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Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

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Fixi
 
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar Fixi » 27 Juin 2022, 16:05

Bah alors personne pour nous mettre la mort de ne pas avoir vu le concert des Mets hier ???

Dans l'ensemble, pas de regret d'avoir choisi le 1er weekend plutôt que le 2ème...jusqu'à ce matin où j'ai regardé par curiosité la setlist (visiblement identique depuis quelques dates mais je n'avais pas checké avant) et découvert qu'ils attaquaient par Whiplash.
Je me suis imaginé une seconde dans le pit qui a dû se former dès les premiers roulements de toms et je me suis dit "ha bah merde tiens" :mrgreen:

Allez, racontez nous les petits salopiots !!

@++
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Judge Dan
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar Judge Dan » 27 Juin 2022, 16:54

Concert en demi teinte pour ma part... Un peu mou, James qui chouine sur sa vie misérable, public amorphe.
Probables effets de notre éloignement des scènes, de la fatigue après tant de jours de festival et d'intempéries.
En tout cas pas l'apothéose que j'espérais.
D'autres auront certainement un autre avis.

Pis j'm'en fous, j'ai papoté avec tofflou et ça c'était top. Review plus complète plus tard...
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar stephs66 » 27 Juin 2022, 17:02

D'après Blackice et Kayoleo, énorme set de Sabaton ...

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar TofVW » 27 Juin 2022, 17:10

Tiens, pas du tout le même ressenti de ma part pour Metallica : en 1ère ligne, je me suis perdu dans les pogos (je suis passé de 30m de l'avancée environ à 5m), pour moi c'était d'enfer, et le public était à fond là où j'étais.
Par contre j'ai failli ne pas réussir à me plier pour rentrer dans la tente (après avoir galéré 1 heure pour retourner au camping).
L'avenir appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt.

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar tofflou » 27 Juin 2022, 17:18

Bah pour moi j’ai toujours un gros problème…
J’ai créé le cqcaau ( ceux qui cherchent à abattre Ulrich )…!!
Mais pas grave, je suis passé devant le juge et j’ai gagné mon totem d’immunité parlementaire.. ça c’est important..!!
J’ai largement préféré destruction…!!!!

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar kayoleo » 29 Juin 2022, 16:25

stephs66 a écrit:D'après Blackice et Kayoleo, énorme set de Sabaton ...


bécile :lol:
- Guns a joué 2h30, et de mon point de vue, le contrat a été rempli. Belle prestation. Il me semble qu'Axl a eu du mal a finir le set. D'où j'étais je n'ai pas eu un son génial ou il y avait des réglages en cours de concert, des duos de guitares ou ça marchait qu'une fois sur 2. Show visuel excellent et les écrans géants sont d'une qualité extraordinaire en 2022. J'ai eu plaisir à les revoir 30 ans après...
- Metallica, c'est la grande classe. Prestation scénique supérieure pour moi si je devais comparer. Excellent son équilibré. 2h c'est finalement un bon format. Rien à jeter sur la setlist. Lars a fait ses pains habituels mais ça ne semble pas gêner les autres. :mrgreen:
- Whitesnake : De l'avis général, bien meilleur que la dernière fois. (Où mieux assisté vocalement :lol: ). C'était top. SUis toujours impressionné par ce Tommy Aldridge à la batterie (71 ans). Les larmes de crocodile de Coverdal étaient de trop. On est pas aux US là!!!! Et la bassiste...(j'ai des papillons dans le ventre)
- UFO : Bon c'était la der. Plus rien de comparable avec l'ancien temps, mais du respect du public par rapport à leur immense parcours. Gros pain de Parker sur rock bottom mais beaucoup d'indulgence.
- Alice Cooper : pas mal. Toujours le même show mais ça fait plaisir.
- Ministry : A chier. De la bande son à mon avis. Chanteur disgracieux. Ils n'ont pas fini dans les temps impartis et du coup set coupé avant le final. Il a eu beau gueuler comme un putois, il a été prié de sortir de scène cet abruti de chanteur.
- Kreator : Carré, mais pas ma came.
- Killing Joke : je ne connaissais pas du tout. Pourtant pas jeunes les copains. J'ai bien aimé leur son et ce chanteur barré. Mais je sais que beaucoup m'ont dit bof!
- Danko Jones : Bien, ça envoie mais je ne sais pas..il me manque un petit truc, une petite étincelle...Un sorte de concert professionnellement parlant parfait mais ...juste une demi-molle pour moi.
Blues Pills : Ca passe sans plus.
- Campbell et ses mioches : Ils ouvraient. Pas extraordinaire mais ça passe. Set uniquement composés de titre de Motorhead. Un bon tribute on va dire. Et beaucoup de fuck.
- Thunder : Classic rock UK que je voulais voir. Bonne prestation avec un chanteur toujours excellent.
- Steve Vaï : next. Je ne supporte plus depuis des années.
Helloween : Bon show. Le plaisir d'entendre ces titre anciens. Un peu bizarre cette alternance de chanteurs et un intermède avec Hansen. L'impression d'un fourre-tout pour faire plaisir à tout le monde.
- The last internationale : j'en parle car c'est une surprise pour moi. Excellent rock et une chanteuse captivante. A suivre à mon avis.
- Opium du peuple : pareil, une découverte de ce groupe totalement barré. Musicalement pas foufou mais un excellent moment totalement décalé.
- Michaël Monroe : Pas fan d'Hanoï Rock mais ce petit bonhomme a du métier, un bon moment rock et une excellente reprise des Creedence.
- Airbourne : Le sempiternel même show. Ca tabasse bien mais ça commence à me saouler. Extra pour ceux qui voient ça pour la première fois.
- Ugly kid joe : Première fois pour moi et ça passe bien. Gentillet mais sympa.
- Sabaton : A chier comme d'habitude. Ils n'ont remplacé personne cette année. Ouf.
- Black Label Society : J'adore, ça peut paraître chiant au début, mais le zakk a du métier aussi et la deuxième partie du set et le final vous foutent par terre.
- Gary Clark : autre grosse découverte pour moi. Excellent

