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Kiss

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iron31
 
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Re: Kiss

Messagepar iron31 » 05 Juin 2022, 18:44

Complètement d'accord avec vous deux TI TAN et Judge Dan, il n'y a que les vieux croutons comme nous qui peuvent comprendre, j'ajoute Steph :mrgreen:

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stephs66
 
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Re: Kiss

Messagepar stephs66 » 05 Juin 2022, 19:04

J'écoute pas Kiss, imbecile . :mrgreen:

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zepac64
 
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Re: Kiss

Messagepar zepac64 » 06 Juin 2022, 13:28

Judge Dan a écrit: j'ai sincèrement hâte de pouvoir te serrer la main un jour et rigoler un bon coup avec toi !!

Idem.
J’espère surtout ne pas devoir créer un sujet sur toi ... :slurp:

"La seule chose qui m'ennuie dans la mort, c'est d'être absent." Frédéric Dard (RIP 06/06/00)

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iron31
 
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Re: Kiss

Messagepar iron31 » 06 Juin 2022, 18:36

stephs66 a écrit:J'écoute pas Kiss, imbecile . :mrgreen:


Merci Steph :lol:

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Madi
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Re: Kiss

Messagepar Madi » 07 Juin 2022, 17:20

zepac64 a écrit:
Judge Dan a écrit: j'ai sincèrement hâte de pouvoir te serrer la main un jour et rigoler un bon coup avec toi !!

Idem.
J’espère surtout ne pas devoir créer un sujet sur toi ... :slurp:

"La seule chose qui m'ennuie dans la mort, c'est d'être absent." Frédéric Dard (RIP 06/06/00)



Je l'espère aussi ! le Judge est immortel :mrgreen: :arrow:
..La force du groupe sur H2AC-DC.com tu partageras...

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Heatseeker
 
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Re: Kiss

Messagepar Heatseeker » 08 Juin 2022, 18:10

Voilà, c'était hier l'ultime date de Kiss à Paris de toute l'histoire.
Et c'était fait avec la manière.
Grandiose en tout point.
C'était la 3e fois que je voyais le groupe en concert, et c'était la plus belle.
Je place ce groupe juste derrière AC/DC dans mon cœur, alors c'est pour vous dire la charge émotionnelle qu'avait ce concert pour moi.

J'arrive sur place vers 17h, le temps de faire la queue avant l'entrée dans l'arène.
Dehors, super ambiance, un public vraiment multi-générationnel et varié, ça fait plaisir à voir !
Je pense qu'en plus de l'événement de "la dernière date EVER", leur passage au Hellfest les a aidé à retrouver une notoriété en France, un peu perdue depuis quelques années.
La preuve : là où la dernière rangée de gradins était vide et bâchée en 2008 dans ce même Bercy, tout était assez complet cette fois-ci. Pas sold-out mais bien complet.
(ne parlons pas de 2015 où ils ont joué au Zénith, avec une capacité 2x moins importante qu'un Bercy...)

Entrée dans la fosse aux lions, et là, ça monte. L'émotion est là.
Voir une dernière fois les 2 énormes drapeaux Kiss-Army ça fait quelque chose.
Se dire qu'on a attendu plus de 2 ans ce moment depuis l'achat des places, et que ENFIN le moment est arrivé, c'est presque dur à croire.

Je ne m'attarderai pas sur la première partie "The Last Internationale", les gars ont essayé de tout donner, mais comme c'est souvent le cas, le son était un peu saboté et ça ne permettait pas de rentrer dans le show, malgré la voix de la chanteuse assez intéressante.

Une Heineken coupée à la pisse pour patienter, et on arrive doucement vers les 21h : du Aerosmith, Black Sabbath et AC/DC dans les speakers, jusqu'au "Rock'n'Roll" de Led Zep qui donne traditionnellement le signal de la dernière chanson avant le début du concert.

