par Mcbeef » 16 Nov 2007, 20:08
Allez, la fin, faut boucler la boucle!
Les deux premiers DVD terminés, faut bien arriver au troisième et dernier... Toujours avec le même plaisir, sans jamais avoir d'overdose! D'ailleurs le menu fait encore plaisir aussi, avec un Guns For Hire alléchant! Passons à ce qui arrive...
On retourne d'abord directement à la St Albans High School, petit bijou d'exclusivité. Bon certes si on s'en réfère à la qualité c'est pas extraordinaire, mais il faut se remettre dans le contexte: 1976, les débuts, pas encore de notoriété mondiale, et donc pas encore d'obligations... Ce qui signifie bien sur une liberté plus élargie sur la scène. C'est She's Got Balls qui ouvre le bal cette fois-ci, avec un public largement composé de la gente féminine hurlant son amour à ce groupe de vrai Rock. Passons aussi à une très grosse rareté scénique: It's A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'N' Roll) que j'ai d'abord eu du mal à reconnaitre. Pourtant on sent bien l'ambiance Rock N Roll justement, dans ce morceau qui sera pour toujours un symbole pour le groupe. J'ai aussi apprécié le long moment d'intro, pour bien se faire désirer. Sans parler de ce solo de cornemuse que j'ai toujours rêvé de voir sur scène. Une très agréable replongée dans l'ambiance des débuts d'un groupe dont on sais ce qu'il deviendra par la suite...
En parlant de suite, on revient aussi sur le fameux Sight & Sound de 1977. Dans le premier DVD l'intro était coupé, et là c'est bien Let There Be Rock qui fut servi. Surprenant d'ailleurs de voir Angus le jouer habillé, d'habitude étant en fin de concert là c'est d'entrée... Assez spécial, mais toujours aussi bon. La basse est bien lourde, le son bien retravaillé par rapport au triste souvenir que j'avais de ce passage. Une remontée encore dans mon estime pour un concert qui était mal-aimé!
Allez, on se resert un coup d'Apollo 1978? C'est parti! Un bon vieux Bad Boy Boogie, ça fait toujours du bien. Surtout celui là! En effet, c'est peut être la plus Rock N Roll et énergique des interprétations live de ce morceau. C'était plus soft à l'Essex University, mais là c'est plus gras et un peu plus survolté. Le résultat est donc alléchant puisqu'on y retrouve un Bon Scott éclatant de charisme ainsi qu'un Angus fidèle à lui même dans un solo de folie. Ah mais qu'est ce qu'il était bon ce concert, que l'on aura jamais complet malheureusement...
Enfin fini les émotions, on est pas à Glasgow on est sur Plug Me In. Et dans Plug Me In on peut même retrouver des apparitions TV! Bon certes y'a du playback, mais ça on y peut rien... Ici sur ce Girls Got Rhythm on va retenir cette petite ambiance kitch des seventies! Lumières multicolores sur le fond, avec petit jet de fumée derrière aussi... Et une scène bien claire surtout! Ah oui puis ce décor changeant de couleur aussi c'est vraiment pas mal! Enfin arrêtons un peu et savourons quand même voyons... Voir Bon Scott est toujours une sacrée expérience, même en playback.
Ensuite, on saute directement à mon autre coup de coeur de Plug Me In: Guns For Hire, en répétition, mais toujours aussi bon. Ce qui est surprenant au premier regard, c'est bien le calme avant la tempète: Brian Johnson nous donnant les directives posément, comme s'ils allaient enchainer avec un petit Blues... Mais non, une bombe en pleine tête sur ce coup! Ah les répétitions, comme quoi c'est parfois meilleur que le rendu scénique! Une bonne maitrise associée à une énergie débordante, vous obtenez avec une bonne compo l'un des morceaux les plus rythmés d'AC/DC. Un sacré moment une nouvelle fois.
Dans la suite de l'album Flick Of The Switch, nous demandons This House Is On Fire. Evidemment, nous voyageons jusque Détroit pour le déguster, puisque c'est sans doute le meilleur concert de cette tournée. Emouvant, comme si l'on retrouvait un vieil ami que l'on avait pas vu depuis un bail. Ici c'est pareil, on se retrouve à regretter ce temps où les boys tournaient chaque année... Cet ami on le voit vite partir, mais ce fut un plaisir de le retrouver, parce qu'il nous a fait passer un agréable moment en sa compagnie!
