Accéder au contenu

Hannover, 21 juin 2015, Messe

Avatar de l’utilisateur
sydney76
 
Messages: 10800
Inscrit le: 05 Fév 2004, 10:53
Localisation: Besançon

Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar sydney76 » 17 Juin 2015, 15:26

Image

Carnet de Route :
http://www.highwaytoacdc.com/index.php?articleid=3203

--------------------------------------

Forumeurs présents :

Hard as a rock - jcdc1967

--------------------------------------
"Don't worry about tomorrow
Take it today".

Avatar de l’utilisateur
Hard-as-Rock
 
Messages: 1189
Inscrit le: 23 Jan 2008, 21:01
Localisation: Nihon Seinenkan

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Hard-as-Rock » 20 Juin 2015, 00:28

Météo pourrie avec pic de précipitations prévu pile à 21h (allitération du siècle, je sais). Mais bon bizarrement ça ne me dérange pas, ça compensera la chaleur du golden circle ! :/:
Jul' a écrit:Il est formidable ce Hard-as-Rock ! :clap:

Avatar de l’utilisateur
Jul'
 
Messages: 7848
Inscrit le: 05 Fév 2004, 09:38
Localisation: Elsass

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Jul' » 21 Juin 2015, 20:06

21h06 : il doit pleuvoir à Hannovre !

Hard as rock, on attend ta review et des photos !!! Bon concert !!! :D :wink:

Jul'.
"On est ressorti de là à moitié aveugle des oreilles" Wallace Idici
"Bordel, j'ai une de ces envies de pisser moi !" Brian Johnson, remontée mécanique de Val Thorens, 02/2015.

Avatar de l’utilisateur
blackice
 
Messages: 1718
Inscrit le: 04 Juin 2009, 23:37
Localisation: Grenoble (Foot) 38

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar blackice » 21 Juin 2015, 21:28

Bon concert à tous ! Et qu'Angus ne prenne pas froid :?

Je boirai à votre santé ;-)

EDIT : quelle buse, c'est en ce moment. Donc je bois à votre santé :mrgreen:

Image
Ironie du moment. Alors que chez le patron, le cognitif a lâché, c’est l’affect de ses fans qui est mis à rude épreuve. C’était plus qu’un concert, c’était une plongée en chacun de nous. Et là, personne ne détient la vérité absolue. Arnukem.

Avatar de l’utilisateur
Hard-as-Rock
 
Messages: 1189
Inscrit le: 23 Jan 2008, 21:01
Localisation: Nihon Seinenkan

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Hard-as-Rock » 22 Juin 2015, 11:45

Show absolument phénomènal hier soir, j'ai pris la claque de ma vie.

Je vous fait une review complète dès que je mets la main sur un ordi, mais deux remarques :
- Brian était en forme vocale vraiment époustouflante
- Le son était dantesque dès les premières notes de "Rock or Bust" !
Jul' a écrit:Il est formidable ce Hard-as-Rock ! :clap:

Avatar de l’utilisateur
sydney76
 
Messages: 10800
Inscrit le: 05 Fév 2004, 10:53
Localisation: Besançon

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar sydney76 » 22 Juin 2015, 12:44

Super ! On attend ta review avec impatience :P
"Don't worry about tomorrow
Take it today".


Avatar de l’utilisateur
Hard-as-Rock
 
Messages: 1189
Inscrit le: 23 Jan 2008, 21:01
Localisation: Nihon Seinenkan

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Hard-as-Rock » 23 Juin 2015, 11:30

Dooooonc, tout commence le samedi 20 juin (c'est important de contextualiser). Ce jour-là, j'ai rendez-vous vers midi avec mon ami Duran et son groupe de black/death Stortregn afin de les accompagner à la finale du tremplin suisse du Wacken 2015. Ils sont en finale, et s'ils remportent la compétition ce soir-là, ils iront jouer au plus grand et illustre festival de metal du monde. Là où le commun des mortels auraient paniqué, ces mecs ont au contraire passé la journée à aligner connerie sur connerie, au point où mes côtes me faisaient sacrément mal. Ils ont même fait cette interview où je me suis fait asperger de bière, mais c'est une autre histoire (je me demande si ça sera coupé au montage ?). A 22h, après leur prestation impressionnante, celle de leurs adversaire et celle du groupe de Thrash metal Battalion - vainqueurs de l'édition précédente et de super showmen, le résultat tombe : Stortregn jouera à Wacken 2015 ! Après quelques bières de célébration, il est temps pour Duran et moi-même de reprendre la route : il est minuit et demie, il nous reste deux heures de routes devant nous et nous devons partir tôt pour Hanovre pour voir les Boys !

