AC/DC : Black Ice
AC/DC, ce nom représente tant pour moi.
Il s’agit de mes premières découvertes musicales, du monde du Hard (l’autre lol).
La première fois date de Octobre 93, quand un pote de mon père m’a prêté Le AC/DC Live (sorti un an auparavant).
A partir de ce jour, le petit écolier et sa musique sont entrés en moi et n’en sont jamais ressortie.
Je re situe pour certains, nous sommes en plein dans les 90’s et AC/DC est en hibernation.
Le retour aux affaires du groupe se fait fin aout 95 (sortie du clip de Hard as a rock) et le mois suivant avec une émission spéciale sur Fun Radio (eh oui) ou Brian et Angus sont invités pour la promo de Ballbreaker (album à sortir).
Durant ce moment radiophonique, les deux compères répondront avec amabilité aux questions des auditeurs et taperont le bœuf plusieurs fois.
J’ai écouté cette émission en direct et je l’ai même enregistré (mon plus vieux boots du groupe)
Ensuite, le fait d’aller chercher l’album le jour de sa sortie a été aussi un moment grandiose.
Et à l’époque, Phil Lageat bossant à Hard Rock mag nous inondait chaque mois d’ITW sur le groupe et de reportages sur la tournée à venir.
Cette première tournée que j’ai failli ne pas voir.
Avec mon père et un de ses potes (celui qui m’avait initié), on s’était décidé pour Bercy.
Et en ces temps reculés, il n’y avait pas internet mais les places se sont envolés en quelques heures.
Donc devant mon désappointement, mon père eut l’idée de prendre des places pour Nancy.
J’allais enfin voir le groupe sur scène.
Après un périple épique, (eh oui Paris/Nancy c’est pas la porte à coté), j’étais dans le zénith avec mes idoles devant mes yeux émerveillés.
Des premiers coups de boules destructrices annonçant le show aux derniers coups de canon de « For those …. », ce concert m’a tellement marqué, qu’il m’est impossible de le décrire avec des mots.
Ensuite AC/DC comme il est de coutume, a disparu de la circulation (un peu cette fois) et est réapparu fin 1997 pour la sortie de Bonfire coffret rétrospectif sur la première incarnation du groupe avec son tatoué de chanteur.
Là encore un grand moment avec son achat quelques jours après.
Et j’ai passé ainsi l’année 1998 au son de AC/DC, alors que celui-ci avait de nouveau disparu.
Il faut savoir que ce groupe applique à merveille « l’omerta » (la loi du silence des mafieux)
Pendant cette période, je n’ai pas laissé tomber le groupe, mais me suis intéressé à d’autres (DP, Black Sabb…. Le thrash, le death… les pionniers)
Et pendant mon bts, début 2000, le groupe faisait tel un phoenix renaissant de ces cendres, un énième retour avec Stiff Upper Lip (album dans la lignée de Powerage) avec le frangin Georges aux manettes.
Un retour aux sources donc, avec là aussi un achat le jour de la sortie à la fnac St Lazare.
Et pendant les mois qui suivirent, je n’écoutais plus que cet album, retrouvant mes sensations de jeunesse (:mdr: )
Fin 2000, les dates de la tournée tombèrent, et je serais à Bercy avec mon paternel pour revoir les Boys une nouvelle fois sur scène, là ou il sont intouchables.
Durant l’année 2001, je faisais partie des chanceux qui eurent une place pour le SDF et j’en profitait un maximum.
Et après cette période faste, le groupe comme de coutume disparu une nouvelle fois.
C’est cette dernière période qui a été très difficile à vivre.
Parce que avènement du net, oblige, les rumeurs ont circulé plus qu’a leur tour sur le groupe.
Et un titre d’album farfelu, un double album, …….. et les dates de sortie se sont succédés et toujours pas d’albums en vue.
La plupart des gens pensait que les boys avaient pris leurs retraite sans faire de bruit.
Bon ils sont sortis de leur mutisme début 2003 quand Angus et Malcolm ont jammé en Australie avec rien moins que les Rolling Stones. Et le 1er avril tombaient sur tous les téléscripteurs du monde, la NOUVELLE « AC/DC allait ouvrir pour les Stones sur quelques dates allemandes de l’été 2003 »
Quelle folie, les deux plus grands groupes de Rock au monde, qui tournent ensemble.
A l’époque étant encore sur Paris, je n’ai pu m’y rendre (regret éternels)
Après cette récréation scénique, les boys repartirent bien vite.
En 2007, la sortie de Plug Me In (coffret rétrospectif) nous portait à croire en la résurrection des australo-ecossais.
Celle-ci n’eut lieu qu’un an après.
Et oui fin aout 2008 pour le premier single (le convenu Rock n’roll train) et le 20 octobre pour l’album « Black Ice » le monde n’avait d’yeux que pour ce petit écolier (plus tout jeune) et sa troupe de zicos.
8 ans de disettes ça fait long.
