Voilààà, on est là
Alors, ce HF 2018, en résumé :
La délivrance : les ... d'Air France ont suspendu leur projet de grève et j'ai pu m'envoler avec ma douce Madi et son compagnon de concert, toujours aussi vert.
La nouveauté : les murs d'eau, c'est beau, c'est frais, c'est cool.
Le progrès : les navettes au top, fini l'attente sous le soleil ou la marche douloureuse jusqu'à la gare pendant la nuit.
La contrariété (volontairement subie) : les cinq heures de patience pour choper un pass 2019. Même Yoda, pourtant fort sollicité, n'a pas réussi à nous élever au-dessus de la file.
La déception : mes vieilles idoles... Accept. Achète une voix, Tornillo. Et si Chonchon avait été là, il vous aurait coupé ces bandes-sons sur les choeurs vite fait bien fait. Rose Tattoo, bof.
Déception bis : avoir raté certains d'entre vous, faute à un réseau téléphonique défaillant ou saturé, je ne sais.
La révélation : The Deftones. Je ne l'attendais pas, ce groupe m'a surpris, amusé, j'ai pris mon pied. Idem avec Limp Bizkit que j'avais d'emblée envie de détester et qui m'a bien entertainé avec ce Wes Borland rigolo.
Le "ça aurait pu être encore mieux avec un vrai bon son" : Iced Earth et surtout mes chouchous de Arch Enemy. Même si elle ne remplacera jamais Angela dans mon coeur et mes tympans, Alissa a fait sa place. Et puis, elle a les cheveux bleus, donc, respect.
Le groupe que j'ai entendu en mangeant et qui m'a fort à propos coupé l'envie de finir mon "agneaux des steppes braisé aux fines pelures de mes noix à douze euros la barquette où surnagent trois bouts de viandasse mal cuite mais il faut bien amortir le joli camion" : Europe.
Le "putain que c'est bon" : Body Count. Bim Paf Bam, trois claques et merci monsieur.
Les mecs qui devaient tout casser et qui m'ont ennuyé à mourir : Sons of Apollo. C'est bien la peine d'avoir des doubles manches partout, guitares, basses et j'en passe, si c'est pour nous gonfler autant que vos égos.
Le "j'aurais tant aimé vous revoir mais je voulais rentrer à ma maison" : Exodus, Dimmu Borgir, Therion, Nightwish.
Le "j'aurais aimé vous voir mais j'ai oublié d'aller sur la Warzone cette année" : Les Sheriff.
Les "moins fort j'essaie de faire la sieste" : Heilung (Hutchinson, promis, j'essaierai dans d'autres circonstances) puis Memoriam.
La catastrophe industrielle : Megadeth : son pourri... quand il y en avait. Le groupe a quand même commencé à jouer/s'agiter/crier/headbanguer... avec juste la batterie en façade, c'était rigolo de voir ces marionnettes mimer un groupe de Metal ; TI TAN a prédit que Mustaine allait tout casser quand il s'apercevrait que lui seul s'entendait, ça m'a encore plus fait marrer. Puis le son est revenu, mais c'était encore pire d'entendre les gémissements poussifs de Mustaine, une horreur. Je précise que j'adore Megadeth en temps normal.
Le bonheur : revoir Rob Halford, même entouré de deux guitaristes pas vraiment à la hauteur de l'enjeu : Faulkner joue fort bien, mais son attitude est un peu bêbête (faisant constamment croire qu'il reconnaît quelqu'un dans le public, je te vois, et toi, tu me vois... une fois ça va, dix fois, c'est con, vingt fois, ça mérite la prison), Sneap est transparent.
Bonheur bis : les copains, les rencontres, les échanges, de quelques minutes parfois, mais qui suffisent pour faire plaisir, se voir "en vrai". Mention spéciale pour la venue des "nouveaux" : le Kayo, le Malout ("Barbamicro" dans un autre monde) avec son compère, et bien sûr la Sandrine dont les sourires émerveillés ont ensoleillé une journée déjà bien lumineuse. (Evil Walks ? Bataclan ? C'était une première ? Je ne sais plus.)
Les groupes qui servent à rien : tellement, mais tellement de trucs sans personnalité...
Les géants, largement au-dessus de tous les autres : Iron Maiden, bluffants. Dickinson est incredible, le front man ultime, c'est joliment coloré, le décor est splendide, Nicko est sympa, les synthés sont discrets, Dave aime un peu trop la bière et ça commence à salement se voir surtout avec des écrans haute définition mais je lui pardonne, je l'aime, Steve sourit, Janick, je commence à m'y habituer, Adrian est là lui aussi, ils sont tous là, les en forme, comme les anciennement pas en forme à qui on a laissé le temps de revenir en forme.
Les "sympas pour passer du bon temps entre vieux potes" : L7 et Chris Slade Time Line.
Le bide : le même Slade qui tente maladroitement de montrer l'avantage de la présence de Rose dans AC/DC et qui se fait huer bien comme il faut.
Le groupe qui intéresse toute la presse (Johnny Depp inside) mais dont je n'ai rien à carrer... mais qui a finalement donné une agréable prestation : Hollywood Vampires. J'ai applaudi, si si.
Le groupe qui m'a bien fait chier : Stone Sour.
Le groupe qui m'a encore plus fait chier, et à un niveau rarement atteint, dépassant même Bryan Adams en première partie de ZZ Top en 1991 : Alice in Chains. Coincé dans la masse qui attend Maiden, avec l'envie de manger un truc ou d'aller pisser selon les phases, à subir les jérémiades de DuVall, c'était long, mais que c'était long. Quelle purge !
Le groupe que ma femme adore mais qui a été déçue alors que moi j'ai finalement bien aimé : Avenged Sevenfold. La force de la répétition sans doute...
La surprise : l'annonce de la présence de Manowar pour l'édition 2019, suivie d'une montée sur scène de Joey de Maio himself pour un discours très manowarien !
L'anecdote de fin de festoche : la rencontre Judge Dan, Madi, Yoda avec... le même très sympathique Joey à l'aéroport de Nantes. Nous nous sommes reconnus entre Brothers of Metal (enfin... je l'ai reconnu, lui il a reconnu mon T-shirt) et après quelques bla-bla d'usage entre Manowarriors (- C'est chouette Joey que tu reviennes en France... - Merci, c'est ta femme ? - Oui. On peut faire une photo ? - Bien sûr, avec ta femme.) ; nous avons échangé poignée de main martiale et accolade virile, et nous nous sommes (sérieusement) mutuellement donnés rendez-vous l'année prochaine, en nous promettant (sans rire) de nous revoir.
Suite à ce choc des titans, nous pouvions nous envoler heureux, sous la protection de Yoda.