Après avoir reposé tout le matériel dans le local de répétition de Stortregn, nous arrivons chez Duran aux alentours de 3h du matin et remarquons par un heureux hasard l'avion ne part pas vers 7h, mais à 5h30. Du coup, il ne nous reste approximativement qu'une heure de sommeil, que nous nous empêchons de rentabiliser. La tête encore embrumée, nous nous dirigeons vers l'aéroport (qui ne se situe pas très loin). Mon frère étant pilote de ligne, nous avons pu bénéficier de billets pas chers, d'où le choix de Hanovre. J'aurais préféré être en meilleure forme vu la journée qui nous attend, mais pas le choix : rock or bust !

Après eux trajets en avion plutôt rapides, nous arrivons donc à Hanovre, que nous visitons un peu sur le trajet de l'hôtel. Cette cité ouvrière et partiellement rasée durant la Seconde Guerre mondiale est ma foi très charmante : il y a de nombreux édifices en brique, de petites ruelles calmes et des petits vieux qui se baladent avec leurs bérets. Les Allemands disent de Hanovre que c'est un grand village, et c'est plutôt vrai : ça me rappelle plus Genève que tout autre grande ville allemande. Il y a quelques vestiges des bombardements de 1943, comme cette église dont seule la structure a été conservée :

Une fois à l'hôtel, nous rencontrons par hasard deux Ukrainiens - Sergueï et un autre dont j'ai zappé le nom - qui ont fait le trajet jusqu'à Hanovre pour voir AC/DC ! Ils nous racontent leur frustration de ne pas voir les Boys venir jouer dans leur pays (durant la tournée Black Ice notamment, ils savent pertinemment pourquoi aucun concert n'a lieu à Donetsk en ce moment) et les nombreux faux concerts organisés dans la région, comme celui d'Aerosmith en 2014 où des tickets ont été acheté mais où le groupe n'a jamais été booké par les organisateurs, provoquant un procès sans fin où de nombreux Ukrainiens ont perdu l'équivalant d'un mois de salaire.

Alors que nous parlons, j'ai l'idée de passer un coup sur H2ACDC. En effet, j'ai un énorme doute : n'avais-je pas lu une histoire de système allemande de bracelet donné en mode "premier arrivé, premier servi" pour entrer en pelouse or ? C'est effectivement le cas, et nous devons nous dépêcher d'aller sur place afin d'obtenir le précieux sésame ! Sergueï et son acolyte décident d'aller avec nous, puisqu'ils ont loué une voiture. Lorsque nous arrivons vers le Hannover Messe vers 12h30, une centaine de fans sont déjà amassés vers la porte, mais pas de manière très serrée. Nous réussissons donc à nous faufiler très près de la porte sans pour autant se ramasser des regards noires des gentils fans allemands patchés qui nous offrent des bières. Ils ne pipent pas un mot d'anglais, mais pas besoin de ça pour communiquer lorsqu'on est fan d'AC/DC ! Sergueï et son ami décident cependant de nous quitter, car ils font face à un dilemme cartésien : s'ils sont venus en voiture, ils ne pourront pas boire. Ils sont donc retournés à l'hôtel, ont posé la voiture, puis sont revenus en tram afin de pouvoir festoyer sans limite. Malheureusement, nous ne les reverront pas ce soir-là (seulement le lendemain matin à l'hôtel, avec une petite gueule de bois).

Image

Après 1h30 d'attente où la fatigue commence à se faire sentir, les grilles sont ouvertes, et nous réalisons que la scène n'est pas très proche, mais facilement à deux-trois kilomètres à l'intérieur d'un dédale de halles d'expositions géantes. Nous participons alors à une scène irréelle : dès que les grilles s'écartent, des centaines de fans s'engouffrent littéralement dans l'ouverture se mettent à courir. On se serait cru dans un marathon, c'est ahurissant à regarder ! La sécurité nous arrête à une deuxième checkpoint, et Duran et moi-même sont au premier rang des fouille de sécurité. Face à nous, à une centaine de mètres, nous apercevons une autre contrôle de sécurité : visiblement, il y avait une autre entrée pour le concert. Cela veut donc dire que dès que le personnel recevra le feu vert, deux fois plus de fans convergeront vers la scène… La pression monte, mais les gentils fans allemands patchés et déguisés en Angus mettent l'ambiance et plaisantent avec la sécurité. Soudainement, c'est parti pour un nouveau sprint au bout duquel nous attend la scène. Après bien un ou deux kilomètres, nous arrivons vers la scène et nous engouffrons dans l'aire devant la scène. Le personnel chargé de distribuer les bracelet est surchargé, et une véritable foule s'agglutine vers le stand en question. Duran et moi nous y faufilons et obtenons finalement les bracelets roses qui nous permettront d'entrer et sortir de la pelouse or à n'importe quel moment. Ce ne sera malheureusement pas le cas de tout le monde : ceux arrivés légèrement plus tard comme Sergueï et son ami n'ont pas pu obtenir de bracelet, qui se sont épuisés en une quinzaine de minutes.