Je passe les autres, tagada, bullet for my valentine, nighwish, avatar, angelus, headcharger, bring me the horizon, epica....

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar tofflou » 30 Juin 2022, 09:27

Alors par ordre de plaisir je retiendrai:
Down ( la larme à l’œil j’ai eu !! )
Judas Priest ( 1ère fois et sûrement dernière )
Kreator ( même si il m’a manqué 2/3 brûlots )
Scorpions ( Dee fait un grand bien )
Campbell ( 100% motorhead ça fait du bien )
Maximum the hormone ( découverte … fous en live)
Deep purple ( old but pro )
Crisix ( avec le batteur aurait été plus haut classé )
Megadeth ( bien mais manquait de oldies )
Sepultura ( raté, trop de monde, tente trop petite..snif,snif,snif..!! )

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar Scottux » 03 Juil 2022, 11:07

Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller au Hellfest 2022, de nombreux concerts sont diffusés sur ARTE.
==> Hellfest 2022

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar stephs66 » 03 Juil 2022, 17:06

Molybaron ?
Personne ici ?

Blues Pills bordel de merde, j'ai vu le show, énorme . Personne ici, hormis le grenoblois pompiste ?

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar iron31 » 03 Juil 2022, 18:17

Tu te chauffes tout seul Steph, calme toi :mrgreen:

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar Jul' » 06 Juil 2022, 13:19

iron31 a écrit:Tu te chauffes tout seul Steph, calme toi :mrgreen:


:clap: :clap:

Et Electric Wizard le premier week-end ? Personne ? Ne me dites pas que vous êtes passés à côté (bande de sous-merdes !)

Jul’.
"On est ressorti de là à moitié aveugle des oreilles" Wallace Idici
"Bordel, j'ai une de ces envies de pisser moi !" Brian Johnson, remontée mécanique de Val Thorens, 02/2015.

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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar Judge Dan » 06 Juil 2022, 22:25

JL voulait monter au Ventoux. « Une dernière fois » disait-il. Il est arrivé au sommet, un peu plus près des étoiles. Il n’est jamais redescendu. Infarctus. Le chagrin est immense, à la hauteur de la bonté de cet homme.
Dès le lendemain, tu dois faire avec ta peine et les âneries de ceux qui ne savent rien mais qui écrivent tout. La presse publie n’importe quoi, le fouille-merde de service invente une histoire de toute pièce à base de coïncidences débiles, met en cause les proches déchirés de souffrance, sans égard pour leur deuil ou pour la moindre miette de vérité, et derrière, ça commente, ça donne son avis… Pire, ça rigole ! Bandes de chiens.