Puis tout s'éteint. Gros son d'infra-basse traditionnel, puis le fameux "ALRIGHT [insérer nom de ville], YOU WANTED THE BEST, YOU GOT THE BEST. THE HOTTEST BAND IN THE WORLD : KISS"
Et bien bon-sang, ce soir là, ils l'étaient le "hottest band in the World" !

Detroit Rock City démarre : le groupe descend depuis le plafond sur les plateformes hexagonales mobiles.
La scénographie de la tournée est juste magnifique.
Les lumières, les ambiances sur chaque chanson, la qualité d'image des écrans, les explosions, les flammes, les lasers : tout est vraiment somptueux.
La plus belle scénographie de leur histoire. C'est fait avec goût (ce qui n'est pas toujours gagné avec ce groupe), c'est beau à pleurer. Vraiment.

On sent l'odeur des pétards et du kérosène et la chaleur des flammes sur notre visage à chaque explosion, c'est à vivre une fois dans sa vie.
Je n'ose pas imaginer ce que le groupe doit endurer sur scène !

Le groupe a l'air relax, en forme, et plutôt content d'être là !
Une Marseillaise est lancée par Paul, puis repris par l'ensemble de Bercy comme un beau moment de communion.

Avant Dr. Love : Gene lance un "Monsieur Docteur" en français, ce qui fait marrer Paul et les fait enchaîner et se renvoyer la balle sur les quelques mots qu'ils connaissent en français :
- "Crêpe suzette"
- "Maurice Chevalier"
- "Edith Piaf"
- "Tarte tatin"
- "Tu es l'amour de ma vie bébé" (que les vrais fans reconnaitront de la fameuse interview donnée en France en 1990 pour la tournée Hot In The Shade, interview pendant laquelle Gene et Paul faisaient déjà ce petit numéro de français).
C'était drôle et spontané pour le coup.

La spontanéité parlons-en : c'est un peu le gros défaut de cette tournée.
Tout est calibré au poil de cul. Le groupe joue au click (pour la première fois, il me semble) donc tout est timé à la perfection.
Tout se déclenche et s'enchaîne automatiquement.
Les mauvaises langues diront que c'est aussi pour pouvoir synchroniser le playback de Paul. Alors oui, il y a eu des passages clairement en playback, et d'autre non. Il n'a clairement plus de voix le Paulo, mais dans le flux du concert, on ne fait même pas gaffe à ça.
Et c'est moi qui dit ça alors que j'ai été le premier à cracher sur le fait qu'ils utilisent des bandes !
Mais ce soir en s'en fout : le show est ULTRA tight, carré, fun, et spectaculaire. On est là pour kiffer et passer la meilleure soirée de notre vie.

Pendant le concert, je me concentre bien sur Gene.
Et putain.
Le mec a 72 piges.
Il se balade sur des plateform-boots de 20 cm, porte plus de 15 kg de costume sur le dos, crache du feu, et arrive à rester bien dynamique et chaud pendant tout le concert !
Respect.
Une claque.
Une grande leçon de spectacle, de showmanship, et également de musique. Car on a tendance à l'oublier, mais KISS c'est d'abord et surtout la musique.
Pas une note à côté de tout le concert de la part de nos 4 amis.
Tommy, 60 ans grand guitariste, qui n'aura malheureusement jamais sa place dans les livres d'histoire.
Eric, 64 ans. Magistral. L'un de mes batteurs préférés, tous groupes et tout genre confondus. C'est un monstre de technique, de groove et de spectacle combinés. Et un putain de bon chanteur par dessus tout.
Paul, plus besoin de parler de lui. Il n'a plus de voix. Mais même sans voix il tient tout un public de 12000 personnes dans le creux de sa main. Un regard à la caméra et tout le monde craque. Un pointage de doigt d'un côté de la fosse ou des gradins suffit à faire hurler les gens.

I Was Made For Lovin' You : titre que je déteste par dessus tout. Mais bon, c'est celui-là que les français ont retenu de toute la riche carrière du groupe.
Hier forcément, c'était le climax de la soirée.
Public en folie sur ce titre : je regarde une ado pas loin de moi qui était littéralement en pleurs d'entendre ce titre ! C'était pas BTS, PNL ou JUL ce soir, mais ça a su toucher son coeur ! Tout n'est pas encore perdu !

Mon moment d'émotion à moi, c'était pendant "Do You Love Me".
Le groupe balance sur les écrans des images d'archive de 1975. Là j'ai réalisé.
Réalisé tout le parcours accompli par ces 4 mecs.
Les montagnes franchies, les creux de vagues traversés.
Voir ces 4 gars de 20 ans sur les images, et ces papys de 70 ans devant moi, ça m'a presque tiré une larme.
J'ai pensé "Travail accompli, les mecs ! Et de la plus belle des manières ! Vous pouvez être fiers de tout ce que vous avez fait pour en arriver là."
J'ai fermé les yeux et essayé de m'imprégner à fond de ce moment pour qu'il perdure longtemps dans ma mémoire.

Autre moment d'émotion : Beth. Magnifiquement interprété par Eric (quelle voix ! Je me répète, mais quelle voix !)

Puis un milliard de confettis et de ballons gonflables pour un dernier Rock'n'Roll All Night, dantesque mais avec une saveur douce-amer, sachant qu'à la fin résonnerait à tout jamais le dernier son de guitare, le dernier coup de batterie, le dernier grondement de basse, et le dernier cri qu'il me serait donné d'entendre venant de ce groupe en live.

Un Paul sincèrement reconnaissant de tout ce que lui a apporté le public nous adresse un dernier au-revoir, et un Heatseeker reconnaissant de ce que ces grands fous lui ont apportés dans sa vie regroupe ses esprits.

Ceux qui n'étaient pas là ont raté un grand moment d'histoire et une leçon de Rock, que l'on aime KISS ou pas.

Côté set-list, pas d'énorme surprise, mais l'interprétation vraiment fraîche et carrée des morceaux a donné au concert une superbe dynamique.
Pas de temps mort, pas de morceaux de trop, et une générosité dans le nombre de titres interprétés.
Quasiment toutes les époques du groupe ont été représentées lors de ce concert, véritable casse-tête que de créér la set-list parfaite.
Mais on s'en approchait !

- Detroit Rock City
- Shout It Out Loud
- Deuce
- War Machine
- Heaven's on Fire
- I Love It Loud (Gene crache le feu)
- Say Yeah
- Cold Gin (Solo de Tommy)
- Lick It Up
- Calling Dr. Love
- Tears Are Falling
- Psycho Circus (partiellement jouée pour enchaîner sur le solo de batterie d'Eric)
- Fin de 100,000 Years pour la reprise d'après solo de batterie
- Solo de Gene
- God of Thunder
- Love Gun (scène centrale avec Paul qui vole au dessus du public)
- I Was Made for Lovin' You (scène centrale)
- Black Diamond

Rappels :
- Beth
- Do You Love Me
- Rock and Roll All Nite

Magnifique, de la première note à la dernière.
Dur de m'en remettre aujourd'hui ! Gros Blues post-concert......

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Re: Kiss

Messagepar TI TAN » 09 Juin 2022, 05:04

Merci pour ce témoignage tout en émotion, bien plus intéressant que cette époque ou tout est critique et bashing !!
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landslide
 
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Re: Kiss

Messagepar landslide » 09 Juin 2022, 10:17

Merci Heatseeker !


Je serai présent dans le toril.
Sept 91 : on me file highvoltage en K7 dans la cour de récréation au collège.... et ma vie changea !

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Re: Kiss

Messagepar angus974 » 09 Juin 2022, 11:08

Très beau Heatseeker ton compte rendu du concert.
Un des plus grands groupe de rock, aux USA pour beaucoup ça doit être le plus grand. Ces gars là ont été vénérés comme des super héros par des milliers d'adolescents.
Personnellement j'ai toujours écouté et du fait de mon âge, j'ai commencé à acheter leur albums à leur sortie en 83 pour Lick it up jusqu'à Revenge avant d'y retourner pour Sonic Boom.
J'ai bloqué sur Paul Stanley sur quelques videos de la dernière tournée, j'ai l'impression qu'il chante ( et encore pas mal ) car ses parties chantées selon les concerts ne sont pas les mêmes, il varie souvent. Toujours une sacré présence aussi le Paul.
J'ai toujours aimé les voix dans Kiss, même Gene et Ace ont un truc.
Tu m'as donné envie Heatseeker de me replonger dans leur discographie.