Image
La joie d'avoir son bacelet.

Complètement soulagés et exténués, nous célébrons avec un bon bretzel au fromage bien huileux et une bière dans des verres Ballbreaker. Nous sommes hallucinés par l'organisation du concert : il y a facilement dix stand de merchandising, 60 stands à bière et encore plus de stand à nourriture divers et variés. Du coup, la tentation de goûter un peu de tout nous saisit, mais notre estomac nous fait rapidement comprendre qu'il exige un minimum de respect et de cohérence. Duran s'achète un t-shirt Rock or Bust, mais pas moi. Je suis content avec mon "Black Ice tour 2008-2009", et je n'ai certainement pas envie de mettre 40 euros pour un nouveau. Duran, en bon architecte, décide d'aller regarder un peu l'intéressante structure en bois qui se situe en face de la scène. Nous décidons sur le coup des 15h30 de retourner dans la pelouse or. Une fois de plus, les gens sont nombreux mais assez espacés, ce qui nous permets de nous rapprocher assez facilement de la barrière côté Stevie. Toutefois, je souhaite rester suffisamment en arrière pour bien voir Chris Slade, dont le retour me comble de bonheur. En tout cas, bien qu'un peu plus petite que ce j'imaginais, cette scène est magnifique : les détails de la structure ont bien été pensés, les lumières sont incroyables et c'est visuellement joli.

Image
Vive l'Allemagne

Commence alors une attente interminable et difficile : la fatigue commence à se faire ressentir. Lorsque je décide d'aller faire un tour pour acheter autre chose à boire que de la bière (de l'eau plate ou du Red Bull pour me réveiller), j'ai la désagréable surprise de découvrir que les stands ne vendent que bière, eau gazeuse et Coca-Cola. Je retourne donc vers la scène et essaie de me distraire comme je peux en restant éveillé. Dans le public, des serveurs passent avec des fûts de bière en sac à dos style Ghostbuster. La musique qui passe dans les enceintes est à peine audible et peu imaginative ("Living After Midnight", "Time is Running Out", "Come as You Are"… je me demande qui fait ces playlists ?). De plus, je n'ai que mon t-shirt, et ce n'était pas une très bonne idée vu qu'il commence à pleuviner et faire assez frais. Autour de moi, le public n'est pas très jeune : ce sont principalement des couples ou des amis de 50-60 ans et quelques adolescent de 16-18 ans. Duran et moi sommes alors un peu inquiet quant à l'ambiance qui risque de régner dans cette foule certes très sympa (on a parlé avec des gens très chaleureux) mais pas excessivement dynamique.

Image

Je suis néanmoins surpris de l'importance du matériel de Vintage Trouble qui est caché par les bâches anti-pluie. Il ne me semblait pas qu'ils avaient un clavier pourtant ? Une réponse m'est rapidement fournie : vers 18h30, c'est un autre groupe qui rentre sur scène, une première-première partie ! N'étant pas de super bonne humeur à ce moment-là (fatigue/pluie/froid), ce premier concert va jouer avec mes nerfs : ce groupe allemand mais chantant en anglais est vraiment mauvais. Leur chanteur est un hipster barbu aux cheveux longs attachés avec une pince qui joue avec un plateau d'échecs devant lui qui joue avec un groupe de musiciens restés coincés dans les années 1970. Les chansons n'ont aucun sens, sont fades et tout sonne faux, des intonations "possédées" du chanteur à ses mouvements sur scène. Le public ne s'y trompe pas : seuls quelques applaudissements se font entendre. Il pleut alors pas mal à ce moment-là, et je comprends sincèrement ce qu'on ressenti les fans allemands d'AC/DC en 2001 lorsqu'ils tournaient le dos à la scène avec leur billet levé et en criant "AC/DC ! AC/DC !" (sauf que Buddy Guy c'était quand même autre chose). Le groupe part avec quelques ovations et ma haine viscérale que j'attribue presque exclusivement à ma fatigue. J'ai même pas essayé de savoir leur nom, d'ailleurs.