On décale le départ à Clisson, car c’est impossible de partir s’amuser comme ça. C’est impossible et c’est indécent.

*

Jeudi. Trois ans d’attente, douze heures de route, achat de capes de pluie à Agen car la météo semble vouloir faire regretter la canicule du premier week-end, et voici Clisson, enfin. Notre première intention, c’est de roupiller. « Même pas un petit Scorpions ? » nous textote TheKing ? » Nan ! « Allez, un petit Scorpions » insiste TheKing. Et voilà comment on se retrouve à vingt et une heures en route vers le site du festival.
Les flics et les placiers nous guident sur le grrrrand parking, il y a de la place, des navettes qui nous transbahutent jusqu’à l’entrée du festival, c’est parfait. « Welcome back headbangers » annonce la pancarte, « Bienvenus » sourient les bénévoles à l’entrée. La pose du bracelet, les rugissements, les brocs de bière, tous les fondamentaux sont là, c’est génial. Sur la Mainstage 2, Helloween transpire les années 80 et nous rebooste d’un coup, c’est la fête. TheKing a eu raison d’insister. JL est avec nous en pensée, il est content pour nous, c’est sûr, du haut de son Olympe-Ventoux. La citrouille d’Helloween brille sous les lumières, les trois chanteurs se relaient sans que cela paraisse bizarre, tout le monde a le sourire, Kai Hansen est sans conteste celui qui a le plus morflé, mais il assure et ça fait du bien.

Allez, on enchaîne avec le deuxième groupe allemand de la soirée, Scorpions, ceux que nous voulions réellement voir ce soir, investissent la Mainstage 1. Avec les Allemands, c’est un jour je t’aime, un jour tu m’agaces ; ce soir je les aime. Son parfait, effets vidéo et light-show au poil (tiens, hormis le support de batterie, ils n’ont pas leurs propres décors, ni leurs jeux de lumières de tournée), Mikkey est à l’aise et tellement plus efficace que son bouffon de prédécesseur. Le souci, c’est Klaus. La voix est là, mais le teint n’est pas là. Blême. Et ces petits pas, ces gestes tremblotants, le poids des années. Ça ne fait rien, je chante « Still Loving You », Madi rigole, on est bien.
Campbell vient gratouiller avec les Scorps sur « Rock You like a Hurricane », bavasse quelques mots avec son ancien complice, en machouillant son chewing-gum, pour l’hommage à Lemmy. Les deux se rendent au pied de la statue, ne savent pas quelle attitude adopter, Phil fait des doigts aux photographes…
C’est bon pour ce soir, une demi-heure d’attente aux navettes, déjà le parking, la maison, rien à voir avec le bordel décrit par les festivaliers du premier week-end.

Vendredi. Première vraie journée de festival. Direction le camping et les consignes. Tiens, Yannis, le roadie en chef des SoundRoots et sa compagne ! Poutouilles de rigueur, trop cool de voir là le pote de notre Chonchon. Retour vers l’arène. Tiens, Black Wind, Fire and Steel, ou plutôt Blackice, Kayo and King ! Trop sympa de revoir les copains. Pendant ce temps, Blues Pills bluese sur la M2, parfait fond sonore pour blablater ; on rejoint la barrière de toutes les convoitises pendant qu’Health électronise sur la M1 et que je bois mes deux gorgées de bière du séjour, manière de jouer au grand, dans le verre de Madi avant qu’elle ne l’offre à Kayoleo. On aime bien échanger au HellFest.

Coup de tête à gauche, Danko Jones fait le malin sur la M2, un peu cabotin le Canadien, mais gentil, sans prétention. On recule vers la zone de restauration. Le temps d’engouffrer un platas d’un kilo de viande « argentine » et Madi « j’ai été raisonnable, je n’ai pas demandé de frites », découvre Killing Joke qui attire son attention par le charisme indéniable d’un Coleman vieillissant, mais moi j’attends Kreator. Pensée pour TI TAN qui aurait adoré la prestation classique mais bien thrashante du sieur Petrozza et de ses sbires. Tiens, Auré, mon neveu ! Poutouilles de rigueur, etc… La famille est dans la place. On se donne des nouvelles, mais y a Kreator on stage et moi j’aime vraiment le thrash. Et je ne suis pas déçu.