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Re: Kiss

Messagepar Judge Dan » 09 Juin 2022, 12:37

Le fan a parlé, le fan a écrit, et c'est beau ! Tu t'en contrefous des débats sans fins sur playback ou pas playback, tu t'en tamponnes de la scénographie qui paraît-il écrase tout et camoufle le soi-disant manque de talent, tu t'en bats l’œil des "polémiques" et autres "tollés". Tu as vu tes héros avec ton âme de gamin qui découvrait KISS pour la première fois, tu as aimé le spectacle, tu as pris ton pied en saluant une dernière fois ces Grands musiciens et ces Immenses showmen qui laisseront à jamais une trace dans l'histoire de la musique, et tu es sorti de l'Accor Arena HEUREUX ! Comme je l'étais lorsque je les vus pour la première fois il y a bien longtemps (en ta compagnie d'ailleurs... ) alors que je n'étais, initialement, absolument pas fan.
Bravo à toi Heatseeker et merci d'avoir partagé ces instants avec nous, ta review enthousiaste m'a fait un bien fou et donné envie de prendre des tickets pour Lyon cet été.
By chiling woods I stand
A grimly sound of naked winds.

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Re: Kiss

Messagepar Riffraff » 10 Juin 2022, 10:03

J'ai également assisté au concert de Kiss et oui (!!) le concert est dingue. J'y suis allé avec mes enfants (11 et 14 ans) qui voulaient les voir après avoir regardé le reportage Kisstory sur Canal.
Evidement ils ont adoré le concert, l'ambiance et le spectacle. Cela va être dur maintenant de les impressionner.
Le spectacle est superbe et le light show est le plus beau que j'ai vu.
J'avais déjà vu Kiss en 2008 à bercy, le spectacle est un peu le même mais plus impressionnant aujourd'hui.
Bravo à eux. Ils arrêtent au top. Juste un bémol sur les titres Say Yeah et Tears Are Falling mais c'est vraiment pour chipoter...
Riff Raff

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Re: Kiss

Messagepar iron31 » 12 Juin 2022, 09:27

Playback ou pas playback, sur la vidéo, il y a la réponse et c'est flagrant!!!!!!!!!!!

https://www.metalzone.fr/news/172970-ki ... -belgique/

https://blabbermouth.net/news/kiss-back ... rp-concert

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Re: Kiss

Messagepar blackice » 12 Juin 2022, 10:19

Cui qui dit encore du mal de Kiss, j'lui kick in the teeth :lol:

Nan mais sérieux, t'aimes où pas, playback ou pas, c'est respect total pour leur carrière.

J'en connais des bien plus jeunes qui se grattent les balloches en plein solo, et ça continue de jouer ... et je ne citerai personne, car quasi tous usent (ou abusent) du recours à la technique lors des lives. Et ce qu'il est possible de faire est impressionnant :roll: . Donc, bon, 75 piges, ils me mettent le disque que je m'en cogne :lol:
Ironie du moment. Alors que chez le patron, le cognitif a lâché, c’est l’affect de ses fans qui est mis à rude épreuve. C’était plus qu’un concert, c’était une plongée en chacun de nous. Et là, personne ne détient la vérité absolue. Arnukem.

