Une fois n'est pas coutume, je vais défendre l'Eglise sur ce coup. Comme pour les mariages, les enterrements répondent à une liturgie précise, et si on veut s'asseoir sur la liturgie, pourquoi faire une messe?
C'est plus une question de cohérence que de tolérance. Mais évidemment, comme l'explique l'article, la société évolue et ces règles peuvent alors sembler bien rigides. Il serait pourtant dommage de réduire la cérémonie religieuse à un enrobage vide de sens. Ou alors on fait une cérémonie dans son jardin...
Pour citer mon propre cas, je me suis marié à l'église et ça ne m'est pas venu à l'esprit de proposer des lectures ou des musiques profanes, sinon cela n'a plus de sens (même si j'ai bien ri au mariage d'un pote qui a passé "Fat Bottomed Girls" en musique de sortie

). Malgré mes craintes et réticences initiales, j'ai appris énormément lors de ma préparation grâce à un prêtre intelligent et cultivé. Et en tant qu'historien j'ai vraiment apprécié de me pencher de manière approfondie sur les textes bibliques et sur leurs différents niveaux de lecture. C'est quand même autrement plus intéressant et logique que de se pointer avec son poème favori d'Aragon...
Et même si j'écoute du Deicide ou du Immolation, je pense qu'il faut respecter les rituels. Les textes et musiques sacrés sont suffisamment riches pour exprimer la complexité des sentiments qui animent l'assistance lors de telles cérémonies. Dans ce monde d'individualisme forcené, il n'est pas mauvais que certaines manifestations collectives gardent leur sens.