Au contraire de l’enthousiaste Madi, je reste plus mitigé envers Ministry. Jourgensen est l’ombre de lui-même, un tas d’os piqueté de piercing, le confinement a laissé des traces. Le seul qui n’a pas calibré son set, un technicien doit venir lui dire que « c’est fini », provoquant bien évidemment l’ire du monsieur, mais c’est comme ça, il faut monter la scène de Trent Reznor.
En attendant, c’est Alice Cooper qui fout le feu sur la M2, lights éblouissants, équipe au taquet. Problème, il nous pleut sur la gueule depuis des heures, et l’imperméabilisation des chaussures commence à connaître des défaillances. Ça fait floc floc dans les godasses, on rentre !

Samedi. La queue devant la cathédrale est bien dense, sous le soleil et l’œil de « nos chers disparus » : Dusty Hill, Jeff Hanneman, Dio et consorts ou plutôt leurs doubles en vitraux nous bénissent, tels les saints des édifices catholiques, disposés de part et d’autre de l’allée menant au festival. Déconcertant.
Yoda commence ses séances de pauses photos, Madi se demande si elle va rater Eluveitie, mais non, Lemmy-vitrail et Lemmy-statue veillent sur elle et elle peut gigoter au rythme du flutiau du père Glanzmann. Je baille au milieu de ce public chaleureux, c’est pas ma came, mais pas désagréable non plus. Plus difficile à supporter, Miles Kennedy gémit son introspection pendant près d’une heure, le temps d’un set soporifique à souhait. Il sait qu’il joue dans un festival et qu’on s’emmerde grave ? Epica prend la relève, avec un clavier un peu con-con qui en fait des caisses pour se mettre en avant, headbangue comme un demeuré, court d’un bord à l’autre de la scène en poussant son Bontempi monté sur roulettes. T’avais qu’à faire chanteur ou guitariste soliste… À part ce type qui m’énerve, c’est pas mal du tout.
Du con-con au toquard il n’y a qu’un pas à faire pour retrouver O’Keefe qui reproduit pour la x-ième fois le même concert et ses habituelles singeries d’Angus Young au rabais, exceptées dix minutes à jeter des verres pleins de bière dans le public. Merci pour ceux qui les reçoivent sur la tronche. Il aurait fait ça à Donington à la grande époque, il ressortait de scène trempé de pisse. Mais bon, les Metalleux 2022 sont gentils et supportent Airburne jusqu’à la dernière minute de ce sinistre plagiat. Madi s’en fout, elle se bâfre un kilo de frites abritée sous un arbre. « Tu vas manger tout ça Madi ? » « Moui, groumpf groumpf groumpf… »

Retour vers la M2, non sans s’arrêter dix fois pour faire des photos avec Yoda, et assister au show de Nightwish et la gigantesque Floor Jansen qui ne se frotte plus à un « Wishmaster » pour lequel elle n’est pas taillée. Mais j’men fiche, le concert est vraiment cool et j’attends les Guns. Dans de très bonnes dispositions, surtout que Yannis-SoundRoots vient de prendre place à nos côtés. Repoutouilles. J’ai hâte de voir Axl dans son élément, et surtout d’entendre ces sublimes classiques rock composés par ces méchants garçons.
Au début ça se passe bien, le Rose a l’attitude, use de sa voix grave pour « It’s so easy » et « Mr Browstone », ça va le faire, j’aime ! « Welcome to the Jungle », premières failles vocales, première marche arrière du chanteur, j’imagine les mâchoires de mon TI TAN en train de se crisper à 700 km de là et… patatras… « Back In Black ». Axl ne chante plus, il hurle des gnagnagnagnagna, massacre les paroles, devient tout rouge, enchaîne les duckwalks lourdingues et les marches arrière de compétition, veut peut-être faire oublier Brian mais nous le rend encore plus indispensable. Une horreur. Sa voix est bousillée pour la soirée et ne reviendra pas. La suite, ce sont des solis à rallonge de Slash, d’un ennui relatif, des intros de titres archi-connus qui me font tressaillir de joie et trembler d’horreur dès que Rose l’ouvre. Déceptionitas !
Duff s’en titre plus que bien sur la reprise des Stooges, posé, calme, sans chercher à impressionner. Mais alors, bordel de merde, pourquoi Axl ne s’essaie pas à cette sobriété ? Pour-quoi ?
Bref, après « Civil War », on décide de se casser, c’est insupportable. Nous découvrons en fendant la foule sur « Sweet Child o’Mine », des centaines, des milliers de fans portant T-shirt des Guns et bandana de rigueur, agglutinés derrière les containers du merchandising, regardant le concert sur de petits écrans, ou ne regardant même rien du tout. Quelle frustration ! Je les plains sincèrement… Payer des centaines d’euros pour être debout derrière un arbre ou une caisse en fer à écouter le show de leurs idoles !
Trop de monde, trop de monde…