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Re: Kiss

Messagepar TofVW » 12 Juin 2022, 15:03

Kiss au Palais Omnisport de Paris Bercy, le 7 juin 2022

Deux ans, trois mois et vingt-cinq jours. C’est le temps depuis lequel vous n’avez pas lu une de mes chroniques ; et pour cause, je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer pourquoi, on est tous au courant.
Pendant cette période, une pensée affreuse m’a traversée l’esprit : et s’il n’y avait plus aucun concert suite à la pandémie ? Jamais ? Alors je devrai expliquer à mes petits-enfants, si tant est que j’en ai un jour, que moi, Grand Amateur de musique et de concerts, le dernier artiste que j’aurais vu sur scène était… [urlhttps://tofvw.wordpress.com/2020/02/19/bernard-minet-metal-band-au-nouveau-casino-paris-le-13-fevrier-2020]Bernard Minet[/url]. Non pas que ce n’était pas bien, hein, au contraire ! Mais j’aurais préféré que ce soit Aerosmith, AC/DC, Iron Maiden ou Metallica… bref quelque chose d’un peu plus légendaire.
Heureusement, petit à petit la vie « normale » reprend son cours, même si le 1er retour en salle a quelque peu tardé me concernant. Oh, il y a bien eu Saint Seiya Symphonic Adventure au Grand Rex (14/5/2022), mais ça ne valait pas le coup de le chroniquer, même si c’était fantastique (il n’y avait pas grand-chose à dire de plus que pour Dragon Ball Symphonic Adventure, qui n’était déjà probablement pas très palpitant à lire).
J’ai également fait l’impasse sur Scorpions à Bercy (17/5/2022), puisque je vais les voir 2 fois de suite pas plus tard que ce mois-ci, au Graspop et au Hellfest 2.

Non, le 1er vrai concert de Rock, que je retourne voir aujourd’hui, a valeur d’évènement, pour 2 raisons. Tout d’abord, il s’agit de Kiss, et ceux qui les ont déjà vu sur scène savent que leur show est toujours exceptionnel. Et la 2ème raison, puisqu’on parle de ceux qui sont déjà allés les voir, eh bien c’est que je n’en fais pas partie ! Il s’agit d’une grande première pour moi (et pour Ivo, oui il est toujours là !), alors espérons que la bande à Paul Stanley et Gene Simmons sera à la hauteur de leur réputation pour notre premier concert post-confinement. C’est parti !

L'arrivée aux abords de Bercy me rappelle de bons souvenirs. Les bars diffusent du Kiss, les gens portent des t-shirts de Kiss, les plus gros fans sont maquillés comme Kiss… j'ose espérer que les passants ne se demandaient pas qui jouait ce soir !
Ivo arrive vers 19h ; j'ai peur de manquer la première partie, surtout qu'il doit encore manger son sandwich et aller aux cabinets (il refuse pourtant ma suggestion de faire les 2 en même temps). Heureusement, le 1er groupe n'arrivera qu'assez tard.
A l'entrée dans la salle, l'ambiance est posée : des statues géantes de nos 4 américains maquillés sont disposées de chaque côté de la scène. Bien que l'imitation "pierre" soit plutôt convaincante, les oscillements ne laissent aucun doute quant à la nature gonflable de ces effigies.

The Last Internationale (20h – 20h30)

Ce groupe d'ouverture, comme souvent, est agréable, mais oubliable. Il s'agit de Pop-Rock, c'est entraînant, les musiciens sont habités et reçoivent un très bon accueil ; mais rien de très marquant, hormis la chanteuse qui est très mignonne, ce qui ne manque pas de soulever l'intérêt d'Ivo (et que son intérêt, j'espère).
Selon notre voisin de fosse, le bassiste, le claviériste (en kilt !) et le batteur sont ceux de Shaka Ponk ; ce sera à confirmer par les connaisseurs, mais le groupe n'est effectivement composé à la base que de la chanteuse Delila Paz et du guitariste Edgey Pires, qui doivent s’entourer d’"intérimaires" pendant les tournées.
La fin du spectacle arrive bien vite, et pour cause : ils n'ont joué que 30 minutes. Les haut-parleurs annoncent une demi-heure de pause, mais Kiss n'arrivera que 45 longues minutes plus tard.

