Poble Espanyol ! Voilà un endroit dont je me souviendrai. L’histoire débute en octobre de l’année dernière. Les BAD RELIGION annoncent une date du côté de la ville de la Rambla le 17 mai. Comme maintenant de nombreux groupes, notamment punk, on a droit à un mini-festival, histoire je suppose de faire quelques économies. C’est ainsi qu’est annoncé aux côtés de nos mélodiques californiens, la crème du hardcore new-yorkais, AGNOSTIC FRONT.
Quand je me décide à prendre mon bolet, la surprise de taille ! On m’en propose un double avec le festival RECONSTRUCTION TOUR avec en tête d’affiche PENNYWISE qui se produit la veille ! Ni une, ni deux, je mets dans le panier ! Je fais un appel à copains de barrière auprès de la H2Team. Personne ne peut se joindre à moi. Après un instant d’hésitation, je maintiens le cap et décide de me rendre seul en terre catalane. Un festival seul, une première pour moi.
Installation rapide à l’hôtel et direction le site où je m’apprête à affronter la chaleur extérieure quoique supportable à couvert dans une salle. Que nenni, une fois passé les personnes « quifouillentsansfouiller" et leurs acolytes « quicontrôlentsanscontrôler », je déboule dans une grand cour carrée entourée quasi-totalement par un bâtiment construit avec des architectures multiples. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit du fameux musée qui est composé de plusieurs bâtiments représentant les divers provinces espagnoles. Pour un site de concert, c’en est un ! Les choses se présentent on ne peut mieux ! Au pied des batiments sont disposés les restos, les bars, les stands de merchandising des groupes.
Découverte du site, appréhension de l’ambiance, pinte en main, je m’approche doucement de la scène en écoutant de manière attentive les premiers groupes qui jouent devant une assistance clairsemée mais connaisseuse. La soirée avance, la foule devient plus compacte. Les crêtes, les Vans et les piercings sont de sortie et sont prêts à en découdre !
Pour dérouler rapidement cette première soirée, MADBALL finit de nous chauffer avant l’entrée en scène de PENNYWISE qui met d’accord tout le monde. La fosse est « caliente » et ne peut se retenir pendant le show précis et sans faute de ces accros du skate sur qui l’âge ne semble pas avoir d’effet. La soirée se termine alors que le chant à l’unisson de BRO HYMN – titre légendaire – fait écho sans jamais se terminer sur les murs brûlants. Chapeau, messieurs ! Vivement la prochaine !
El sol pointe son nez le lendemain matin. Petit déjeuner copieux avant de déambuler dans les rues barcelonnaises. Je fais mon touriste de base ; je croise quelques têtes de fosse connues ou des tee-shirts qui me laissent penser que … Ambiance BUSTED CROSS ! Les heures passent calmement alors que mon impatience de revoir Greg GRAFFIN and Co grandit à vue d’œil.
Fin d’après-midi, on prend le même et on recommence. Premiers groupes dans une belle ambiance avant le coups de boutoir new-yorkais qui scotchent tout le monde. Et mon petit Blitzkrieg Bop, il est pas beau celui-là ! I miss the old New-York ! Roger et Stigma, vous êtes grands !
Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre le « Must have been seen ». Les choses se mettent tranquillement en place. Les lettres rouges s’illuminent la tension monte … Et enfin, ils arrivent !
Sous un projecteur blafard, c’est Brian BAKER qui ouvre les hostilités avec – comme l’an dernier – RECIPE FOR HATE. Il n’en faut pas plus pour que la fosse et votre serviteur explosent de joie. Au bout d’à peine deux minutes, ils ont déjà conquis toutes celles et ceux qui ne demandaient que ça.
Les 25 titres vont s’enchaîner à une vitesse dingue nous laissant à peine le temps de respirer mais néanmoins celui d’apprécier les rondeurs de la barrière qui ne veut plus me lâcher. Conformément à leurs habitudes nous sont données en pâture les classiques (NO CONTROL, NEW DARK AGES, DO WHAT YOU WANT, WE’RE ONLY GONNA DIE, GENERATOR, 21ST CENTURY DIGITAL BOY …) agrémentées de quelques surprises des plus délectables.
Que dire de ces mid-tempo, honteusement hypnotiques ? De ce CANDIDATE, mid-tempo dédicacé au pensionnaire de la Maison Blanche, de ce fabuleux STRUCK A NERVE ? Et je n’ose même pas parler du désormais indéboulonnable INFECTED.
Il faut toujours un OVNI … Ce coup-ci, c’est FIELDS OF MARS qui a l’étiquette. Attentive, la fosse s’ébroue quand elle reconnaît le refrain.
Déboulant du fond du grenier, les vieilles pépites font saliver l’auditoire qui en connait un rayon en culture californienne. Une préférence pour moi – s’il fallait en trouver une – à ATOMIC GARDEN dont l’intro à la batterie quoique simple est on ne peut pus efficace. Je suis aux anges, rajoutez CEASE et l’affaire est bouclée. L’assaut final, histoire d’achever les derniers résistants est composé de SORROW et AMERICAN JESUS dont le refrain est repris à plein poumons. Quelle ambiance !
Les lumière s’allument … Je suis usé mais heureux comme les gens autour de moi. Qui à dit qu’on en reprendrait bien une salve ?
Cette review est dédicacée à tous les Streetkids Named Desire avec qui mes rapports furent aussi divers qu'enrichissants.



Pour ceux qui veulent écouter le témoignage de mon expérience barcelonaise, j’ai été interviewé par mon pote Yves dans son podcast SLAVE TO THE RIFF – votre serviteur débute à 50’24’’ ;
https://youtu.be/IN-YM0x3D5c?si=LCYFQW_qjNdq8_QD