C'était un bon concert samedi, à la faveur d'une météo, d'une organisation et d'un public au top. Je n'ai pas ressenti à Madrid cette ambiance de pèlerinage d'une foule bourgeoise venue cocher la case AC/DC. De quoi effacer un souvenir très mitigé de Séville l'année dernière.
Le groupe donne tout, à l'image d'un fantastique Brian. Le groupe parait plus uni, fait + bloc et Chris et Matt trouvent le parfait équilibre entre présence légitime et respect de l'héritage. Leurs sourires tout le long du gig sont communicatifs. Une certaine sérénité s'est mise en place et Stevie en est sa plus belle expression. On le sent moins stressé, + dans le moment.
C'est une version du groupe, comme il y en a eu d'autres dans le passé. C'est moins brut, on sent que Pab ne lâche pas sa console du concert et vient combler par ci-par là. La puissance vient moins des hommes que des machines mais elle est toujours là, dans une version un peu "pumpée". Cela se ressent particulièrement dans le son et le jeu d'Angus dont les soli sortent moins du mix et dont les aigus sont parfois trop agressifs à mon sens. J'en démord pas, je pense que son set-up/rig a très largement été modifié sur cette tournée. C'est probablement une bonne chose d'ailleurs car savoir s'adapter est une grande qualité et au final 95% du stade n'entendent pas la différence. Mais... c'est différent.
Les petits pains par ci-par là (voir par exemple l'extrait de landslide sur STT au dessus) n'ont aucune importance. C'est du live et le groupe est humain.
Grosse mention spéciale à Sin City sur laquelle le groupe excelle cette tournée (bravo à Brian pour ses modulations)
Pas mal "d'innovations" dans le solo de LTBR de la part d'Angus. Dommage que celui-ci soit inutilement long, il en perd de son impact à mon sens.
Que dire à propose d'Angus.. Le voir ainsi traverser le temps a quelque chose de tout simplement mystique.
The Stones gave us an hour – that’s a dangerous thing to do. You don’t give us an hour before you go on, mate [...] The whole band just nailed it. We got into the van offstage and went, “Yeah, f**king follow that!” - Phil Rudd - Drum Magazine - 2005