Dimanche. C’est encore pire. Foule sur le parking, foule à l’entrée, foule partout et du T-shirt Metallica à perte de vue. Plus un centimètre de libre sur toute la surface du fest. Plus un centimètre où se poser, le site est envahi, ça passe, ça repasse, dans les allées, au milieu des spectateurs, aux toilettes, devant les scènes, tu es bousculé en permanence, "scuse", tu ne peux pas faire trois pas librement, ça va, ça revient - mais où vont-ils tous ces gens ? -, y a ceux qui veulent aller devant, ceux qui veulent retourner vers l'arrière, ça n'arrête jamais, y a trop de monde, et pas forcément des amateurs du genre. « On est venu parce qu’on habite les environs de Nantes » nous confie un couple de sexagénaires en grignotant son sandwich sur le HellSquare – zone commerciale du festival –, tournant le dos à la petite scène où défilent des groupes de reprises. « On nous avait dit que c’était grand, mais finalement c’est pas si grand que ça… » On leur dit qu’il y a dix hectares de terrain, six scènes géantes et soixante mille personnes derrière cette cathédrale dont ils n’ont pas franchi les portes et qu’ils ne franchiront peut-être jamais ? Bof, non… « Vous voyez, c’est là qu’on campe » montre ce gentil festivalier à ses parents venus faire un tour. « Il paraît que c’est très fort Metallica » interroge sa sœur en montrant ses bouchons. « Tu peux plus trop déconner, y a des susceptibles maintenant » hurle un Metalleux dans son smartphone. C’est vrai, c’est plus pareil le HellFest, moins rigolo, moins insouciant… Et toujours plus bondé, limite étouffant.

Vite un bon bol d’air auprès des copains. Ils sont venus, ils sont tous là, pour la photo H2. L’ineffable Clitorax est le premier à débouler, me sortant de mon début de sieste : je suis de mauvaise humeur, je le dissimule tant bien que mal. En plus, il ose me dire qu’Axl « a fait le job » dans AC/DC. Ouh la laaa… Faut-il que je l’aime notre Clitorax !
Kayo, Blackice et TheKing détournent ma rage naissante en déboulant fort à propos. Blackice tient justement des propos peu cohérents, signe qu’il a bien apprécié ce qui était dans son verre, mais je l’aime aussi ce Blabla, alors j’approuve tout ce qu’il me raconte.
Et voici TofVW, l’ami de Madi et Yoda. Il nous parle de son copain imaginaire Ivo, nous faisons semblant de le croire. TofVW, on a dû le voir cinq heures dans toute notre vie, et c’est notre pote, c’est comme ça.
Et voici l’ami Fanch qui me donne du « patron ». J’l’aime bien ce gars-là !
Et enfin, dernier arrivé comme la star de la journée, tofflou ! Tofflou et madame tofflou ! Super bon gars, dire qu’ « on » a failli le virer d’H2 ! On se chamaillait sur le forum, on ne se connaissait pas y a dix minutes… et maintenant les filles papotent, on fait déjà des projets de pastis-pétanque en conviant la TI TAN family. Cooool, j’adore.
Pis v’là la Sandrine et son Badboy, et le Sam ! Ils viennent de traverser l’Europe de long en large, de festival en festival, de vrais warriors ceux-là. Poutouilles de rigueur, caresses à Yoda, etc… Madi offre sa moitié de bière à Sandrine. On partage, c’est doux, c’est chaleureux, c’est H2. En vrai.
Vivi engloutit un kilo de fish and chips « Ah j’ai bien mangé », et c’est déjà l’heure de la dispersion des troupes, il faut se trouver la place idéale pour Metallica.