Passons alors à l'un des hommages du groupe à son public. Highway To Hell, rien de plus banal, mais étant tiré de Dublin, ça doit leur faire chaud au coeur de ne pas avoir été oubliés ces irlandais. Et d'ailleurs celà rattrape encore un peu le No Bull et ce son si massacré, là enfin on peut écouter les intruments directement et non les entendre de loin! On se rend une nouvelle fois compte qu'il y avait largement mieux à faire avec ce maudit DVD qu'il eut été... Bref c'est pas bien grave, l'ambiance est là et c'est toujours bon à prendre encore.
Pour encore rattraper le coup du Ballbreaker Tour, on retourne à Sydney pour un Girls Got Rhythm cette fois joué en live et non en playback! Là aussi je trouve qu'on peut retrouver cette ambiance conviviale qu'elle pouvait avoir cette année 1996. Et un bon petit son bluesy, même si je suis pas spécialiste auditif des sonorités musicales... Bref encore une fois on peut se dire bien servi.
Bon là par contre c'est assez surprenant de retrouver Stuttgart, pour un Let There Be Rock qui perd un peu son souffle avec le temps je trouve... Et un père Brian qui a pris de la bidoche! Enfin je vais arrêter d'être taquin, puisqu'on peut voir ici la description type d'AC/DC aujourd'hui: un groupe de Rock N Roll, soudé, expérimenté, qui malgré l'âge arrive encore à nous faire prendre un pied fou quel que soit le concert. D'ailleurs on les sent dans leur chanson, même Malcolm lors du début que l'on peut voir suivre le rythme... Pour une fois qu'il s'exprime un petit peu! Et la suite on la connais, ce long solo de guitare d'Angus jouant avec son public qui l'affectionne tant... Un régal pour les yeux et les oreilles!
Pour la fin de la première partie, on retrouve l'intro des concerts du Stiff Upper Lip Tour avec cette statue de bronze géante d'Angus... J'apprécie l'ironie dont le groupe fait preuve dans cette vidéo, cette statue qui parcourt le monde en alertant tous les journalistes... Vidéo que l'on pouvait voir sur le site depuis un moment d'ailleurs, mais qui fait bien sourire...
Pour la deuxième partie du DVD, c'est un concert de 1983 (décidément! Y'avais à se faire pardonner quant à cette tournée oubliée!) à Houston cette fois.
On commence avec un large plan du public dans l'ombre, en écoutant les premières notes du solo d'intro d'Angus que l'on cherche désespérément. Il arrive à se montrer pour finir avec les premières notes de Guns For Hire, qui s'enchaine comme à chaque fois comme un bombe. J'ai toujours aimé cette ambiance de 83, cette énergie, cette scène, ces lumières... C'est beau à voir, à écouter, surtout pour une entrée en matière avec un morceau si puissant.
On continue dans cette voie avec un Shoot To Thrill déjà présent dans le second DVD, mais qui prend encore une autre dimension puisqu'il s'inscrit cette fois dans le cadre d'un concert. Il s'enchaine d'ailleurs très bien avec Guns For Hire à mes yeux, puisqu'il garde la même tonique dans un registre plus Rock N Roll par contre. Le solo qui suit est fort appréciable, mais aussi le break qui s'enchaine fort bien. A les yeux le meilleur passage du morceau, avec un final du tonerre.
Fini les émotions, on retrouve un peu la période Scott avec un Sin City d'excellente facture. Ca ne casse pas les meubles, mais ça s'accorde encore parfaitement avec l'ambiance du concert. Ah oui autre petite chose, j'aime beaucoup la "mini" basse de Cliff! Je n'avais encore jamais vu de photo avec celle ci entre les mains, ça fait bizarre. Mais ça garde une rythmique impressionnante en tout cas, c'est le principal, surtout pour le break qui suit le solo. Et pour une nouvelle montée en puissance pour un final de feu et un Brian prenant tant de plaisir à chanter...
Pour la suite, on retrouve l'album Flick Of The Switch, avec This House Is On Fire. On calme un peu le jeu, on se relaxe, on écoute avec bonheur et on ne s'en lasse pas! Dommage qu'on ait pu retrouver ce morceau dans les tournées futures, il allait tellement pour calmer le jeu sans pour autant tomber dans un gros Blues...
