La voilà la première date de cette tournée 2025 ! Direction Düsseldorf avec l’ami Bur. Départ de Charleroi le matin à 10 h30 pour une arrivée prévue vers 13h sur site. Le trajet se passe on ne peut lieux rythmé par quelques riffs de bon aloi.
On a conseillé à Bur de prendre une place au parking VIP ; le conseil a été suivi mais nous avons la surprise en arrivant d’apprendre qu’il ne sera accessible qu’à partir de 15h. Nous prenons note mais au fil des minutes qui s’égrainent un voile d’anxiété vient embrumer nos cerveaux. Notre plan serait-il plombé ? Pourrons-nous nous approcher suffisamment de la barrière ?
La grille se lève à l’heure prévue et nous pouvons prendre place dans le parking quasi-désert d’où nous pouvons accéder directement à l’intérieur du bâtiment puis, après une fouille on ne peut plus légère, dans la salle où vont se dérouler les hostilités. L’anxiété se résorbe aussitôt, nous sommes bien placés côté Malcolm. Il ne reste plus qu’à attendre.
Comme à Hockenheim l’an dernier, nous avons droit à notre DJ … Je dois bien avouer que je ne comprends pas l’intérêt de tout ça ; autant nous balancer directement le son d’une playlist de plateforme. Arrivent ensuite Taylor MOMSEN et sa bande. L’écoute est polie mais les esprits sont ailleurs. Le temps passe … Globalement trop lentement.
L’heure fatidique approche et les sentiments de l’an dernier refont surface, notamment concernant Brian. Nous l’avions souvent vu à la peine entre chaque chanson reprenant son souffle devant le mur des Marshall. Je n’ai rien vu du cru 2025 alors j’aspire simplement à revivre les émotions de 2024. La supposée problématique de la setlist relève du simple détail.
Lights off ! Le loup hurle et la voiture vrombit et rugit sur l’asphalte tout comme la foule voyant Düsseldorf sur les panneaux de signalisation. Maintenant, ça va barder. Stevie déchire l’espace et le temps par le riff d’IF YOU WANT BLOOD. Angus apparaît dans l’instant qui suit poing en avant arpentant l’avancée qui nous semble plus courte que l’an dernier. Et Dieu, qu’il est beau ce soir ! Il porte un costume noir et arbore une casquette du même coloris ornée d’un fin liseré jaune.
Brian dans tout ce tumulte est arrivé tranquillement de son côté et nous envoie le « IT’S CRIMINAL » des familles. Il a changé d’apparat et ne porte plus ce tee-shirt qui le boudinait aux entournures. Place à la chemise sans manches comme sur la tournée BLACK ICE. Il apparaît également plus affiné. Ceci est le premier sentiment du début du concert et est nettement plus en forme, ceci est le second et demeurera jusqu’aux derniers coups de canon. Beaucoup plus enjoué, moins sur la réserve, parlant entre les morceaux, revoilà l’homme à la casquette, le véritable, THE REAL ONE ! Je suis heureux pour moi, bien évidemment, mais aussi pour lui.
Les 2h15 défilent à la vitesse grand V ; entre une section rythmique vraiment au point, les moments de complicité entre Angus et Brian, il y a quoi être ravi. Ajoutez par-dessus un SHOOT TO THRILL démoniaque et un HIGH VOLTAGE au groove irrésistible, Madame est servie !
Par contre, autant Brian tient le rythme, autant Angus m’a semblé parfois au bout de ses forces. J’en veux notamment pour preuve l’intro complètement ratée de FOR THOSE ABOUT TO ROCK où Stevie semblait arriver en terre inconnue. Quelques minutes auparavant, le gros plan de son visage sur le solo de LET THERE BE ROCK – plus court qu’à l’accoutumée comme par hasard- en disait long sur son état physique dont les traits tirés n’avaient d’égal que la rougeur de ses yeux. Je me demande si les périodes de repos de quatre jours ne lui sont pas plus bénéfiques qu’à Brian.
Lights on ! La tournée est bien partie se dit-on avec Bur. Espérons juste qu’Angus était dans une petite méforme passagère même si au final le spectacle qui nous a été offert ne nous laissera que d’excellents souvenirs.
NEXT STOP : MADRID.
Cette review est dédicacée à tous les moines de l’abbaye Notre-Dame de la Paix de Dieu avec qui mes rapports furent aussi divers qu'enrichissants.



