Je confirme, le "concert du nouvel an" des Soundroots était un régal !
Sur un plan personnel, je suis heureux d'avoir pu partager mes deux derniers concerts avec de nombreux membres de la famille H2 : une belle brochette pour Saxon le 20, puis mes petits patcheux alsaciens le 30.
Vendredi dernier, j'ai retrouvé avec plaisir Chonchon, Malout et Yohann en début de soirée, avant d'être rejoint par Jul' et Tataginette qui pour l'occasion ont bravé les routes embrumées d'Alsace. Longues discussions avec la bande autour de quelques spécialités, locales ou non (la Perle et son ami Jack) et présentation avec le manager, alias Madame Chonchon, et le nouveau bassiste (enfin, depuis un an déjà) Mickos. Comme à Plainfaing il y a un peu plus d'un an, c'est un plaisir de partager ces moments avec un groupe super sympa et d'une modestie rare. Ils sont manifestement très heureux d'être là pour la deuxième année de suite, et on les comprend en voyant l'équipe organisatrice, très pro et chaleureuse... et avec un fiston qui aurait pu jouer au rugby avec la bande.
On écoute parallèlement Bull Terrier, le premier groupe de la soirée, un métal relativement convenu mais efficace. Tata, Jul' et moi nous resserrons pour former la team barrière quand commence le set des Soundroots. Ceux-ci ouvrent pour une salle bien garnie sur une nouvelle compo qui m'a bien emballée, The Truth is that Everything is False. Ils déroulent ensuite une setlist mêlant un bon condensé de leurs deux albums (Bastards, Proud Boys, Fiancée, nobody, mon petit préféré Move On, etc.), 2 autres nouvelles chansons que j'ai hâte de réentendre pour les analyser en détail, et un bel hommage à Lemmy avec trois reprises de Motörhead (The Catch is Better Than the Chase, Going to Brazil et Ace of Spades).
Je découvre pour ma part les Soundroots en configuration à 4. Je me demandais si le groupe ne risquait pas de perdre en patate, notamment sur les soli où Mickos se retrouve seul à assurer la rythmique. Que nenni, ça dépote toujours autant et il n'y a aucune déperdition d'énergie ! Chacun des membres tient son rang comme il se doit. Malout, toujours aussi puissant au chant, semble habité par son rôle. Yohann, le Phil Rudd à la barbe de bûcheron, s'amuse à régulièrement haranguer le public qui réagit bien (et ne peut résister à tâter de la double pédale par moment... et je ne parle pas de Jul' et Tata). Chonchon est désormais seul guitariste et a la lourde tâche de passer derrière Florian, l'ancien soliste qui m'avait scotché l'an dernier. Lui-même, de formation rythmique, m'avait confié avant le concert ne pas être parfaitement à l'aise dans ce rôle. Je le rassure, il a été impeccable, y compris quand il s'est éloigné des versions studios, sur Bastards par exemple. C'est frais, fluide, pas chiant ni lourdeau... bref ça envoie ! Tu n'as plus qu'à jouer I was Sick et tu finiras de me convaincre !
Et pour finir, mention spéciale à Mickos que je découvrais à la basse. Musicalement, rien à redire, il tronçonne avec justesse, rapidité, et avec une belle densité sonore. Ca reste un sacré rouleau compresseur quand Chonchon fait le con avec ses soli et qu'il faut remplir. Quant à son attitude sur scène, j'ai adoré, et le contraste avec le personnage "civil" est excellent. Très calme et posé, il se transforme sur scène, comme dirait Angus, en "homme des cavernes". Une sacrée pêche, très communicative, même si on ne sait pas s'il sourit à cause de sa tignasse à la Cousin Machin
Bref, Mickos, c'est le pied !
On s'est donc pris pendant une heure et demie une belle baffe de rock, clôturée en apothéose avec un "envahissement" de scène sur le dernier titre, Keep on Movin'. Envahissement relatif, puisqu'il n'y avait que Jul' et moi, mais en tout cas on s'est bien marrés. Promis les gars, la prochaine fois, on vous laisse bosser !
Mes impressions ont semble-t'il été partagées par le reste du public, qui applaudit chaleureusement le groupe à la fin de son set.
Je partage le reste de ma soirée entre une écoute qui aurait méritée d'être plus attentive du 3ème groupe, Dirty Deep (du bluegrass/rock sudiste bien exécuté) et surtout la poursuite des discussions et du partage des spécialités locale avec mes acolytes. On se quitte finalement avec le sentiment d'un très agréable moment de partage, en se donnant rendez-vous à l'année prochaine. Sera-ce au Hellfest, à un concert des Soundroots à Lyon, ou en terrasse place des Quinconces ou en face du Bartho', je ne sais pas encore. Mais je ne doute pas que, n'en déplaise aux empêcheurs de rocker en rond, on n'a pas fini de rigoler en 2017 !
Je suis un gentleman ; c'est marqué sur la porte des chiottes.
Wallace Palès