Image

Une demie heure plus tard, c'est au tour de Vintage Trouble. L'annonce de leur entrée fait sursauter tout le monde, et lorsqu'ils déboulent sur scène, nom didjiou c'est une autre ambiance ! Quelle énergie, quelle qualité de prestation (ces harmonies vocales…) et quelle interaction avec le public ! D'une seul coup, le public de Hanovre se réveille et réagit aux injections du chanteur. Certes, c'est très Jamesbrownien, mais cette touche plus rock détourne suffisamment l'attention. Le chanteur descend de la scène, fait du crowsurfing, fait faire une hola au public, et passe son temps à tournoyer, flirter avec son pied de micro et sauter dans tous les sens. Le public n'a d'yeux que pour lui, mais les trois autres ne déméritent pas. En tout honnêteté, je ne me rappelle pas avoir autant pris mon pied avec une première partie que je ne connaissais pas. Un grand bravo à eux pour avoir réveillé le Messe. Je pense que je retournerai bien les voir en club (vu l'ambiance qu'ils mettent devant 75'000 personnes) et que j'achèterai leur album.

Image

La prestation des Vintage Trouble a littéralement chassé les nuages, et c'est un joli soleil post-tempête qui succède à la pluie et brille sur le Messe. La pression monte encore une fois : le staff s'affaire sur scène pour préparer le matériel et mettre des tapis anti-glisse (la scène est encore sacrément mouillée). Le roadie à la tête de Malcolm Rudd est là : pas de toute, les Boyz sont dans le coin ! Nous sommes alors parfaitement placés, au deuxième troisième rang vis-à-vis de la barrière de l'avancée centrale et suffisamment en retrait pour voir tout el monde. A 20h45 pétantes, l'intro est lancée. Je l'avais déjà vue sur Youtube, mais ces basses puissantes qui l'accompagnent ajoutent à l'émotion du moment. Chris, Stevie et Cliff arrivent sur scène, explosions, Angus de verte vêtu débarque et entame les premières notes de "Rock or Bust". C'est parti !

Image

Premier constat : le son est exceptionnel. J'avais lu des témoignages négatifs quant au son de certains concerts de cette tournée, et je suis véritablement euphorique en entendant ce son puissant, fort mais pas trop, clair, bien mixé. Du coup, la magie opère dès les premiers instants. Le public est étonnamment bien réveillé aux premiers rangs, et les quelques grincheux vexés par les mouvements de foules reculent rapidement. On ne parle pas de pogos ici, les gens sautent et dansent joyeusement, et pas un instant je vois une personne s'énerver. Tant mieux ! La fatigue qui nous terrassait il y a encore 15 minutes est complètement évacuée. Après une entrée sur scène bien maîtrisée arrive "Shoot to Thrill". J'exulte tant ce son magnifie cette chanson. Le groupe est dans une forme incroyable et offre une prestation qui tranche complètement avec ce que j'avais vu en 2009 à Zürich. Brian est en forme vocale absolument ahurissante : on dirait que c'est son dernier concert et qu'il est déterminer à tout donner, quitte à casser définitivement sa voix. Après une "Hell Ain't a Bad Place to Be" où la basse de Cliff fait vibrer nos entrailles, les prouesses vocales de la casquette hurlante se confirment avec une version parfaite et atomique de "Back in Black".

Image

"Play Ball" est encore légèrement bancale sur le couplet, mais rien de dérangeant, et tout le monde prend son pied - le groupe notamment. Comme en 2009, "Dirty Deeds Done Dirt Cheap" nous met une énorme claque. Angus est incandescent et nous gratifie d'un "But you an't got the guts" joussif. C'est hallucinant l'énergie qu'il dégage sur scène. Ses cheveux teints lui enlèvent facilement 10 à 15 ans d'âge. "Thunderstruck" est une merveille, quel plaisir de voix le scalpe d'un Chris Slade qui martelle ces grosses caisses ! Le public saute dès les premières notes et je commence à me dire que ce concert est un des meilleurs que j'ai vu. J'explose dès les premières notes d'"High Voltage", qui est un des moments forts de ce concert. Quelle plaisir de l'entendre enfin en concert ! Brian parcourt la scène d'un bout à l'autre, s'agenouille, point des gens du doigt et a la banane du début à la fin. Il nous place également un "Malcolm Young" lors des échanges avec le public

