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Votre dernière toile ?

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big gun
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar big gun » 03 Juin 2009, 11:09

je ne suis pas un super fan des films de mafia mais le parrain m'a vraiment plu
sinon j'ai déja vu donie brasco il est bien aussi

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Yo'gus
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Yo'gus » 03 Juin 2009, 12:31

Es-que l'on peut classer Rock'n Rolla comme film sur la mafia ? J'en est vu quelques fragments et j'ai trouvé qu'il vaut le détour.
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Etienne Wilkens
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Etienne Wilkens » 04 Juin 2009, 13:11

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ATTENTION FILM A NE PAS METTRE EN TOUTES LES MAINS, ON VOUS AURA PREVENU !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Vu hier soir le jour de sa sortie, le fameux film de la controverse, le scandale de Cannes 2009.
Enervés d'entendre les critiques positives et negative (en majorité d'ailleur), avec une copine nous sommes allé hier soir au Melies (le cinema d'art et essai de Pau) voir ce film. Nous ne sommes qu'une dizaine dans la salle.
Ce film est magnifique d'un point de vue esthetique, Lars Von Trier melange cinema "traditionnel" et prise de vue fidele au dogme (mouvement dont il est le createur et dont les regles sont en autre filmer camera à l'epaule avec de la lumiere naturelle ...).
Alors, ce film est le plus traumatisant que j'ai jamais vu. En sortant du cinema impossible de dire si j'ai aimé ou detesté, nous sommes tous les deux dans le neant, a bout de souffle. Ce film est violent, en effet on y voit des sexes en erection, des scenes de sexe plus qu'explicite, la violence et les tortures sont insoutenables (rien a voir avec Saw et son gore gratuit) et comme d'habitude chez Lars Von Trier le tout baigne dans une morale protestant des plus puritaine, oui, c'est du sexe que nait le mal, le monde entier est un chaos. On passera sur le coté legerement misogyne du personnage.

Oublions la symbolique, oublions le pretendu message. Ce film est superbe, magnifique et attroce a la fois (nous avons decouvert avec cette amie que nous avions aimé ce film apres 3 bonnes heures de discussion). Les acteurs sont impressionants, Willem Defoe est merveilleux, un immense acteur et Charlotte Gainsbourg parfaite dans ce role de mere endeuillé plongeant dans la folie, son pris d'interpretation à Cannes est largement merité.

Que dire de plus, ... ben attention, c'est violent (2 personnes ont quittés la salle avant la fin), on en ressort pas indemme.
-18 ans normalement, on comprend bien pourquoi.
Prochains concerts :
...

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arnukem
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar arnukem » 04 Juin 2009, 13:37

le projet est lancé.. plus qu'un an à attendre désormais.. :|

http://www.youtube.com/watch?v=VXJEDUainX4
The Stones gave us an hour – that’s a dangerous thing to do. You don’t give us an hour before you go on, mate [...] The whole band just nailed it. We got into the van offstage and went, “Yeah, f**king follow that!” - Phil Rudd - Drum Magazine - 2005

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar godown67 » 07 Juin 2009, 00:03

La semaine dernière, histoire de me vider la tête, je suis allé voir Jusqu'en enfer, de Sam Raimi :

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Une histoire où Mlle Tout le monde s'en prend plein la gueule suite à une malédiction gitane. Il y a des scènes un peu stressantes, mais rien de bien méchant ; rien à voir avec Saw et autres Hostel qui font dans la surenchère de glauquitude. Ici, la peur est au service du rire et vice-versa. La pauvre petiote se prend toutes sortes de fluides corporels, fait du catch avec des vieilles grabataires, avale des mouches, parle aux chèvres... Dans cette comédie satanique d'un ton proche d'El Dia de la Bestia d'Alex de la Iglesia, Sam Raimi recycle avec succès ses vieilles recettes (c'est par exemple dans le ton de la scène d'Evil Dead 2 où Ash se bat contre sa propre main).

Au final, le film ne restera certes pas dans les annales, mais remplit bien son office : c'est, comme le dit Raimi, le genre de film qu'on peut aller voir avec sa copine pour jouer à se faire peur.

Par ailleurs, je rentre juste du probable blockbuster de l'été, Terminator Renaissance de McG:
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Passons sur le titre assez mal traduit ("Salut" ou "Rédemption" comme au Québec eut été plus fidèle au titre original). L'histoire, je ne vous la refais pas : on est en 2018, la guerre entre les humains et les machines fait rage et un homme, John Connor, cristallise les derniers espoirs de la résistance.

Il y a a boire et à manger dans ce 4ème opus. J'ai tiqué quand, dans les premières images, McG conserve ses vieux reflexes de réalisateur de clips et effectue quelques uns de ces mouvements de caméras intempestifs qui ont tant contribué au désastre qu'est Charlie's Angel II. Heureusement, le montage, certes dynamique, devient rapidement plus sobre et c'est tant mieux.

Par ailleurs, les auto références sont plaisantes au début (reprise des fameux "I'll be back" et "Suis-moi si tu veux vivre", réutilisation de You could be mine des Guns), voire même utiles car donnant une cohérence au tout : une scène de poursuite nous rappelera celle du 2, ancrant le sentiment que l'histoire n'est finalement qu'un grand recommencement. Cependant, cela devient lassant à la fin, notamment le combat final qui est une resucée des scènes finales des 1 et 2.

Par ailleurs, les scènes d'actions, certes spectaculaires, ne m'ont pas transporté. Contrairement aux autres opus, j'ai assez peu tremblé pour les héros, je ne les ai que rarement senti en danger... peut-être parce qu'inconsciemment, on garde une notion de paradoxe temporel et on se doute que si Connor et Reese meurent au début du film (je ne dis rien sur la fin), les 3 premiers volets n'ont pas de raison d'être...

Quant à la musique, la prod s'est payé les services de Danny Elfmann. Homme dont j'apprécie beaucoup les parties musicales, notamment dans ses collaborations avec Tim Burton, mais qui donne là une touche gothique incongrue au film, en contradiction avec l'esthétique cyber punk qui fait l'identité de la série.

Bon, voila pour les défauts. Rien de rédhibitoire, mais assez pour se convaincre qu'on n'est pas en face d'un GRAND film de SF (comme ont pu l'être le 1 et le 2 en leur temps). Il y a quand même pas mal de points intéressants dans Terminator 4, à commencer par le personnage de Marcus Wright. Nous assistons, au fur et à mesure de l'avancement de la série, à l'évolution des machines et à leur assimilation progressive à l'être humain. Dans le 1, le mimétisme n'est qu'extérieur (Schwarzy parle peu, se déplace de manière très mécanique) et le clivage homme/machine est assez clair. Puis dans le 2 et 3, ce clivage devient plus tenu. Dans le 4, Marcus Wright, être mi-homme mi-machine, transcende la dichotomie traditionnelle pour (cela n'est pas explicite dans le film, mais c'est le sens que l'on peut y trouver) préfigurer une nouvelle espèce. Nous sommes là en présence d'un écho intéressant avec notre réalité où l'on peut voir germer, avec les nouvelles capacités d'apprentissage que développent certaines machines, les prémisses d'une conscience robotique.

Parallèlement, l'humanité, face à un ennemi machinal, est elle-même en passe de perdre ce qui précisément définit son humanité et se distingue par sa froideur et son absence de sentiments. Paradoxalement, c'est peut être Marcus Wright qui est en ce sens le plus humain des personnages.

Le scénario se concentre beaucoup sur cette reflexion d'un rapprochement entre une humanité "mécanique" et des machines accédant progressivement à la conscience. En cela, et c'est la réussite majeure de Terminator 4, ce volet s'intègre parfaitement dans la saga en reprenant et repoussant les reflexions posées dans les premiers épisodes. Du coup, le film délaisse d'autre pistes et ne fait par exemple que lancer l'idée d'un paradoxe temporel sans vraiment l'exploiter, laissant au spectateur un sentiment de malaise sur ce point (on sent pendant tout le film qu'il y a un problème de logique narrative, mais on n'a pas le temps de s'y arrêter car l'action nous transporte ailleurs).

Comme je l'ai dit, Terminator 4 forme un tout cohérent avec les autres épisodes de la série, bien que le schéma narratif s'en démarque (on n'est plus dans du Cameron ou du Mostow). Cette évolution dans le propos fait à mon sens la force du film, la relation que nous pouvons avoir avec la machine ayant forcément énormément changé depuis 25 ans que la série existe.

J'ajouterais qu'au niveau effets spéciaux, ceux-ci sont parfaitement réussis (merci ILM), sans qu'on ait le sentiment d'en faire trop. Et pour cause : à ce stade de l'histoire (on est en 2018), les machines n'ont qu'amorcé le développement de leur T-800 (c'est à dire le Terminator 1) et le T-1000 (le robot liquide des 2 et 3) n'existe pas. On n'a pas le sentiment que l'on pouvait avoir dans le 3 d'effets spéciaux mal exploités (la méchante en métal liquide du 3 se transforme à tire larigot sans qu'au final on y prête plus attention). De fait, la base de Skynet est un univers très industriel tel qu'on pourrait (presque!) le voir dans une de nos grandes usines contemporaines. Par conséquent, et bien que ce film soit une anticipation d'une dizaine d'années, on est paradoxelement souvent projeté dans un univers très actuel.

Au final, Terminator Renaissance, sans être exceptionnel, boucle bien la boucle (mais est-elle réellement bouclée ?) de la série créée par J. Cameron il y a un quart de siècle en approfondissant les reflexions abordées dans les premiers épisodes sur la définition même de l'humanité. Mention spéciale à Sam Worthington, alias Marcus Wright, qui, à l'instar de Schwarzy et R. Patrick auparavant, porte ici le film.
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houguerr
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar houguerr » 07 Juin 2009, 09:35

moi j'ai été voir good morning england a voir absolument c'est magnifique c'est tout :hair:

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Elektra » 13 Juin 2009, 22:46

houguerr a écrit:moi j'ai été voir good morning england a voir absolument c'est magnifique c'est tout :hair:

a oui ca je confirme! ca urge meme! on vit l'histoire du debut jusqu a la fin, chaque personnage a son caractere, ses forces mais aussi (et surtout) ses coté boulet :roll:

dernier film en date: anges et demons: je l'ai trouvé meilleur que le da vinci. en meme temps, c est peut etre par ce que j ai pas lu le livre encore
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Phil » 22 Juin 2009, 14:53

Je me suis mis Les Proies , superbe thriller espagnol de 2008 .

http://www.evene.fr/cinema/films/les-proies-17410.php

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Bonny94 » 22 Juin 2009, 16:30

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Sublime !!!

Une histoire assez banale finalement mais la mise en scène et le jeu de Clint hisse ce film au niveau de chef d'oeuvre pour ma part.

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Je le dis tout de suite contrairement à ce que j'ai pu lire dans les pages précédentes sur ce film pour moi ça ne casse pas trois pattes à un canard. C'est sûr il suffit de voir accoler les noms de David Fincher et de Brad Pitt pour crier au chef d'oeuvre.
Si au niveau visuel le film est plutôt réussi (le passage de Brad Pitt vieux à l'adolescent et sacrément bien foutu) le jeu des acteurs laisse quand même à désirer alors qu'on a connu Brad Pitt & Cate Blanchett à un meilleur niveau. La durée n'est pas le point noir de ce film, c'est plutôt qu'il ne se passe rien, aucun soubresaut dans le scénario, aucune réaction d'émotion de Benjamin Button fasse au nombreuse personne qui décède et vieillissent alors qu'il rajeunis.
Bref un film tout à fait surestimé pour moi.
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.

Desmo81
 
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Desmo81 » 22 Juin 2009, 18:15

Vu vendredi dernier "Good Morning England" en VOSTF.

Le film "Rock" de l'année, tout simplement génial!

On retrouve la fine fleur des acteurs britanique comme Rhys Ifans (le "Spike" de "Coup de foudre à Notting Hill") en D.J. dandy ou Bill Nighty (le chanteur de "Love Actually") en directeur de station dejanté. Il ya aussi Philip Seymour Hoffman (Le "Lester Bangs" de "Presque celèbre") qui joue le D.J. vedette de la station.

Les acteurs sont brillant et la B.O. excellente (Kinks, Stones, Procol Harum, Who, Cat Stevens....).

A vous faire regrèter (une fois de plus...) de pas être né en 1950 pour avoir pu vivre à fond les 60's...

PS: Effectivement comme dit précédement, il valait certainement mieux voir le film en VO parce que déjà le sous titrage à des fois pas grand chose à voir avec ce que disent les personnages à l'écran quand on comprend un peu l'anglais.

RE-PS : Pour ce qui ont vu ce film, y'avais un papier de Patrick Eudeline sur les radios pirates des 60's dans le Rock & Folk du mois de Juin dernier.