Malgré tout ce que j’ai pu entendre, à sa sortie, j’ai écouté longuement ce Black Ice, qui pour moi est un de leurs meilleurs albums depuis 80.
Il y a peut être le fait de réentendre du son made in Dc qui me fait dire ca.
Mais quand je mets le disque sur la platine et que j’entends les premiers coups de caisse claire et les accords de guitare, ça le fait.
C’est et ça restera ma musique jusqu’au bout.
Après il y aura toujours des esprits chagrins pour dire que le groupe n’est plus comme ci ou qu’il fait toujours la même chose.
Le seul bémol que je pourrais émettre est sa longueur et le nombre de morceaux qui le composent.
Jusqu'ici les boys nous avaient habitués à 11 ou 12 morceaux maxi, là il y en a 15 !
Comme si ils avaient voulu se faire pardonner de 8 ans d’absence.
Cet album commence par un single diablement efficace, mais il s’agit d’un hymne à reprendre comme les boys en ont déjà pondu des dizaines.
Bref, de l’efficace, pour l’originalité on repassera.
Ensuite ; Skies on fire, mid tempo se trainant un peu et faisant penser au Kiss des 80’s pour la batterie.
Big Jack arrive et là un constat, voilà un morceau que les stones auraient pu écrire.
Le tempo est sautillant et une bonne découverte sur scène
Anything goes et là le choc, jamais depuis 80 et « you shook me…. » AC/DC n’avait écrit un tel morceau , mélodique, formaté Fm diront certains.
Par moments sur le refrain, je trouve des consonances à la Bryan Adams (ça n’engage que moi lol)
Puis vient le tour du monument de cette première face (ah mince, c’est vrai on est passé au cd lol)
War Machine : Tempo lourd, basse présente dans le mix (depuis combien de temps ne l’avons-nous pas entendu ? ), cœurs guerriers…
Pendant ce morceau, on sent Angus à l’affut , à chaque fois que Brian termine une phrase, on l’entend arrivé genre « hey c’est à mon tour » mais Brian reprend de plus belle reléguant ce cher écolier en arrière plan.
Puis Brian finit un couplet et lance un let’s go laissant la place à Angus qui cette fois s’en donne à cœur joie, nous régalant avec un solo dont il a le secret.
Un grand moment à venir sur scène.
Smash n Grab : Un honnête morceau de rock, pas transcendant, bref du AC/DC auquel il manque un petit quelque chose.
Spoilin’ for a fight : là une bonne intro tendance 70’s et un morceau qui déroule magnifiquement
Ensuite viennent « Wheels et Decibels » qui nous ramènent en territoire connu de la part d’AC/DC.
Tres rythmés, et de bons refrains, c’est du AC/DC pur jus.
Perso, je les aurais vu en face B de singles
Ensuite, arrive un ovni : Stormy may day !
Après une longue intro à la guitare Slide de la part d’angus !
Le morceau se poursuit avec Brian qui utilise sa voix grave (ce qui est une reussite) pour ce morceau blues du meilleur effet.
Dommage que les boys ne l’aient pas répété pour la tournée, sur scène y aurait eu moyen de faire quelque chose.
She likes rock’n’roll prend la suite et on note une grosse présence basse batterie.
Et après viens encore une trouvaille : Rock n’roll dream : depuis l’incongru « Love Song » de 1975 jamais AC/DC n’avait été aussi loin !
Une progression à la guitare auxquels s’ajoutent de nombreuses cassures rythmiques, bref, de la grande nouveauté de la part du groupe, qui prouve ainsi aux grincheux qu’ils peuvent proposer autre chose.
L’album se finit enfin avec Money made, Rocking all the way et Black Ice :
3 boogies rocks qui se placent là et qui font leur boulot très bien!
Voilà un album de fini, qui dès la première fois que je l’ai écouté, m’a fait me souvenir de tout ce que ac/dc représentait pour moi et continue d’ailleurs.
Une production soignée aux petits oignons de la part de Brendan O’Brien.
Il a su replacer Brian Johnson au centre en faisant avec lui un travail admirable sur le chant (Ronan chuttttt lol)
Le seul perdant si l'on peut dire est Angus qui apparait bien discret et n'est pas assez mis en avant comme dans certains autres disques (Razors edge)
Il a su mettre en exergue les talents de chacun pour faire une œuvre complète.
Avec elle le groupe ne se réinvente pas certes (après 30 ans de carrière) mais qui propose des nouveautés juste ce qu’il faut pour que le groupe rentre de plein pieds dans le 21 ème siècle
Perso, même si j’adore Georges Young, je trouve que O’Brien fait sonner le groupe de manière plus rythmés et a mis sur le devant de refrains plus fédérateurs que sur SUL.
La fin de cette histoire va arriver dans les prochains jours avec deux Bercy.
L’Histoire est en marche.
Voilà désolé si j’ai paru long, mais je voulais exprimer ce que ce groupe signifiait pour moi et ce que son nouvel album m’avait apporté
Merci
:impec:
