moi je l ai acheté en collector
pour 1 ou 2 euros de plus autant le prendre
car les photos sont magnifiques
Son dernier prédécesseur datant de 2000, le nouvel album du groupe rock AC/DC, tant attendu de part le monde, sort enfin le lundi 20 octobre 2008.
Son titre en est « BLACK ICE ». Pas moins de 15 titres empliront cet opus, dont le design de la pochette frise le courant actuel, mettant en scène lignes et motifs géométriques baroques, sinon néo-gothiques.
Une première photo actuelle (fin août 2008), ainsi qu’un premier single sous forme de clip-vidéo (« Rock’n’Roll Train » visible depuis le 19 septembre 2008, sur les sites Internet, et en exclusivité le jour de sa sortie sur Canal +, diffusé en clair), nous ont permis de se faire une idée des trognes de nos héros, cuvée 2008...
Force est de constater que l’Homme vieillit différemment de son prochain. Notre diablotin guitariste d’Angus (né en 1959), bien entendu fidèle à son uniforme d’écolier, a pris quelques méchantes rides et accuse le coup d’une chevelure semblant éparse sous la casquette règlementaire. Son grand frère Malcolm Young (né en 1953), guitariste rythmique et âme du groupe depuis sa création il y a 35 ans, n’a pas réellement changé. Il faut avouer que Malcolm, cheveux toujours longs et rides taillées à la J.L. Aubert, est lui, déjà marqué depuis une quinzaine d’années, et vieillir lui va plutôt bien. Phil Rudd (né en 1954), le batteur originel, destitué de son poste en 1983 (remplacé alors successivement par Simon Wright puis Chris Slade), revenu avec force d’émotion et succès en 1995, est sans doute le membre du combo dont l’apparence a bougé le plus. Cheveux plutôt courts et lunettes des tournées « Ballbreaker» et « Stiff Upper Lip » remplacées sans doute par des lentilles, accentuent le regard bleu translucide d’un garçon qui a mûri. Brian Johnson (né en 1948), chanteur émérite depuis 1980, date à laquelle disparaissait l’emblématique, charismatique, et talentueux Bon Scott, semble lui en méga forme. Un mélange de pépère tranquille et de force de la nature indéracinable, lui confère cet air sympathique et rassurant. Enfin, le beau gosse d’AC/DC depuis 30 ans, le bassiste Cliff Williams (né en 1949), qui remplaça Mark Evans, démissionnaire forcé en 1977, est toujours fidèle à lui-même. La sauvage et sombre tignasse de 1979, devenue blondissante après 1986, est aujourd’hui neige… et toujours de la même longueur. Naturellement, son physique s’en accommode fort bien, à la manière du gigolo Richard Gere ou d’un Rick Wright, clavier des Pink Floyds hélas décédé récemment.
La sortie d’un album d’AC/DC est pour moi comme pour des millions de fans au travers de la planète, un événement majeur. A 13 ans et demi, venant de découvrir les vinyles « Powerage », « If You Want Blood », et « Highway To Hell », je prenais en pleine face l’annonce du décès de Bon Scott, puis le rouleau compresseur « Back In Black ». En 1981, je m’étais procuré du haut de mes 15 ans, les objets sacrés manquants, soit « High Voltage », « Dirty Deeds Done Dirt Cheap », « Let There Be Rock », et le tout juste dernier né de l’époque, « For Those About To Rock »… Le 4 décembre 1982, je faisais partie des milliers d’ados ivres de décibels anglo-australo-écossais, à la Rotonde du Bourget de Paris, exultant sur les canonnades des maîtres.
Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je dû attendre le Zénith de 1988, pour revoir AC/DC on stage sur le « Blow Up Your Video Tour ». Ce fut ensuite Bercy un peu plus de deux ans plus tard, pour la sortie de « The Razors Edge ». Bercy de nouveau en mai 1996 (en balcon Seita grâce à un ami cafetier !) pour le « Ballbreaker Tour », sacrant le retour de Phil Rudd aux baguettes. Puis ce fabuleux concert en plein air à Bordeaux, le 13 juillet de cette même année. Ensuite, retour à Bercy en novembre 2000 pour le « Stiff Upper Lip Tour », puis le Stade de France du printemps 2001, pour l’ultime date française jusqu’à ce jour…
Autant dire que je me suis jeté comme la vérole sur le bas clergé, sur les billets parisiens de février 2009. Que je ne tiens plus d’attendre avec discipline, de découvrir l’album le 20 octobre…
Pourtant, je trouve délicieusement ridicule le battage médiatique et promotionnel « extra-musical », généré autour de cette sortie. Le coup des blocs de glace dans Paris avec jeu de piste et pass privilégié pour les USA, les forums vantant que l’album est déjà en ligne sur trucmuche.com, certaines billetteries d’Ile-de-France qui, sous prétexte qu’il ne leur reste qu’une douzaine de places les proposent à 150€ ! Stop…
Pourquoi pas plonger dans la Seine pour tenter d’y retrouver en VIP, les membres du groupe dissimulés dans un mini sous-marin ? Pourquoi pas envoyer un chèque de 3500€ à Sony-BMG pour avoir « Black Ice » en exclu à domicile le dimanche soir 19 octobre à 23h59, livré par UPS, dont le chauffeur serait vêtu en collégien cornu ? Pourquoi pas éteindre la Tour Effel, tout Paris, toute la France même, le 20 octobre de minuit à minuit trois, pour sacrer la venue de la nouvelle galette Messie Rock’n’Roll ? Pourquoi pas réserver dès aujourd’hui, via Interpouet, le futur DVD live des adieux d’AC/DC, pas encore enregistré ni filmé, mais assurément pressenti pour l’être sur Mars, et dont la sortie se situera très probablement entre 2015 et 2018, si tout baigne ?