Mais ce jeu calmé laisse vite sa place à une reprise de rythme directe: Back In Black, ou comment faire taper du pied le plus fermé des téléspectateurs affalé dans son canapé! Un solo excellent de maitrise pour une simplicité déconcertante dans le jeu. Du AC/DC dans la plus pure tradition quoi!
Dans cette lancée, c'est la surprise du concert qui se profile: Bad Boy Boogie. On y sent tout ce que l'on peut aimer voir et écouter là dedans, c'est impensable mais avec AC/DC rien n'est impossible. Puissance, précision, mêlées à un accord de jeu parfait entre les musiciens. J'ai pris une claque là dessus, en pluseurs parties. La première, le solo d'intro. Il parait assez banal, mais m'a beaucoup touché et je ne saurais dire pourquoi. La seconde, ces couplets si bien maitrisés qui suivent directement. Brian est très bon dans sa voix, l'instrumental est dément. Le second solo et le strip tease, dans la troisième partie, laissent de marbre. Et enfin la puissance finale dégagée, avec un Brian mort de rire avec son micro agrémenté d'un très joli pénis pour l'occasion. Vraiment, c'est le morceau à retenir de ce concert.
Allez, on continue avec Rock And Roll Ain't Noise Pollution. Là je ne me cache pas, je préfère largement les versions de 96 et 2001 ça c'est sur. Pourtant, me retrouvant dans une ambiance de 83, j'arrive à me retrouver dans ce qui est l'une des chansons les plus significatives du groupe. Dans ses paroles, mais aussi dans ses notes si douces qui rien que pour ça nous disent vraiment, que le Rock and Roll n'est vraiment pas une pollution sonore. Instant émotion après la claque précédente.
On reprend avec Flick Of The Switch, où l'on y prend une nouvelle fois son pied. Y'a encore de quoi dire que c'était un album de scène, tant son interprétation est bonne et donne une sacrée dose de Rock à quiconque en demande.
Et là, de l'émotion une nouvelle fois, Hells Bells, toujours aussi belles ces cloche, toujours aussi beau le riff, toujours aussi beau dans les oreilles... Une belle cloche, un groupe qui nous donne de nouvelles sensations, dans ce qui est sans conteste l'un des plus beaux bijoux de famille d'AC/DC. Cette petite famille de 5 musiciens au grand talent, qui nous pond toujours des morceaux Rock monumentaux, elle sait jouer de son talent au service des hommages à ses anciens membres partis trop vite, mais que l'on oubliera jamais.
La suite... Ben y'en a pas... Où est elle? Quel scandale... On veut la suite mais elle ne viendra pas. Tant pis, on se contentera de ça, cette première partie de concert riche en émotions qui nous aura bien surpris tout de même. L'année 83 était vraiment une sacrée année, une sacrée tournée, bien trop vite oubliée. Mais heureusement nous avons pu en avoir sous la dent, c'est toujours un grand plaisir.
Plaisir, c'est bien le mot à retenir de ce triple DVD. Il a su allier l'exclusivité (on pense à St Alban 76, Houston 83, les répèts'...) ainsi que d'autres passages plus célèbres (Glasgow 78, Paris 2001, Landover 81...). De quoi contrer un peu le marché pirate, avec cette pléiade de petits bijoux qui nous furent servis. Ce n'est vraiment pas une arnaque d'acheter ce coffret, tant la qualité et l'émotion sont au rendez vous. Indispensable dans toute DVDthèque Rock qui se respecte, Plug Me In est bel est bien une anthologie légendaire d'un groupe de légende, qui à jamais aura marqué l'histoire de la musique par son charisme fou associé à une énergie et des compositions débordantes d'originalité.
Je voudrais enfin pour finir dire mon petit mot perso... Ce DVD m'aura tout simplement remis AC/DC au premier plan dans mes gouts musicaux, qui jusque là avaient un peu oublié un groupe qui s'était trop éclipsé. Mais ce monument d'archives de concerts et d'apparitions TV, retravaillés des heures, montre que finalement AC/DC n'a rien à envier aux Rolling Stones, dans les groupes de Rock ayant marqué les générations.
Merci à eux, merci à vous, merci à tous pour tous ces bons moments qui réunnissent des millions de personnes partageant une passion: une musique, celle qui rassemble et qui fait passer des moments de joie et de paix dans un monde trop pris dans les violences devenues quotidiennes. On attend maintenant la dernière tournée, où l'on pourra tous se retrouver dans une ambiance conviviale, si agréable... et Rock N Roll bien sur!