Mais avant les héros du jour et de l’année, Ugly Kid Joe intéresse quelques personnes qui ne payeront plus jamais cinq euros pour les voir en concert reprendre pour la millionième fois « Every Thing About You » ; ça ronfle encore plus sur Bullet for my Valentine qui ne réunira jamais autant de monde sur son nom, et le soleil est toujours aussi haut, Madi dévore une barquette, non, une barque de frites géante. « Mais comment tu fais Madi ? » « Ch’ais pas, ch’est bon les frites, groumpf groumpf groumpf ». Avatar me réveille, me fait lever, me fait bouger. Ma découverte du séjour. Je me rendors sur Bring me the Horizon – c’est quoi ce truc, ? –, je rêve de l’époque bénie où Emperor foulait les grandes scènes, je songe à mes petits Marduk que je ne verrai pas cette année, mais je suis tout à coup en forme pour accueillir Zakk Wylde… mais pas lui, chiant à souhait avec son Black Label pénible, sombre, linéaire. C’est long, mais long… Pour dire, je suis content, oui oui, de l’arrivée de Sabaton face à moi. Je ne les ai jamais vus sur scène dis donc. Bon, ça casse pas trois pattes à un guerrier, c’est un peu con-con – le mot du week-end –, mais les gens sont heureux et ça permet de patienter, le temps que le soleil se couche. J’en oublie qu’au même moment, Mercyful Fate joue sous une tente, à quelques mètres. Mon grand regret du festival.

À peine le temps d’avaler un peu d’eau et « It’s a Long Way to the Top », « Le bon, la brute etc… » et « Whiplash » d’entrée de jeu.
Minimaliste le jeu. Décors réduits à néant, lights du festival – il est loin le temps où Maiden et Kiss déboulaient avec « leur » light-show et « leur » production –, son pas top. Pour moi, loin de l’action, ça rame, c’est mou du genou. Slayer vu du même emplacement m’avait arraché la tête. Et puis James se met à chouiner, étale ses états d’âmes entre deux titres lourds ou à côté de la plaque – « Dirty Window ». Autour de moi, zéro mouvement, zéro chant. Ça filme. Ma voisine assite en souriant aux deux heures de concert sur un écran de six centimètres de large où la scène occupe, allez, un centimètre carré ! Dingue.
Je frétille un peu sur « For whom the Bell Tolls », je bouge sur « Moth into Flames », je m’éclate sur « Seek and Destroy ». « Master… » est trop long en dernier rappel, ça s’étire… et c’est déjà fini. Un bon concert, c’est Metallica qui joue hein, mais pas l’apothéose ou l’apocalypse que j’espérais après ces deux éditions de ce 15e HellFest.

Une heure du mat’. Tout le monde se rue déjà vers la sortie. Et tout le monde stoppe net, tête en l’air devant l’énorme feu d’artifice au son de « The Number of the Beast », « War Pigs » et « For Those About To Rock ». Et ouais, bande de p’tits cons qui vous moquaient des « darons venus voir Metallica ». C’est vrai qu’on supporte moyennement vos slams débiles à répétitions, mais on finit quand même par les grands et seuls classiques.

Voilà, c’est fini. Reste plus qu’à attendre la navette pour le parking. Une météorite choisit ce moment-là pour exploser dans le ciel, y a des moments comme ça…

Lundi. Retour en Provence en passant par les châteaux de la Loire, au son de « Lovedrive » et « Appetite for Destruction », entre autres bonheurs sonores. On se remémore les rencontres et les concerts, on était un peu trop loin des scènes cette année, mais franchement, on ne se sentait pas de se rapprocher plus. On verra l’an prochain. En attendant, ça chante dans la DanMobile. Demain, il fera beau.

