Petite review du show du Boss à Rome :
Fan du Boss devant l’éternel, l’occasion de visiter une jolie ville et d’apprécier un concert de Bruce Springsteen était trop belle pour être manquée : rendez-vous était donc pris pour la date de Rome, dans le cadre du festival Rock In Roma. Plutôt qu’un festival, c’est plus une suite de soirées avec à chaque fois une grosse tête d’affiche (Iggy Pop, Mark Knopfler, Toto, Deep Purple…).
Ce soir, le site (pouvant, à la grosse, accueillir environ 40 000 personnes) est très convenablement rempli pour accueillir le héros du soir, vers 20h45, sur le titre Spirit In The Night. Belle ambiance, bien évidemment, et un son aux petits oignons, même s’il aurait pu être un peu plus fort.
Là où l’an dernier on avait le droit à des setlist fleuves en mode « greatest hits », cette année, le Boss et son E-Street Band ont drastiquement changé le contenu. Certaines dates les ont vu interpréter un de leurs albums phares en entier (Born In The USA, Born To Run ou Darkness In The Edge Of Town), mais ce soir on aura plutôt le droit à une compilation de raretés inespérées, avec notamment cet enchainement incroyable de quatre chansons de The Wild, The Innocent, and The E-Street Shuffle (Incident on 57th Street, Kitty’s Back, New York City Serenade, Rosalita (Come Out Tonight)), ou encore Briliiant Disguise, Stand On It, etc…
Cette année, autre changement, on a plus de passages instrumentaux, avec de nombreux soli de Telecaster par le Boss himself (je le soupçonne d’avoir travaillé l’instrument, lui qui d’habitude se plantait sur le solo de Badlands…), mais également du E-Street Band, très très mis en avant, notamment sur un Kitty’s Back de plus d’un quart d’heure voyant tous les musiciens du groupe se succéder sur le devant de la scène. Moment mémorable et apprécié à sa juste valeur par une audience très festive.
Alors comment décrire ce concert ? Comme toujours, une communion totale entre un groupe et son public. Je me souviens de Bruce Dickinson (Iron Maiden), qui disait en interview « quand on joue dans une grosse salle, ou dans un stade, mon boulot de frontman, c’est de faire en sorte que le gars qui est tout au fond et qui voit un petit point sur une scène ressente que je chante pour lui ». Springsteen, c’est exactement ca : il chante pour toi.
Les larmes du gars derrière moi quand il a vu la pancarte de Summertime Blues choisie par le Boss pendant les requests, ce couple que Bruce fait monter sur scène pour se passer la bague au doigt, ce gamin qui monte chanter Waitin’ On A Sunny Day et qui se fait applaudir par la foule entière, les sourires des musiciens quand ils entendent le public chanter Born To Run, l’hystérie collective sur l’intro de Born In The USA : c’est ça un concert de Bruce Springsteen & The E-Street Band, et ça ne ressemble à rien d’autre.
Apres des rappels assez classique (Dancing In The Dark, Tenth Avenue Freeze Out, Twist and Shout…) et un final seul à la guitare acoustique pour interpréter Thunder Road, chantée également à gorges déployées par le public, le Boss se retire : 3h20, 29 morceaux, des gens qui ont le sourire… Unique !
http://www.daily-rock.ca/bruce-springsteen-the-e-street-band-rome-11-07-2013/