Dieu créa peut-être l’Homme. Une chose est certaine : l’Homme lui, créa la religion.
AC/DC est hélas devenu un gigantesque produit de marketing. Sans doute en majorité voulu, façonné, et contrôlé par l’entreprise mère. Mais AC/DC, le groupe j’entends, celui des jeans, baskets, et tee-shirts noirs, lui, doit bien rigoler. Quant à ce cher Bon…
Sinon. « Rock’n’Roll Train », le clip. Bien sûr, rien de très inventif. Les boys sont sur une scène en public. Les décors augurent de ce que sera l’arrière-plan des hostilités live. La patte du réalisateur David Mallet est bien palpable (tons bleus), la sobriété du jeu des 5 reste évidente. Angus n’en fait pas trop, avec la pertinence qu’il convient dorénavant, le headbanging de Cliff fonctionne, même moins soutenu qu’autrefois, Malcolm a encore l’air de s’être levé à la bourre, Phil se la joue « all is right », et notre Brian prend visiblement toujours son pied… Quel bonheur.
« Rock’n’Roll Train » et « War Machine », les songs. A l’heure où j’écris, je n’ai écouté que ces deux titres, moi ! Airs retenus dès la seconde écoute. Magie… D’entrée, trois faits m’ont frappé : le son titanesque des guitares, le percutant tant brutal que ciselé de la batterie, et la puissante générosité vocale… J’en oublie que la basse, précise, ronde, et omniprésente, semble plus en avant. A l’instar d’un « Back In Black » ou d’un « Flick Of The Switch » (allons, allons, ne soyez pas si mauvais joueurs, réécoutez de bonne grâce le stick de Cliff sur « The House Is On Fire » par exemple…). Bref, les couplets sonnent, les refrains tuent, les soli déracinent, les chœurs bouleversent, que dire d’autre ?
Ce n’est pas Airbourne, ni machinchose, ni bidule, ni même mon propre groupe perso affectionné… C’est AC/DC; ce ne peut-être que AC/DC.
A quarante et un an, je prends conscience que ces mecs ont rythmé ma vie, dans tous les sens du terme, depuis 28 ans. Ma fille de 18 ans et demi n’en peut plus de savoir qu’elle va m’accompagner à Paris le 25 février. Mon fils de 5 ans se douche en fredonnant entre autres, le riff d’ « Highway To Hell ». Bien sûr, ma chambre n’est plus tapissée de photos découpées dans Best ou Rock&Folk, dérobés à la bibliothèque du collège, je ne cours plus les marchés pour me travestir en pin’s ou badge géant aux couleurs de mon équipe adulée, je m’éclate moins souvent à mimer mes idoles, volume à 10, lors des soirées entre potes (quoique…), et je n’ai carrément pas ou plus, la fibre de chercher des glaçons dans Paris.
Pour finir, les regrets : j’étais trop jeune pour avoir eu le privilège de voir Bon Scott sur scène (merci à jamais, E. Dionysus et E. Mistler, pour ce « Let There Be Rock - The Moovie »). Et surtout, j’ai prié pendant presque 30 ans… J’étais certain qu’un jour j’aurai l’inimaginable honneur de voir ces types de près. Dans un after-gig, ou dans les loges, ou dans un hôtel, ou dans un resto, ou sur un parking, etc… J’en rêve encore, comme dirait l’autre, mais sans chasse au trésor ni concours que je concèdent aux plus jeunes. J’eus été aussi motivé qu’eux si la médiatisation d’AC/DC avait été la même dans les années 80. Enfin, les bonheurs : celui d’avoir cette sensorialité et ce plaisir depuis si longtemps. La fierté d’être resté si fidèle. Et l’adrénaline qui me lie sans fin à eux ! A lundi les gars…
Régis, 33000 BORDEAUX.
YOP1025 a écrit:voici en lecture un témoignage de Regis (illustre inconnu) reçu ce W.E sur le mail d'H2ACDC.COM
Ca se passe de commentaire...![]()
MasterBob a écrit:et je vous parle pas de l'enorme truc lumineux sur Times Square, absolument magnifique et hypnotisant, une sorte d'album Black Ice cubique qui passe aussi des extraits de Rock N Roll Train.
Ballbreaker73 a écrit:YOP1025 a écrit:voici en lecture un témoignage de Regis (illustre inconnu) reçu ce W.E sur le mail d'H2ACDC.COM
Ca se passe de commentaire...![]()
Tout n'est pas que stupidité dans ce qu'il écrit...
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Google [Bot] and 9 invités