Image

"Rock 'N' Roll Train" est très bien maîtrisée, mais c'est surtout "Hells Bells" qui marque les esprit. Duran ne bouge même plus, comme hypnotisé par le spectacle auquel il assiste. Le solo est particulièrement dantesque. Le groupe nous gratifie ensuite d'un "Baptism by Fire" excellent : c'est probablement la chanson du nouvel album qu'il maîtrisent le mieux, et le public ne s'y trompe pas. J'ai eu l'impression de chanter un classique, d'ailleurs. "You Shook Me All Night Long" réveille les spectateurs les plus soft et enjoint ceux qui ne connaissent pas les paroles à se joindre à la faite, puisque les mots du refrains s'affichent à l'écran. "Sin City" est un autre moment fort du concert : la section rythmique fait admirablement bien son travail (le charley de Chris ne m'a pas dérangé une seule seconde), et Brian fait des effets vocaux très réussis (Ladders give / Snakesssssssss take / Rrrrrrich [roulé] man, poor man). Suite à cela, "Shot Down in Flames" vient mettre le feu au Messe, et Angus effectue probablement un de ses solos les plus parfaits de la soirée.

Image

Quel doux plaisir d'entendre "Have a Drink on Me" ! La basse de Cliff est superbement mixée, ce qui permet de saisir la subtilité sur couplet au niveau musical. Je pense que de nombreux spectateurs ne s'attendaient pas à cette surprise et se remettent donc à sauteur et chanter. J'en profite pour prendre quelques photos durant "T.N.T.", chanson bien interprétée mais que ne m'a jamais excessivement enthousiasmé. Reste que Slade fait de l'excellent travail et que les lumières sont très puissantes : lorsqu'elles se tournent toutes vers le public, j'ai réellement l'impression de cuir. Je le soupçonne néanmoins d'avoir une double pédale qu'il utilise lors des finals des chansons, et c'est tout à son honneur car on a l'impression qu'un bombardier vient de nettoyer la scène.

Image

"Whole Lotta Rosie" est comme d'habitude excellente et bien plus énergique qu'en 2009. Rosie ne commencera à se caresser qu'après le solo, par contre (on voyait un technicien tirer désespérément sur le fil). Ma nuque commence à me faire mal et mes jambes aussi, mais l'énergie dégagée par le groupe sert d'antidouleur. Les doubles croches de Slade "Let There Be Rock" magnifient cette chanson, même si sur la fin on sentait qu'il était tenté à jouer en croches, son endurance n'étant évidemment plus la même. Angus monte sur sa plateforme à trois mètres de nous, et lorsqu'il se jette par terre, les confettis envahissent le ciel. Cependant, un petit vent s'étant levé, ils se dirigent tous vers la fosse côté Cliff, ce qui énerve quelques fans mais me fait bien rigoler. Après son solo impressionnant mais un poil longuet, Angus réapparaît avec des petits cornes et nous joue un "Highway to Hell" que la foule reprendra joyeusement en chœur.

Image
Image
Image
Image

C'est déjà l'heure des adieux, et "For Those about to Rock" est conclue avec une apocalypse de feux d'artifice. Même KISS ne balancent pas autant pour un final. Par contre, le matériel commence à lâcher : l'écran gauche n'affiche plus qu'un quarte en bas, et le canon le plus à gauche manque de s'avancer. Brian quitte la scène en saluant Hanovre et l'Allemagne. Pas de feux d'artifices en guise d'adieux comme sur la tournée de 2010, par contre. En quittant les lieux, j'en profite pour acheter les trois verres AC/DC à un stand qui s'apprêtait à fermer.

Quelle est donc ma conclusion par rapport à ce concert ?

C'est un, voire le meilleur concert que j'ai vu. En fait, AC/DC m'ont entièrement offert ce que je rêvais de voir depuis que j'ai découvert le groupe. Je me rappelle de ce jour de 2006 où je marchais dans la rue en écoutant "Shoot to Thrill" et en me disant "Qu'est-ce que ça serait bien de se retrouver dans une foule enflammée qui assiste à ça". Le 21 juin 2015, soit 9 ans après, j'ai exactement ressenti cette impression. Je sais que certains se diront, en lisant cette review, que la fatigue et l'excitation ont sûrement amplifié mon impression générale. C'est peut-être vrai, mais je me suis aussi plusieurs fois calmé pour attentivement écouté, et je n'ai presque pas entendu de pains. Stevie Young a admirablement rempli son rôle et avec conviction (de plus il a travaillé ses chœurs), Cliff Williams a été mixé suffisamment en avant pour que son jeu magnifie le groupe, Chris Slade a apporté une puissance incroyable au groupe et donné parfois l'impression que c'était le même groupe qu'à Donington, Angus a été Angus et Brian a été l'homme de la soirée et chanté comme je n'aurais jamais pu imaginer.