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Elektra » 22 Juin 2009, 20:53

pour ceux qui on vu Good Morning England, quelqu un a t il reperer le petit passage avec "friday on my mind"? ^^ on se demande bien c etait le groupe de qui XD
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar godown67 » 29 Juin 2009, 23:08

Week-end productif, puisque j'ai vu deux films bien divertissants :

"Tellements proches", comédie française avec Vincent Elbaz et François-Xavier Demaison, notamment, dont le postulat pourrait être "on choisit ses amis, mais pas sa famille". Ladite famille connaît effectivement son lot de personnages hauts en couleur, tous plus insupportables les uns que les autres (l'éternel immature, les donneurs de leçons avec leur enfant parfait dans leur vie parfaite, la psychopathe de l'amour...), qui s'engueulent souvent, mais qui ne peuvent vivre l'un sans l'autre. Les dialogues sont bons, les situations très drôles (notamment la scène du repas de famille, qu'on voit pas mal dans la bande annonce), les acteurs souvent justes. Evidemment, certaines scènes forcent un peu le trait, mais on peut tous se retrouver dans ces tranches de vie qu'on a tous plus ou moins vécues. Le générique de fin nous indique d'ailleurs que les auteurs n'ont pas eu à aller bien loin pour trouver de la matière.

Et puis le coup de coeur de ces derniers mois, peut-être même de l'année : Good Morning England. Comme tous les forumeurs qui sont allés le voir, j'ai adoré !
Le contraste entre un gouvernement conservateur dépassé et poussérieux (hilarants ministre joué par Kenneth Brannagh et son bras droit "Monsieur Troudball") et une société en pleine mutation sous l'égide de ces DJs tous plus allumés les uns que les autres est succulent. L'auteur de "Love actually" nous refait un peu la recette qui a fait son succès, la galerie de portraits de personnages aussi variés qu'attachants, et papillonne de l'un à l'autre. Bien que le combat de nos héros semble a priori un peu dépassé aujourd'hui (qui se soucie encore de savoir si on peut prononcer le mot en N** à la radio ?), on se prend très vite à le transposer à notre société actuelle : même s'il change de forme, le combat pour la liberté est finalement toujours d'actualité.
Les acteurs s'approprient parfaitement leurs personnages respectifs (difficile d'en faire sortir un du lot, ils sont tous bons !), les scènes tordantes à souhait (voir par exemple les conseils éclairés de Nick Frost, qui prend le héros sous son aile pour que celui-ci soit enfin dépucelé... à mourir de rire), des dialogues imparables (à voir en VO, of course)... on a même droit à une délicieuse référence à l'une des pochettes préférées des rockers, j'ai nommé Electric Ladyland !
Enfin, la bande son est tout simplement géniale, et on se surprend à passer une bonne partie du film à taper du pied... difficike quand on s'esclaffe en même temps. A voir ne serait-ce que pour les Easybeats, chers aux membres de ce forum.
Bref, un irresistible vent de fraîcheur qui donnera à plus d'un l'envie de lâcher le sac d'école, le bleu de travail ou le costard cravate pour prendre le Rock 'n' Roll Train !
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar Elektra » 29 Juin 2009, 23:55

je suis contente de voir que j ai pas ete la seule a cramer easybeat
"dirty eeeeeeyes, I looooooooove your dirty eeeeeeeeeeyes"

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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar godown67 » 04 Juil 2009, 09:56

Hier soir, avant première à Lyon de Public Ennemies, film sur la vie du célèbre gangster Dilinger, avec Johnny Depp dans le rôle du sieur.

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Passons rapidement sur la soirée elle-même, avec présentation du film par Marion Cotillard herself, femme semble-t-il très gentille (elle est venue spontanément signer quelques autographes dans la file d'attente et avait l'air assez cool et patiente avec ses fans), mais qui est assez décevante en interview, surtout qu'elle a quand même un peu de bouteille. Elle n'a pas vraiment creusé les questions pourtant assez standard que lui posait l'animateur. Par ailleurs, il n'y a pas eu de séances de questions pour les spectateurs à la fin... Bref, finalement rien de bien particulier par rapport à une séance normale.

Bon, venons en au film. Le sujet est prometteur : un braqueur beau gosse, véritable persoonage de roman, hableur, roi de l'évasion, faisant des casses géniaux, ultra populaire de son vivant. En trame de fonds, la naissance du FBI moderne et la professionalisation des "G men", avec des grands noms comme J. Egar Hoover, Clyde Tolson, ou Melvin Purvis.

Le film a l'avantage de se vouloir relativement objectif. Bien que la sympathie aille clairement vers le personnage de Depp, Dilinger n'est pas le Robin des Bois souvent dépeint dans l'imagerie populaire. Pas toujours chevaleresque, il n'hésite pas à donner du coup de poing et a, comme on l'oublie souvent, été mélé à des épisodes particulièrement sanglants. Mais hélas, à force de se vouloir neutre dans la présentation des faits, l'intrigue avance de manière assez plate et linéaire. Le ton général du film est du coup assez froid, ce qui est le principal reproche que je lui ferais.

