, on reconnait aisément les personnages, joués par des enfants qui n'ont pas la tache facile car ce sont eux les héros du début à la fin, les adultes ont un rôle secondaire, c'est marrant, voire même flippant car moi, en tant que parent, je me suis rendue compte des scénarios délirants que peuvent se faire les gosses quand on sort des paroles en l'air, on en oublie qu'on a été gosse nous aussi, et que pas mal de choses peuvent être mal interprétées .
Les brèves apparitions de grands acteurs comme Michel Galabru et Gérard Jugnot sont aussi sympathiques.
Pas très rock 'n roll tout cela mais bon, c'est ma dernière toile...et j'ai aimé.

[Ballbreaker73]

The Descent qui est incroyablement caricatural (l'héroïne qui désoude les Gollums mangeur d'hommes j'ai hurler à l'escroquerie lorsque j'ai vu qu'il fallait attendre 45 min pour assister à ça).

Ce qui m'a le plus gené dans ce film ce sont les scènes au fond de la grotte, avec les bestioles à 10cms d'une torche en flammes, limite en train de se faire cramer la gueule, et qui ne bougent pas en se demandant où a bien pu passer leur proie.

[sam 999]

Première moitié pas mal, deuxième moitié nulle où on voit tout venir à 15 kms donc fin ridicule.

La scène du fusil à pompe sauve un peu ce film plutot plat dans l'ensemble.

Sûrement l'un des meilleurs films du genre français. Avec "A l'intérieur".

La scène du fusil à pompe tue tout en effet, en dégommant tout ce qui peut se rapporter aux bobos. Et la suite n'est que meilleure, avec des scènes qui sont crues en tant que telles, et qui réussissent là où un paquet de films échouent, car dans "Martyrs" le concept est maitrisé, pas de sous-entendus foireux qui permettent de gommer en fonction du (non-)talent du réalisateur, ce qui est montré doit l'être et la violence est particulièrement bien retranscrite tout au long des scènes.

J'ai pas envie de parler de choses précises, ça me ferait chier que quelqu'un qui ne l'ait pas vu lise ça, mais honnêtement c'est l'un des films que j'ai vu qui m'a le plus marqué, et pourtant j'en vois un paquet de trucs estampillés "horreur" ou du genre.

Je pige pas trop comment ne pas l'aimer, "Martyrs", tu dis que l'on sent venir la fin à 500 kilomètres dès la seconde partie du film, mais je te répondrais en disant qu'on la voit dès le titre du film !

Tout est dit dès le début du film d'ailleurs, lorsque la fille court hors de la maison ! Et le reste n'est que le dévoilement de la folie et des précisions sur les moyens/raisons de cette folie !

[Bonny94]

J'ai tout simplement adoré !!!

J'aime les expérimentations (quand ça marche) dans le cinéma plutôt que de sucer jusqu'à la moelle une license (Comics, Dessins animés ou roman) au point de la dénaturer.
Ici c'est le pied total et chapeau bas pour un premier long métrage ça s'annonce prometteur.
Ce que j'ai trouvé étonnant c'est que le film commence par une première partie filmée dans un style "documentaire" à la manière d'un "Cloverfield" ou "Projet Blair Witch" pour finalement revenir dans un format plus conventionnel (sûrement plus apte pour les scènes d'actions). Des scènes d'actions assez allucinantes d'ailleurs, les armes Alien me semble être un clin d'oeil au jeux vidéo "Half Life" et quelques scènes m'ont semblé être des hommages plus ou moins assumé à d'autres films que le réalisateur affectionne.(ex: "La Mouche" en se qui concerne la métamorphose du héros et l'aspect des Aliens).

Un film que je recommande.