Oh là là là là ! Quel week-end !
Bon, je pourrais rajouter plein d'autres anecdotes à celles narrées par le Jul'. Comme par exemple son élevage des lapins les plus badass du monde :

Mais je m'arrêterai là, car après tout, ce qui se passe à Plainfaing reste à Plainfaing ! Je dirai simplement un énorme merci à mes compères du week-end pour ces supers moments passés ensemble ; qu'est-ce qu'on a ri !
Pour en revenir au sujet : nous sommes arrivés dans le Mordor en fin d'après-midi. Nous faisons un rapide tour dans la salle, où nous voyons les Soundroots en pleine balance. On discute un petit peu avec leurs roadies (très sympas) et on leur fait un rapide coucou de loin sans trop s'attarder, histoire de ne pas les déranger pendant leurs préparatifs.
On se pose au bar du coin et on commence à faire ce qu'on fait de mieux : goûter les spécialités locales. Peu après, le groupe nous rejoint, et commence à faire la deuxième chose qu'il fait de mieux (après la musique). En voyant notamment Olivier "Chonchon" et Christophe "Malout" et leur physique de déménageurs, je me remémore les paroles de Madi : "faut pas les faire chier". C'est vrai qu'ils impressionnent ! Mais en fait, tous se révèlent rieurs, charmants et très bons camarades, et on est immédiatement à l'aise. On discute de tout et de rien pendant que chaque musicien, alternativement, s'éclipse quelques minutes durant pour répondre aux sollicitations de la presse déchainée (Madame Shannen et sa caméra). Olivier notamment nous parle longuement de sa vision du groupe, de son passé et de son avenir, de la flamme qui l'anime et, sans misérabilisme, du quotidien parfois compliqué auquel un groupe autoproduit et semi-pro doit faire face. Passionnant.
Le groupe retourne à la salle pour d'ultimes préparatifs. On fait un tour à la pizzeria (fermée) et un autre dans les buissons avant de les rejoindre. La première partie est assurée par les 3 courageux roadies, alias les Grassnakes. Courageux, car très rapidement dans un set consacré à de nerveuses reprises de Fortunate Son et autres Born to be Wild ("par Alice Cooper", me soutiendra mordicus la cougar que j'ai emballée ce soir), la technique rend l'âme : plus de lumières. Après quelques flottements et vaines tentatives, il faut se rendre à l'évidence : il faudra se débrouiller avec les lumières de la salle. Cela n'émousse pas la motivation du trio, qui s'en tire avec les honneurs. Bravo !
C'est au tour du quintette des Soundroots de monter sur scène, pendant que la H2 Team se colle à la barrière. Bon, je vais le dire tout net, je ne connais pas encore assez leur répertoire pour vous faire une analyse détaillée des titres. Je vais plutôt brosser un tableau général, somme toute assez simple : ça dépote ! Ca part pied au plancher, ça accélère au milieu et ça finit en sprint ! Les Soundroots portent bien leur nom : à la base de leur musique, il y a des racines, solides, carrées. La filiation avec AC/DC, Motörhead, ZZ Top, Nashville Pussy et consorts est évidente mais, c'est important de le souligner, sans jamais virer au pâle pastiche. Les racines sont là, mais le groupe a su creuser son propre sillon et développer son style. Et ce style, ça tombe bien, c'est tout ce que j'aime ! Malout a un coffre qui pourrait contenir tout l'or de Fort Knox, Chonchon nous hypnotise avec sa rythmique de haute volée, Yohann tabasse avec une conviction et une hargne qui force le respect, et Florian enchaîne les soli assassins avec une aisance indécente. Mention spéciale bien sûr à l'intérimaire Shannen, qui a relevé au pied levé le défi de tenir la basse pour le nouvel album et ce concert, qui a dû intégrer les morceaux en un laps de temps très très court et qui s'en tire haut la main, au point de donner l'impression d'être dans le groupe depuis des années.
L'énergie qui se dégage fait plaisir à voir. Et il en faut car hélas le début du concert pâtira d'une sonorisation hasardeuse, en particulier sur les voix. Heureusement, le groupe ne se démonte pas et continue de tout donner jusqu'à ce que les choses rentrent dans l'ordre. L'autre mot d'ordre du show de ce soir, en plus de l'énergie déjà décrite, c'est la générosité. Les membres du groupe jouent avec une complicité certaine et cherchent autant à se faire plaisir qu'à faire plaisir à leur public. Il faut dire qu'ils savent caresser la H2 Team dans le sens du poil, en remplissant les intermèdes de riffs d'AC/DC histoire de nous titiller (et pas des Highway to hell usés jusqu'à la corde, SVP, non ; mais plutôt des pépites mésestimées comme First Blood et consorts. Manquait juste Love Song et Tags07 nous faisait une attaque). Réaction garantie. Autre exemple, Chonchon qui, avant d'entamer Proud Boy, nous enjoint d'appeler Madi comme on lui avait promis et nous fait scander son nom. Il aurait été facile d'oublier dans le feu de l'action, mais Chonchon y pense. Tout ça pour dire que les Soundroots, c'est un groupe avec un coeur gros comme ça, qui se fait un point d'honneur à partager sa joie de vivre avec son public.
En plus de ses excellentes compo, nous avons droit à quelques reprises bien senties, comme Rose Tatoo (et si j'ai bonne mémoire, c'est à ce moment qu'ils ont invité l'un de leurs amis, Symon, à monter sur scène pour partager les chants), Metallica (la salle résonne encore des la-la-la-la... la-la-la-la-la-la de Wallace) et bien sûr ce Kicked in the Teeth qui je n'en doute pas sera bientôt un classique de leurs concerts. Sur le final, l'un de nous propose pour déconner qu'on monte sur scène. C'est finalement le petit sourire de Chonchon qui nous décide à joindre la parole aux actes et à enjamber la barrière pour faire la fête avec nos héros du jour. Grand moment, dont Plainfaing et, je l'espère, les Soundroots, se souviendront longtemps ! J'ai également beaucoup aimé ce moment, à la fin du set, où les guitaristes se sont mis à jouer sur l'instrument d'un autre : Shannen qui agrippe la guitare de Chonchon, ce dernier maltraitant celle de Florian. Complicité toujours !
Le concert se termine sous les applaudissements mérités de la salle. On passe encore un bon moment tous ensemble à discuter de tout et de rien en vidant quelques spécialités locales. Là encore, la sympathie et la modestie des membres du groupe fait plaisir à voir. Des gars en or qui envoient le bois, quoi de plus pour passer une super soirée ?
Edit : comme promis quelques photos (merci à Shannen pour les filtres) :






Je suis un gentleman ; c'est marqué sur la porte des chiottes.
Wallace Palès