Par ailleurs, même si je ne suis pas contre les libertés que peuvent prendre les réalisateurs sur la vérité historique (par exemple, je ne suis pas certain que Dilinger ait un jour pu entrer, au grand jour, dans le bureau du FBI spécialement consacré à sa traque, mais dans le film, cela constitue un moment très fort), il y a des points vraiment tros gros. En particulier la fameuse bataille de Little Bohemia, qui en réalité s'est déroulée de manière totalement différente de ce qu'on peut voir dans le film... je cherche toujours l'intérêt scénaristique de s'en être écarté à ce point. Quant au décès de "Red" Hamilton, traité de manière expéditive, il aurait pu faire un temps très fort du film s'il avait plus collé aux circonstances réelles.

Johnny Depp lui, comme souvent, est bon sans être exceptionnel. Marion Cotillard a un rôle finalement assez réduit. Chrisitan Bale en revanche, excellent dans le rôle de l'implacable Melvin Purvis, est le point fort de ce film.

Un résultat mi-figue mi-raisin, donc. Le film est intéressant, mais ne sera sûrement pas élevé au rang de chef d'oeuvre comme Bonnie & Clyde ou les Incorruptibles. Pour le prix d'une place de ciné, achetez vous plutôt "Tout est fatal" de Stephen King, contenant notamment l'excellente nouvelle "La mort de Jack Hamilton", vision à la première personne des derniers jours du "deuxième gang Dilinger".
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Re: Votre dernière toile ?

Messagepar MasterBob » 10 Juil 2009, 17:58

Hier, Premiere de Bruno au AMC de Times Square.

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C'est quand meme pratique d'habiter a cote de Times Square pour ce genre de truc. Ne sachant pas quoi faire hier soir, on a jete notre devolu sur la premiere de Bruno, a defaut d'autre chose... Et puis tout n'a ete qu'agreables surprises. Deja le pop corn et la boissons offerts, c'est pas mal. Et puis, dans la salle, ce Dj qui met de l'ambiance avant le film, c'est cool. Ces Americains qui se tremoussent comme des malades sous pretexte que des cameras les filment, l'endroit se transformant en boite de nuit dingo, c'est hilarant. Mais le plus fort, c'est quand Sacha Baron Cohen a debarque en Bruno dans l'hysterie generale pour presenter son film, alors qu'on ne s'y attendait pas du tout.

http://www.youtube.com/watch?v=xUFEtTXl_AM

Quelques petites vannes qui, sous l'effet de l'excitation, paraissent les plus droles du monde, et il s'eclipse pour faire place au film. Bruno est construit exactement sur le meme modele que Borat: un etranger presente sa vie dans son pays d'origine et explique pourquoi il part aux Etats-Unis d'Amerique. Ici, Bruno est un journaliste autrichien gay, bourre de cliches (grande folle effeminee et fashion aux pratiques sexuelles douteuses), qui quitte l'Autriche pour devenir celebre aux USA. Il usera de nombreux moyens pour y parvenir, et tentera meme de renoncer a ses preferences sexuelles. Le film est une succession d'impostures, rappelant parfois notre cher Remi Gaillard (ou Francois Damiens), ou Sacha Baron Cohen ne sort jamais de son personnage et joue le role a fond devant de "vraies" personnes, afin que l'on puisse filmer leurs reactions. Les scenes font sourire, se plier de rire, parfois "outrageous", tres osees voire pueriles selon les sensibilites, mais jamais denuees de sens.

Le modele ne change pas, donc, mais la cible, oui: Sacha Baron Cohen s'attaque aujourd'hui a l'homophobie des Americains, un gros morceau donc. Meme si Sacha "Bruno" Cohen exagere tout au maximum, a commencer par le comportement gay, il est incroyable de constater a quel point la morale americaine est cruelle et aveugle dans certains cas de figure. La scene du talk show est d'une pertinence terrible et fait serrer les poings, ou tirer une petite larme. Ce n'est pas uniquement l'homophobie qui est pointee du doigt, mais un tout. Cette bonne pensee etasunienne, ces idees fixes, cette volonte de tout enlever a ceux qui sont un peu moins egaux que les autres aux yeux du seigneur... Vouloir remettre des ames sur le droit chemin alors qu'elles y sont deja.

Bruno, voila un film que j'irai revoir avec plaisir. Des paris pour le prochain? Je pense a Mamadou le Malien ou Tajin le Nord Coreen. :mrgreen:

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