Review du concert du 28 mai à Bruxelles:
C'est à 15h15 que je suis parti avec un ami de Boulogne sur Mer, direction Bruxelles. Après s'être bien chauffés avec quelques vidéos live comme
Satch Boogie à Denver,
Time à San Francisco ou encore
Cool #9 au premier G3, nous ne pouvions être qu'impatients d'aller voir Maître Joe. Sur la route nous prenons mon cousin Jimmy sur Armentières, puis arrivée à Bruxelles tranquillement à 19h30. On mange un ou deux sandwiches, et déjà nous filons vers le lieu du concert: le Cirque Royal. Pas de fouille à l'entrée, on rentre dans la salle et on s'installe en se rendant compte que nous étions forts bien placés malgré la Catégorie 2: Centrés et au même niveau que la scène, à environ 20m, ce qui nous permet d'apprécier l'ensemble du spectacle.
A peine 10 min passent et déjà Ned Evett fait son apparition. Une sacrée touffe, et une sacrée maîtrise de la gratte. Son show ne dura qu'une grosse demi heure, mais il a su chauffer la salle comme il faut et mettre l'ambiance. Enchainant les morceaux instrumentaux et chantés, j'ai apprécié sa prestation.
S'en suit une interminable attente, où l'on admire les roadies faire leur boulot, et nous laissent découvrir la batterie de Jeff, ainsi que la guitare de Galen et bien sûr la JS 1200 de Joe pour les derniers réglages. Les lumières s'éteignent, enfin! Déjà Joe nous martèle avec le bon gros riff de
I Just Wanna Rock, histoire de bien chauffer tout ça et d'en mettre plein les yeux et les oreilles. Le son est fort, bien plus fort que je ne l'aurais pensé. Joe est très en avant, ainsi que la batterie. Galen et Stu un peu trop en retrait, dommage, mais ça se laisse apprécier. Quelle classe ce Stu quand même avec ses lunettes de soleil!
Déjà l'intro terminée, on enchaine direct avec
Overdriver, bien sympathique et tout aussi entrainant. Mais le meilleur moment du concert arrive déjà pour moi:
Satch Boogie. Je m'étais toujours attendu à une claque et un rythme d'enfer, mais alors à ce point... Déjà l'intro me fait bien frissonner, sans parler du solo au tapping... J'étais complètement fou, un gamin qui restait bouche bée devant ce qu'il voyait. Quelle puissance et quelle maîtrise! Franchement, j'ai pris un pied d'enfer.
Après une acclamation totale du public et une présentation du groupe , s'en suit un autre morceau de
Surfing With The Alien,
Ice 9, que j'étais très heureux de pouvoir apprécier en live, je ne m'y attendais pas (je rappelle à tout le monde que je voulais vraiment découvrir le concert, et c'est pour celà que j'avais décidé de ne pas connaitre la setlist et d'écouter le dernier album de Joe). Une très bonne interprétation en tout cas. Ensuite, un morceau que je ne connaissais pas,
Diddle-Y-A-Doo-Dat, bien sympathique lui aussi. J'ai beaucoup aimé l'intro et l'outro, particuliers mais qui ont un certain charme tout de même.
Un autre grand moment du concert arrive avec l'intro de
Flying In A Blue Dream, que j'avais deviné avec le bleu des lumières. Une superbe intro acoustique de Galen, et un grand Satch qui nous sert une cascade de frissons. Là aussi, j'ai bien pris mon pied. Après une brève histoire bien sombre en guise d'intro, Joe nous sort le titre
Ghosts, très surprenant de voir un morceau joué alors qu'il ne fait même pas partie du dernier album. Mais ce n'est rien, ça passe tout aussi bien. Tout comme
Revelation, pas non plus mythique mais qui se laisse apprécier très facilement.
Super Colossal m'a beaucoup surpris. Je n'y prêtais guère attention, mais il faut dire que ce morceau donne une pêche d'enfer. Surtout quand tout un public frappe des mains durant l'intro avant de laisser Joe exprimer tout son talent. Un peu comme une redécouverte, je devrais l'écouter plus souvent celui là. Ensuite, moment très amusant. Joe change de guitare, et feint un petit problème technique. Bien sûr le roadie vient le voir sur scène, et le groupe enchaine un "Happy Birthday" très festif et amusant. Un grand hommage du groupe, mais aussi du public qui n'a pas hésité à applaudir en masse.
