Ayè, le concert est passé, et c'était grandiose.
J'arrive un quart d'heure en avance, le temps de découvrir le théatre St-Denis. Il s'agit d'une belle salle, avec un balcon circulaire, dans laquelle on voit bien de partout. Je suis placé sur le balcon, assez proche, et au centre. 10 minutes avant le concert, la salle est encore assez vide.
Puis au bout de 15 minutes environ, la sono coupe la musique qui passait pour balancer un Two Minutes To Midnight de vous savez qui assez fort. On voit Joe sur le côté de la scène avec sa Les Paul, en train de tourner en attendant...Puis la chanson se termine, et il rentre avec son band sur Cradle Rock, une reprise de Rory Gallagher. Le son est assez brouillon (il s'améliorera ensuite pour devenir tout à fait correct, voir même assez bon), mais on sent que Joe est assez énergique, et que son groupe est prêt.
Bonne intro mais qui ne soulève pas les foules, cette chanson est suivie de So Many Roads, qui, dès son intro, suscite de forts applaudissements. Joe fait preuve de beaucoup de classe et de maîtrise sur ce blues lent, et les gens adorent, et applaudissent après chaque solo. When The Fire Hits The Sea, bel extrait de Black Rock, avant dernier disque de Bonamassa, reçoit également un bon accueil, dans une veine plus rock. Joe interprète ensuite So, It's Like That, encore un carton. A ce moment du show, on se rend compte qu'il trimballe sur la route un musée de la guitare, avec un tas de Les Paul, c'est assez balèze ! Il enchaîne ensuite avec un nouveau blues lent, If Heartaches Were Nickels, qui fait un véritable tabac, avec ses soli tous applaudis par la foule. Joe commence d'ailleurs un peu à bouger, il s'approche du devant de la scène, vient titiller les gens sur les balcons en se faufilant sur le côté de la scène, et ça marche plutôt pas mal. Tournée promotionnelle oblige, on a ensuite le droit à l'interprétation de 3 titres consécutifs du dernier disque Dust Bowl que sont Slow Train, Dust Bowl, et You Better Watch Yourself. J'ai beaucoup aimé ces titres sur disque, et sur scène c'est pareil. Pas d'hésitation, ce sont de véritables moments forts du show. Après un Sloe Gin à l'intro un peu longuette, mais qui ensuite marchera vraiment du tonnerre, Joe prend le temps de parler à la foule, explique que ça fait plus de 7 ans qu'il n'est pas venu à Montréal, qu'il a eu 3 jours off pour visiter la ville, brosse un peu le public dans le sens du poil puis introduit The Ballad Of John Henry, premier titre d'une série de trois de l'album du même nom. Là-encore, ça marche bien, sauf peut être Happier Times, à laquelle j'ai jamais vraiment accroché...Steal Your Heart Away et The Great Flood marchent ensuite très fort. Il faut dire qu'à ce moment là du show, Joe, s'il ne communique quasiment pas avec le public, l'a déjà totalement conquis, et n'hésite pas à se déchaîner, en vivant à fond chacune des notes qu'il joue, et ça plait beaucoup à l'assistance. Young Man Blues est ensuite l'occasion d'un peu de déconne avec ses musiciens, pas vraiment mis en avant, mais qui assurent brillamment tout au long du show. L'acoustique Woke Up Dreaming est ensuite étirée sur une dizaine de minutes, par un Joe Bonamassa qui multiplie les prouesses techniques, sans jamais être chiant (pas comme Zakk Wylde quoi...). La doublette India/Mountain Time vient clore ce show en beauté.
Devant la standing ovation qui lui est offerte, Joe est obligé de revenir, même si de toute façon il serait revenu, vu qu'il le fait à chaque fois. Au programme, la reprise de Leonard Cohen, Bird On A Wire, superbe, et puis la cover de Just Got Paid de ZZ Top, étendue sur une petite dizaine de minutes, sur laquelle Joe s'en donne à cœur joie sur des soli rapides, et multiplie les clins d’œil, notamment à Led Zeppelin. A la fin, forcément, les 1500 personnes qui remplissent le théâtre sont toutes debout et Joe se retire, après avoir présenté ses musiciens et distribué quelques médiators.
Bilan des courses : 2h15 de classe, des chansons variées, allant de l'acoustique au rock presque hard, en passant par du blues plus lent, et des bonnes cover...Le backing band était remarquable, notamment le bassiste, très discret mais vraiment efficace. On en oublierait presque que Joe n'a parlé que deux fois au public... Niveau setlist, peut être que j'aurai fait sauter Happier Times et une ou deux autres chansons récentes pour plus de titres des anciens albums, mais malgré tous les titres ont récolté du succès auprès de l'assistance.
En tout cas, si vous aimez les genre, foncez, vous ne serez certainement pas déçu. Enfin, je trouve que les titres du petit dernier sont vraiment bons, et passent très bien le cap de la scène !