Voici mes impressions
20h00 : Naosol & the Waxx Blend est un duo de guitaristes français qui a eu l'audace d'accepter d'assurer la première partie d'un concert de rock sudiste, en dépit du genre. Par leur qualité de musicien mais aussi par leur complicité avec le public, ils ont su imposer le respect. Bon, j'ai souvent eu l'impression d'assister un ptit bœuf sur la pelouse d'un campus tant l'exercice me paru plutôt ordinaire, le chanteur n'étant pas de surcroît ce que l'on appelle un rossignol, mais je dois admettre que le tout fut interprété de manière honorable. Les vingt minutes sont passées vite et plutôt agréablement.
21h00 : LYNYRD SKYNYRD !!! Je me suis pincé ; non je ne rêvais pas, enfin j'assistais à un concert de cette Légende vivante !!! J'ai eu d'autant plus de mal à en croire mes oreilles que l'intro, toutes lumières éteintes, étaient "Thunderstruck" d'AC /DC !!! si, vous avez bien lu !! Mais les guitares endiablées ont vite pris leur tempo si distinctif du rock sudiste !!!
Placé dans le fosse, relativement proche de la scène, la sono s'est vite révélée excessivement forte, surtout au niveau des basses. J'avais oublié mes protections auditives et je l'ai regretté amèrement tout le long du concert. Ce n'est qu'en me bouchant les oreilles avec les doigts que j'ai pu distinguer les différents pupitres, c'est assez consternant.
Cela dit je ne regrette pas d'être resté en place et voir de prêt ces types –surtout Gary Rossington- qui ont traversé tant de galères.
Content aussi de revoir Rickey Medlocke que je n'avais plus revu depuis ce fameux 24 mars 1982 où je découvrais, médusé la folie de Blackfoot sur scène !!! Evidement le bonhomme a vieilli, mais il est toujours aussi cinglé ; à voir ses mimiques, grimaces et ses gesticulations on croirait pas qu'il approche les … (combien au fait ?) (nota bene : Ce qui est curieux, et j'ignore si j'étais sous l'emprise de l'actualité, je lui ai trouvé de traits de ressemblance avec David Carradine qui vient de décéder !).
Quel bonheur que d'assister à des morceaux comme "Thuesday's gone", "Simple Man", "What's your Name", … et bien entendu les indétrônables hymnes que sont "Sweet Home Alabama" et "Free Bird" à juste titre réclamé par le public ravi !!! Ils ont eu la bonne idée de virer du programme Red White and Blue, assimilé dans mon esprit à un patriotisme américain un peu … excessif dans le contexte de l'époque.
Sur le plan musical, rien à redire ! Les mains couraient le long des manches avec une minutie diabolique. Le clavier assure parfaitement même si on ne peut s'empêcher de penser au regretté Billy Powell. Les deux choristes ont, à mon avis, assuré un minimum syndical, en s'absentant plus souvent qu'à leur tour, surtout sur Free Bird où les choeurs n'auraient pas été de trop.
Au final le groupe n'aura joué que 90 mn, là aussi un minimum syndical. D'autant plus regrettable qu'ils ne viennent pas souvent et que l'accueil chaleureux du public aurait mérité un peu plus de considération. Mais il est vrai qu'on a à faire à des pappys …