Setlist de The Last Internationale


Kiss (21h15 – 23h15)

"Highway To Hell", "Dude (Looks Like A Lady)", ainsi que "Smoke On The Water" et "Paranoid" avant la 1ère partie, telle est la setlist proposée pour nous faire patienter, tandis qu'un rideau estampillé "Kiss" (pour ceux qui n'étaient pas encore au courant) cache la scène, et que les statues se parent d'un éclairage façon Bioman (force bleue, force rouge, force jaune devant marron derr… ah non, ça c'est autre chose).
Nous en profitons pour évoquer nos souvenirs de concert avec le suscité voisin de fosse, Gendarme à la retraite, qui malgré son âge semble avoir fait beaucoup moins de concerts qu'Ivo et moi (en même temps, votre serviteur en est à 250 groupes vus, dont certains presque 10 fois).
Enfin arrive "Rock N' Roll" de Led Zeppelin, aussi attendu à un concert de Kiss que "Doctor Doctor" D'UFO à un concert d'Iron Maiden, tandis que nous observons sur l'écran géant le groupe arrivant par les coulisses. Juste après résonne le riff incontournable et quasi-inévitable de "Detroit Rock City", qui voit Bercy se soulever… ou plutôt qui voit les spectateurs de Bercy soulever leurs téléphones. Un peu pénible pendant les 3 premiers morceaux, ça se calmera heureusement par la suite, jusqu'au moment fatidique...
Mais revenons-en à Detroit, la ville du Rock : le rideau tombe au premier roulement de caisse claire et dévoile nos 4 gaillards descendant littéralement du ciel, les 3 gratteux juchés sur des plateformes hexagonales fixées au plafond, la batterie d'Eric Singer étant quant à elle perchée sur une base à vérins plus… "traditionnelle". Effet garanti, d'autant plus que le feu d'artifice commence, dans le sens littéral du terme, accompagné de jets de flammes impressionnants, même si on est loin de la démesure de Rammstein. Néanmoins la chaleur suffit à voir Paul Stanley jeter la veste après ce premier morceau (tandis que le costume des autres ne semble pas avoir de collection "été").
Attention aux fans, je dois avouer que mon expérience de Kiss se limite presqu'exclusivement au Alive IV (ou Kiss Symphony). Il se trouve donc que le milieu du concert m'est presqu'inconnu. Cela dit, un spectacle de Kiss, à l'instar d'Alice Cooper ou des suscités Rammstein, est autant musical que visuel ; c'est donc grâce à ça que, même après "Shout It Out Loud" et "Deuce", je ne me suis à aucun moment ennuyé pendant les titres plus "obscurs" (obscurs pour moi, attention, patapé !). Un petit solo de guitare de Tommy Thayer par ci, Gene Simmons qui crache du feu par là, les flammes et fusées multicolores qui continuent de surgir non-stop, les lumières extrêmement bien gérées, les lasers… un vrai show à l'américaine comme on dit ; du coup le temps passe vite, d'autant que certains morceaux ou Paul nous demande de chanter son surtout composés de "Yeah yeah" assez faciles à retenir.
Les interludes oraux sont d'ailleurs très bien dosés, juste ce qu'il faut pour garder l'ambiance intacte. Mention spéciale à Paul qui lance le début de la Marseillaise avant de faire un geste genre "Non, oubliez ça", mais c'était sans compter le patriotisme de l'audience, qui bien sûr la récitera docilement jusqu'à la fin. Dans un registre plus léger, Paul et Gene se livreront une bataille des seuls mots français qu'ils connaissent, à coups de "crêpe suzette", "Maurice Chevalier", "Edith Piaf", sans oublier le "salope" que Gene lance dédaigneusement à Paul, provoquant l'hilarité du public.
Finalement les classiques ne tardent pas à revenir, "Lick It Up", "Calling Dr. Love" ou "Psycho Circus" permettent au public d'aider un peu Paul sur les refrains, un Paul qui malgré tout me semble très en voix !
Alors soit mon pavillon auditif possède la faculté d'améliorer le son, soit je tombe à chaque fois sur le bon soir où le chanteur assure ; car que ce soit Klaus Meine toutes les fois où j'ai vu Scorpions, ou ce soir avec Paul Stanley, je n'ai que rarement noté de faiblesse dans leur chant, malgré tout ce que l'on peut régulièrement lire sur les internets.
La fin de "Psycho Circus" est abrégée pour laisser Eric nous sortir un solo de batterie juste comme il faut, ni trop long ni trop court, ni trop facile ni trop technique, bien que ses capacités semblent sous-exploitées dans le groupe.
La fin de cette première partie du concert est jouissive, à la fois longue et palpitante, à commencer par le fameux solo de basse de Gene, perché à nouveau sur la plateforme centrale et crachant du sang, précédant "God Of Thunder". L'écran géant, ayant alterné entre les images du groupe à tout âge et le concert de ce soir, nous montre cette fois des séquences en gros plan où le bassiste chante, relayées par la même scène vue sous des angles différents sous chaque plateforme fixée au plafond, dans un effet saisissant.
Chaque musicien ayant eu son moment de gloire jusqu'à maintenant, c'est au tour de Paul de s'envoler… littéralement sur "Love Gun", celui-ci passant en tyrolienne au-dessus de la fosse (et pile au-dessus de votre serviteur) pour aller atterrir sur une plateforme au centre de la salle, flanquée de 3 micros afin que tout le monde puisse le voir dans les meilleures conditions.
Il y restera pour l'orgie prévisible de smartphones (le fameux moment fatidique) sur "I Was Made For Lovin' You", équivalent Kissien de "Smoke On The Water", "Still Lonving You" ou "Highway To Hell" chez les inculturés du Rock.
Son retour sur la scène normale se fera avant l'intro de "Black Diamond", qui clôt (déjà !) cette partie du show.

