Il y a 40 ans, sur Back In Black assénait "Forget the hearse, 'cause I'll never die". 6 ans après Rock Or Bust, les problèmes de Phil, la surdité de Brian, le départ de Cliff et la mort de Malcolm, le cercueil n'est toujours pas d'actualité. Et p*** qu'est-ce que ça fait du bien!
Avec ses parfums de Fly On The Wall et Blow Up Your Video (Realize ~ Snake Eye, dans son esprit et sa sonorité - pour ne cite que celui-là?), sa production dans la continuité de Black Ice et Rock Or Bust, loin sont les Let There Be Rock, Powerage, Back in Black ou même The Razor's Edge. A quasi-70 ans d'âge moyen, ce ne sont plus les mêmes personnalités. Mais Power Up, album inespéré, cohérent, prouve une fois de plus qu'il n'y a qu'AC/DC pour faire du AC/DC.
Malgré ses 36 minutes, il est à apprécier sur la longueur, en plusieurs écoute... Difficile de tirer un titre phare tant chacun a sa propre ambiance: on dance sur Realize, heabang sur Demon Fire et Code Red, remue du panard sur Wild Reputation ou chante à tue-tête sur Shot in the Dark, pour n'en citer que quelques uns.
Sa qualité? la cohésion, ça passe comme une lettre à la poste, et on le remet illico. Sa faiblesse? la production bruyante, chaotique: j'aurais aimé des titres qui respirent plus, tant en durée (construction des morceaux) qu'en production sonore où la quantité de pistes tend à écraser les morceaux (et Brian). J'ai eu beaucoup de mal, dès Shot in the Dark a suivre la construction des morceaux tant les riffs changent vite. A la 2e écoute, ça va déjà beaucoup mieux, mais la première impression est celle d'un joyeux bordel, parfois. Et quelques solo plus enlevés, mais ça, depuis Black Ice, je pense qu'on peut faire une croix dessus.
Mais ce que je retiendrai, c'est que du "Rock or Bust", AC/DC a choisi le Rock. Pour mon plus grand plaisir!