Bref, c'était exceptionnel. AC/DC restera à jamais le plus grand groupe du monde en concert, et j'aurais payé le double si j'avais su que je me prendrais une claque pareille. C'était complètement inattendu : je m'attendais à un très bon show mais parfois un peu pataud; or c'était de l'énergie à l'état pur du début à la fin. Sur le retour, j'étais en miette : crevé, mal aux jambes et assoiffé. Par contre, ça en valait fichtrement la peine.
Jul' a écrit:Il est formidable ce Hard-as-Rock ! :clap:

Avatar de l’utilisateur
Jul'
 
Messages: 7848
Inscrit le: 05 Fév 2004, 09:38
Localisation: Elsass

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Jul' » 23 Juin 2015, 12:06

Comme durant le Black ice tour, je vais me répéter : Il est formidable ce Hard-as-Rock ! :clap:

Merci pour cette review de passionné ! :wink:

Jul'.
"On est ressorti de là à moitié aveugle des oreilles" Wallace Idici
"Bordel, j'ai une de ces envies de pisser moi !" Brian Johnson, remontée mécanique de Val Thorens, 02/2015.

Avatar de l’utilisateur
Bur
 
Messages: 441
Inscrit le: 14 Déc 2014, 09:25
Localisation: Le pays Noir

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Bur » 23 Juin 2015, 12:32

C'est du grand art ta review Had-as-Rock.

Comment as-tu fait pour voir autant de détails ? Chapeau !
Judge Dan a écrit:Si cette photo s'avère bien prise cette année, Bur, tu resteras dans l'histoire d'H2ACDC comme mon héros...

Avatar de l’utilisateur
sydney76
 
Messages: 10800
Inscrit le: 05 Fév 2004, 10:53
Localisation: Besançon

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar sydney76 » 23 Juin 2015, 12:59

SUPERBE review que je m'empresse d'intégrer au Carnet de Route ! 8)

http://www.highwaytoacdc.com/index.php?articleid=3208
"Don't worry about tomorrow
Take it today".

Avatar de l’utilisateur
ConanleMoloch
 
Messages: 2697
Inscrit le: 13 Jan 2005, 18:01
Localisation: Espagne

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar ConanleMoloch » 23 Juin 2015, 13:50

Merci beaucoup, super compte-rendu !
Daily Rock France : http://www.daily-rock.fr/

Riffraff a écrit:Toi tu dois adorer Les Stones .... Avec leur humilité déployée a chaque morceau. Et meme plusieurs fois par morceaux des fois, mais ca c'est les concerts privilégiés...

Emerald77
 
Messages: 123
Inscrit le: 14 Mai 2010, 01:49
Localisation: Detroit, MI

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Emerald77 » 23 Juin 2015, 14:20

Merci pour ton partage et la qualité de ta prose !

Avatar de l’utilisateur
TI TAN
Staff H2ACDC
 
Messages: 14025
Inscrit le: 14 Fév 2004, 11:24
Localisation: Valence

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar TI TAN » 23 Juin 2015, 17:49

merci à tous pour vos reviews depuis le début de la tournée , ç'est toujours un régal de vous lire.
go reviews go :/: :/: :/:
Image

Avatar de l’utilisateur
Judge Dan
Staff H2ACDC
 
Messages: 10815
Inscrit le: 05 Fév 2004, 05:16
Localisation: Hibiscus Island

Re: Hannover, 21 juin 2015, Messe

Messagepar Judge Dan » 23 Juin 2015, 18:03

Pareil que mes collègues, merci pour le talent et le temps passé à rédiger ces superbes reportages :)

Réflexion en voyant les photos : on se plaint du Stade de France, mais au moins, en gradin, on voit quelque chose. Tandis que la plupart des dates allemandes entassent des dizaines de milliers de personnes sur des étendues désespérément plates.
By chiling woods I stand
A grimly sound of naked winds.

Suivant

Retour vers Rock Or Bust World Tour

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit and 37 invités