L'on aurait pu se contenter de ce concert susceptible de combler les attentes de n'importe qui, mais il ne se passe que quelques secondes avant qu'une lumière éclaire un piano surgissant du sol. Eric prend place derrière, et comme il avait chanté sur "Black Diamond", il donne à nouveau de la voix (en même temps, le mec s'appelle Eric Singer quoi, c'est pas pour les machines à coudre), tradition oblige, sur "Beth", émouvante comme à son habitude.
De retour derrière le micro, Paul nous pose une question : "Do You Love Me?", qui est bien évidemment le titre de l'avant-dernier morceau ce soir, ce à quoi le public répond sans hésitation par la positive tout en jouant avec les ballons géants flanqués du logo du groupe et des musiciens.
Mais un concert de Kiss n'en serait pas un s'il ne se terminait pas par "Rock And Roll All Nite", dans un déluge de confettis collant à la peau transpirante des visiteurs d'un Bercy très bien rempli, bien que pas tout à fait complet. Eh oui, on aurait bien aimé rock n' roller toute la nuit avec Paul, Gene, Tommy et Eric ; mais toute bonne chose a une fin, et après 2 heures de show tout de même (est-ce bien raisonnable, à leur âge ?), il est temps de sortir, après des adieux sincères de la part de Paul.

Setlist de Kiss

Alors oui, on peut critiquer le côté tape-à-l'œil et mercantile, bien qu'assumés, de Kiss, mais pour la première fois que je les voyais, il faut admettre qu'on en a pour notre argent (moins cher qu'au Zénith en 2015 heureusement). Le spectacle est fantastique, le jeu des musiciens est carré, les voix sont toujours là quoi qu'on en dise, c'est quelque chose à faire une fois dans sa vie.
Malheureusement pour ceux qui n'ont pas pu, c'était la dernière chance. Et pour un premier concert post-confinement, je dois dire qu'Ivo et moi, on a mis la barre très haut !
L'avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.

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Heatseeker
 
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Re: Kiss

Messagepar Heatseeker » 14 Juin 2022, 13:02

Magnifique review Tof !

J'ai tellement kiffé le show et j'étais trop triste pour en rester là, que je me suis pris un billet pour Amsterdam, le tout dernier show européen.
Cette fois-ci, ce sera vraiment la der des der.
Je sortirai le maquillage pour l'occasion 8)

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