Alors Bad Reputation, qu'en est -il ? Débutant sur un mid-tempo intitulé Soldier Of Fortune ponctué de twin guitars "en veux-tu, en voilà" avec en son centre un passage guitaristique de toute beauté (mais aussi la voix de Lynott), le groupe, animé par un sentiment de rebellion, sur la pochette de Fighting, on dirait presque un gang) s'arrache véritablement sur un incendiaire morceau-titre mettant en exergue une prestation du sous-estimé batteur Brian Downey qui là, réalise, une véritable prouesse. Opium Trail et son rythme saccadé viennent mettre tout le monde d'accord et ce, grâce à nos deux six-cordistes qui s'en donnent à coeur joie (peut-être plus Gorham que Robertson). Southbound, ballade sympa qui manque ceci dit, d'un peu de pêche par rapport à la version live qui figurera sur Live And Dangerous. On tourne le disque (bah oui, il s'agit d'un vinyle) et on tombe sur le très chaloupé Dancing In The Moonlight, jazzy à souhait et ce, grâce à l'intervention brillante au saxophone de John Helliwell, membre de Supertramp. Un titre qui, avec le temps, va s'imposer comme étant un classique du groupe souvent enchainé à très bon escient à Massacre en live. Gros riffs sur Killer Without A Cause toujours décochés intelligemment, en ce sens qu'au milieu du gros son, il y a toujours de la MELODIE, et ça, c'est la marque de fabrique de Lizzy qu'ont repris par la suite des groupes comme Iron Maiden sur des titres comme Run To The Hills par exemple.Downtown Sundown vient calmer le jeu conjuguant à la fois, la voix presque "tropicale" (ça y est, je l'ai remis.....loool) de Lynott et le solo très aérien de Gorham. Seul petit bémol, That Woman's Gonna Break Your Heart qui fait un peu office de titre de remplissage, ne brille pas par son originalité. On finit sur une superbe note avec un Dear Lord sur lequel Lynott implore le Créateur pour se faire pardonner ses péchés. C'est vrai que lui, il en avait à se faire pardonner compte tenu du mode de vie qu'il menait. Il en est mort le 4 janvier 1986.
