Catastrophe des Steppes

Hello ! ! !
Après la polonaise de Chopin opus 53 (voir le sujet L'ouragan des Steppes), voici un morceau d'Alexandre Scriabine, l'étude pour piano opus 8 n° 12... Impossible à jouer, évidemment, mais tellement belle !
Cette version-là est un peu particulière.
Dans sa jeunesse (vers 1920 je pense), Vladimir Horowitz avait joué devant Scriabine lui-même qui avait été fortement impressionné par son jeu.
Exilé aux Etats-Unis jusqu'à la fin de sa vie, en passant par l'Europe avec des dollars cachés dans ses chaussures, le pianiste n'a pu retourner en Russie qu'en 1986 pour quelques concerts. Entre temps, il n'a jamais revu son père, mort dans un camp et la plupart des membres de sa famille.
Ce qu'il évoque avant son voyage en Russie : "Sure they come to Moscow to beat me !" dans son petit nègre inimitable.
Le voici donc à Moscou, devant tout ce que la Russie compte de références en matière de musique classique et de piano, ainsi que la petite fille de Scriabine elle-même, etc. Un concert unique,chargé d'émotion et de signification. L'un des meilleurs pianistes au monde, Russe évidemment, revient dans son pays d'origine !
Le concert commence parfaitement bien. Horowitz interprète Scarlatti et Mozart à la perfection, d'autres également bien sûr.
Voici le moment de jouer cette fameuse étude de Scriabine. Pour information, je n'ai jamais entendu une version sans fautes de ce morceau par Horowitz, mais je n'ai jamais entendu non plus quelqu'un la jouer avec autant de force et de maestria.
Mais ici, dès le début, on sent un Horowitz énervé, et le clavier semble rapidement se transformer en fil de fer barbelé.
La seconde moitié du morceau me fait toujours éclater de rire... Et pourtant cela reste magistral. S'il y avait un morceau à ne pas rater, c'était bien celui-là ! Mais bon, à 83 ans, on commence à se faire vieux...
Comme Horowitz le dit lui-même dans une interview, on ne peut jamais savoir quand on sera bon, on ne peut pas dire le 24 mars à 20H je serai bon ! C'est le drame de tous les instrumentistes, j'en fais moi-même la triste expérience avec le second impromptu de Schubert (opus 90 n°2).
Le morceau lui-même est fantastique, j'espère que l'apprécierez quand même...
AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE YOP1025
http://www.youtube.com/watch?v=pPTe1xMB9Uk
A bientôt ! ! !
Après la polonaise de Chopin opus 53 (voir le sujet L'ouragan des Steppes), voici un morceau d'Alexandre Scriabine, l'étude pour piano opus 8 n° 12... Impossible à jouer, évidemment, mais tellement belle !
Cette version-là est un peu particulière.
Dans sa jeunesse (vers 1920 je pense), Vladimir Horowitz avait joué devant Scriabine lui-même qui avait été fortement impressionné par son jeu.
Exilé aux Etats-Unis jusqu'à la fin de sa vie, en passant par l'Europe avec des dollars cachés dans ses chaussures, le pianiste n'a pu retourner en Russie qu'en 1986 pour quelques concerts. Entre temps, il n'a jamais revu son père, mort dans un camp et la plupart des membres de sa famille.
Ce qu'il évoque avant son voyage en Russie : "Sure they come to Moscow to beat me !" dans son petit nègre inimitable.
Le voici donc à Moscou, devant tout ce que la Russie compte de références en matière de musique classique et de piano, ainsi que la petite fille de Scriabine elle-même, etc. Un concert unique,chargé d'émotion et de signification. L'un des meilleurs pianistes au monde, Russe évidemment, revient dans son pays d'origine !
Le concert commence parfaitement bien. Horowitz interprète Scarlatti et Mozart à la perfection, d'autres également bien sûr.
Voici le moment de jouer cette fameuse étude de Scriabine. Pour information, je n'ai jamais entendu une version sans fautes de ce morceau par Horowitz, mais je n'ai jamais entendu non plus quelqu'un la jouer avec autant de force et de maestria.
Mais ici, dès le début, on sent un Horowitz énervé, et le clavier semble rapidement se transformer en fil de fer barbelé.
La seconde moitié du morceau me fait toujours éclater de rire... Et pourtant cela reste magistral. S'il y avait un morceau à ne pas rater, c'était bien celui-là ! Mais bon, à 83 ans, on commence à se faire vieux...
Comme Horowitz le dit lui-même dans une interview, on ne peut jamais savoir quand on sera bon, on ne peut pas dire le 24 mars à 20H je serai bon ! C'est le drame de tous les instrumentistes, j'en fais moi-même la triste expérience avec le second impromptu de Schubert (opus 90 n°2).
Le morceau lui-même est fantastique, j'espère que l'apprécierez quand même...
AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE YOP1025
http://www.youtube.com/watch?v=pPTe1xMB9Uk
A bientôt ! ! !