*

Mardi. Les premiers messages tombent.
« J’ai de la fièvre… »
« Et moi je suis positif les amis. »
Petite visite au labo, et c’est une certitude, la « petite » aussi a ramené un passager clandestin dans ses poumons. Mais ça va, tout va bien. Jusqu’au matin où tu découvres Madi étendue, le visage tordu de douleur, ses petites mains crispées sur la poitrine. Irréel.
Irréel comme le camion blanc qui glisse doucement sous le doux soleil du matin provençal ; pas de pin-pon, seul le chant des cigales accompagne l’ambulance qui emporte ma Madi, notre Madi. « Vous ne pouvez pas venir, on isole les malades. On vous tiendra au courant monsieur ». Irréel ce gyrophare bleu dont elle aimerait bien la couleur si elle pouvait le voir.

Pendant ce temps, ça discute sur les rézos. « Cluster géant à Clisson… » Ça explique : « On était tous positifs après le premier week-end mais on est revenu, on pouvait pas rater les Mets. » Ça donne des conseils : « Ne vous faites pas dépister, ça va faire monter les statistiques et on va devoir remettre le masque ! » « Moi si je l’attrape, je prends une aspirine, et c’est tout bon ».
Pire, ça rigole ! Bandes de chiens.
Pendant ce temps, Madi s’étouffe. « Aggravation » dit l’un des rares SMS de la journée en provenance des urgences.

Bon, ça s’est arrangé depuis. Tous les copains ont pris des nouvelles, merci du fond du cœur à cette belle bande. On a juste raté KISS à Nîmes. Blabla a insisté, « mais si, ça peut le faire, venez quand même… » Mais non, mon Blabla, ça ne pouvait pas le faire, et on s’est contenté des photos gentiment partagées par Landslide.
Aujourd’hui, Madi a dansé, un peu, pas beaucoup, en regardant Eluveitie sur Arte. Et quand Madi danse, moi je suis content. Alors vivement le HellFest 2023 !
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stephs66
 
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar stephs66 » 07 Juil 2022, 06:50

Ah Mon Judge, que c'est bon et beau à lire . Merci .
Par contre : " Blues Pills sur la M2, parfait fond sonore pour blablater ..." . Pitoyable constat, ce groupe mérite plus qu'un "fond sonore" .

Molybaron bordel de merde, toujours personne ?

Bises . :idea:

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jacky65
 
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar jacky65 » 07 Juil 2022, 08:23

Donc le tout dernier morceau entendu au Hellfest 2022 était For Those About To Rock...?? Excellent !

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sandrine
 
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Re: Hellfest 2022 - 17/18/19 juin... + 23/24/25/26 juin

Messagepar sandrine » 07 Juil 2022, 09:28

Super ton récit le Judge ! J'adore ta plume, tu devrais en faire ton métier !
J'ai une pensée pour JL que nous avions eu le plaisir de rencontrer l'été dernier et qui nous avait séduit par sa gentillesse et sa gouaille provençale, je partage votre peine.
Dommage qu'on ne se soit pas vus plus longtemps, notre Hellfest à nous se résumera à quelques heures durant lesquelles nous n'entendrons que 6 groupes. Comme toi le gros coup de cœur de mon festival est Avatar, depuis je n'écoute que ça, je suis sous emprise totale !
Je regrette de n'avoir pas pu arriver à temps pour rencontrer les autres forumeurs, mis à part TofVW, tellement sympa !
Malgré les milliers de km parcourus en quelques jours ajoutés aux 2 heures de sommeil la nuit précédente, on a trouvé la force Badboy, Badboy junior et moi, de rester dans la fosse tout le long, même pour Metallica ! Oui oui, on a encore du jus malgré notre âge ! :mrgreen: De tous les concerts des Mets que j'ai fait, je ne les avais jamais vus d'aussi près, et je t'assure que de notre côté il y avait une sacré ambiance ! Ca bougeait, ça chantait, ça slamait, c'était la teuf !!
Pour finir, comme beaucoup j'ai ramené un petit souvenir covidé de cette aventure, mais bien léger comparé à notre Madi.
Quel festival !

stephs66 tu as bien raison d'insister pour Molybaron ! On aurait aimé arriver à temps pour les voir mis ils passaient à 10h30 le matin, ce n'était pas possible. Cela dit Badboy junior était présent, et malgré l'heure matinale ils ont mis le feu ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore il ne faut pas passer à côté de ce groupe, de toute façon je pense que dans un avenir proche on en entendra parler, avec 2 albums au compteur dans lesquels il n'y a rien à jeter, ils iront loin !
" Ne pas chercher l'eau,chercher la soif ! "

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