On enchaine direct avec
One Big Rush, que je ne m'attendais pas du tout à écouter. Dommage, je dois dire que là le son a gâché le plaisir. Trop brouillon, c'était pas vraiment possible de s'y retrouver. Vraiment dommage. Enfin, on ne va pas se plaindre, juste derrière
Musterion relève le niveau, et j'avais de grandes attentes vis à vis des critiques qu'il avait reçu à la sortie de l'album. Je dois dire que j'ai été enchanté, avec une ambiance très pesante, une intro réussie et une batterie très efficace.
Out Of The Sunrise donne ensuite un certain souffle de fraicheur, mais est moins beau que son prédécesseur. Là franchement, je pense que c'est
Musterion qui garde le titre de meilleur morceau de
Professor Satchafunkilus And The Musterion Of Rock.
Par contre, je n'ai pas du tout reconnu
Time Machine, et je pensais même qu'il s'agissait d'un morceau du dernier album. Une intro à rallonge mais qui amène très bien la chanson. Très réussi là dessus. Enfin, je dis bien enfin, j'ai pu goûter à
Cool #9. Combien de fois j'ai pu l'écouter en live sans jamais me lasser, Stu Hamm très présent, vraiment un grand moment, à la hauteur de mes attentes. Je vous dit pas combien j'étais heureux d'avoir pu l'écouter.
Andalusia derrière a su rester dans le même tempo, mais beaucoup moins magique quand même. Pas grave, ça se laisse vachement apprécier quand même.
Moment fort: le solo de basse de Stu. Même si la formule ne change que très peu depuis plusieurs années, ça reste tout autant impressionnant. Et un magnifique crescendo en plus. Tout doucement, il sait faire vibrer le public jusqu'à ébullition. Une très grande classe, une très grande technique, un très grand Stu Hamm. Tonnerre d'applaudissements mérités à la fin d'un long solo de 8 min. Bravo Stu, je suis très heureux de ta présence sur cette tournée. A mes yeux tu restes le meilleur bassiste qu'ait pu avoir Joe au cours de sa carrière.
Pas le temps de s'en remettre que Joe nous sert
Cryin', énorme moment d'émotions. J'avoue, un peu moins magique que la version de
Time Machine, mais alors quelle émotion dégagée quand même, superbe. Passons aux choses encore plus sérieuses:
The Mystical Potato Head Groove Thing. Très entrainant, très rythmé, très maîtrisé, c'est du Joe comme on aime le voir, dans toute sa splendeur. Pareil encore que pour
Always With Me, Always With You, plein d'émotion encore. Rallongé à la façon de
Satriani LIVE!, on se laisse aisément plonger dans une atmosphère douce et chaleureuse. Vraiment très beau.
Déjà la fin,
Surfing With The Alien. Très endiablé, très gras, très lourd, mais alors super à tous les points. Moi qui n'y fait jamais vraiment attention, encore une fois j'aurais du l'écouter plus souvent car il est tout simplement génial. Du début à la fin. Tellement génial qu'on le voit même pas passer et que Joe s'en va déjà devant un public conquis et aux anges, qui était debout dès le début dois-je préciser.
Pas grave, je me doutais bien qu'il reviendrait:
Crowd Chant, oh joie! Qu'est ce qu'il peut chauffer toute une sale, ça chantais de partout, ça se laissait aller, tout le monde prenait un grand plaisir à reprendre ce que lançait notre virtuose de la gratte. La dernière claque pour la fin,
Summer Song, j'avoue, j'ai balancé mes cheveux pendant toute la durée du morceau. La claque! Près de 9 min de bonheur, mais qu'est ce qu'elles ont pu passer vite aussi. Déjà la fin du concert, grande ovation aux musiciens, méritée, après un concert extra. Je m'attendais à une claque, je l'ai bien reçue!
Un seul petit regret, la suppression de
The Extremist que j'ai attendu tout le concert... Tant pis. Les souvenirs plein la tête, je compte bien retourner le voir lors de sa prochaine tournée. Merci Galen, Jeff, Stu et Joe, vous êtes géniaux! Et qui plus est, très naturels.
Quelques photos du concert, prises par mes soins:
Celle ci est un peu floue, mais j'aime bien quand même:
A noter que le concert du 27 Mai à Paris a été enregistré pour le prochain DVD de la tournée, dans les bacs en Novembre.
Publié: 23 Déc 2007, 13:11
