20 Juin 2012, 20:50
20 Juin 2012, 22:33
21 Juin 2012, 14:00
21 Juin 2012, 14:47
21 Juin 2012, 14:52
Judge Dan a écrit: Et qui sait, de franchir un jour le pas en vrai ?
21 Juin 2012, 14:58
21 Juin 2012, 23:25
22 Juin 2012, 08:56
Riffraff a écrit:bon les concerts parisiens approchent. Je serais présent aux deux en pelouse.
22 Juin 2012, 09:16
23 Juin 2012, 09:11
Il y a des concerts qu’on a aimé, d’autres dont on garde un bon souvenir pour le moment passé avec des amis, ou d’autres qui sont mémorables. Et puis il y a ceux, rares, qui sans changer votre vie, changent votre façon d’écouter et d’aimer la musique, ceux dont on court après quand on va régulièrement à des concerts, ceux qui vous marquent à jamais, ceux qui deviennent des souvenirs inoxydables dans votre mémoire de mélomane.
Le premier concert (et unique avant celui-ci) de BRUCE SPRINGSTEEN & THE E-STREET BAND auquel j’ai assisté en juillet 2009, alors que je ne connaissais pas trop l’artiste était de ceux-là. Depuis, c’est probablement le groupe que j’écoute le plus, et peut être même mon préféré…
Trois ans plus tard, rendez-vous est pris à San Siro, à Milan, qui a déjà accueilli plusieurs concerts épiques de Springsteen et de ses collègues, pour mes retrouvailles avec eux. Mais est-ce que je vais être déçu ? Un peu d’appréhension avant le show, je l’avoue volontiers. Malgré quelques bonnes chansons, je n’accroche que moyennement à Wrecking Ball, préférant l’aspect rock ou balade du groupe, mais moins les excursions lorgnant vers la musique folklorique.
La veille, déjà, à l’aéroport, on croise certains fans. Le jour du show, on en croise beaucoup, et partout. Arrives au stade vers 18h30, on rejoint le troisième anneau du gradin, soit le plus loin, en places non numérotées, puisqu’ on n’a pas pu avoir mieux, les places étant parties à une vitesse folle. Mais qu’importe, on verra le show, et le son sera plus que correct, surtout pour un stade.
20h40 : le thème de Il était une fois dans l’ouest de Morricone retentit dans le stade, alors que le jour commence à décliner. Le groupe rentre sous des applaudissements et acclamations tres vifs, puis le BOSS arrive, incroyablement accueilli. On entame direct le show avec We Take Care Of Our Own, single du dernier disque, qui passé bien et sert aussi un peu à régler le son, comme on le constate sur le titre suivant, Wrecking Ball, qui avec son atmosphère calme et mélancolique captive l’assemblée et est reprise par les fans dans tout le stade.
Apres ce tour de chauffe, Badlands remporte une adhésion massive de public qui chante tres fort. L’énergie dégagée par le groupe est incroyable, et des frissons me viennent des le pont : “Talk about a dream, try to make it real, You wake up in the night, with a fear so real, Spend your life waiting, for a moment that just don’t come, Well, don’t waste your time waiting”. Le BOSS vit sa chanson, le E-STREET BAND vit sa musique, et les fans sont maintenant bel et bien dans le concert, qui grimpe d’un seul coup en intensité.
L’anecdotique Death To My Hometown suit, timidement accueillie, puis résonne l’intro de My City Of Ruins, introduite par un speech mi anglais/ mi italien, et permet également de présenter le groupe. Stevie Van Zantd est d’ailleurs très apprécié des fans, à en croire les applaudissements nourris qu’il reçoit. Belle interprétation de ce titre superbe, qui semble en revanche peu connu des fans italiens.
Apres une introduction durant laquelle le BOSS demande aux fans s’ils ressentent le « spirit », Spirit Of The Night est à son tour interprétée, et donne un énorme sourire à tout le monde, de même que the E-Street Shuffle, deux chansons joyeuses qui ont contribuées à faire encore monter l’ambiance d’un cran.
On a ensuite droit à Jack Of All Trades, pas folichonne mais pas mauvaise non plus.
Le public explose alors devant l’interprétation puissante de Candy’s Room, chanson courte et intense qui fait un carton.
Vient alors ma chanson préférée du groupe : Darkness on The Edge Of Town. Là encore, toute l’énergie du groupe se ressent, notamment lorsque Bruce aborde le pont avant le premier refrain. Encore un moment grisant pour les fans qui garnissent le stade. Johnny 99 suit, très populaire auprès des fans, ainsi que Out In The Street. Les membres du groupe sourient tous, semblent heureux de jouer, semblant percevoir l’adhésion qu’ils suscitent auprès de 60 000 fans italiens.
Apres plusieurs faux départs (« Le E-street Band s’est plante deux fois » commente Springsteen, même si personne n’y croit), No Surrender sera également un des moments forts de cette première moitié de show, massivement reprise par le public.
Suivront Working On The Highway et Shackled And Drawn, qui avec leurs refrains joyeux entretiennent à merveille l’ambiance survoltée qui règne dans le stade.
Le groupe entame ensuite Waitin On A Sunny Day, rallongée, qui le verra faire chanter des enfants qui sont dans le public. Un petit garçon de 6 ou 7 ans chantera l’intégralité du refrain et sera applaudi par tout le stade. Classe.
The Promised Land sera là encore formidablement accueillie par une audience déjà largement conquise par le BOSS et le ESB, avec son intro à l’harmonica immédiatement identifiable : le groupe fait preuve d’une énergie et d’une bonne humeur constante et assure musicalement un show de très haute volée, faisant preuve d’une cohésion et d’une entente musicale parfaites.
L’interprétation du rare The Promise, avec Bruce seul au piano et au chant est poignante et captive le public, silencieux, avant un The River dantesque, dont le premier couplet est chanté par l’audience seule. Un de ces nombreux moments magiques offerts lors d’un concert du Boss, durant lequel on perçoit toute l’osmose qui peut exister lors d’un show entre un artiste qui vit sa musique à fond et un public dévoué à son héros. Un grand instant musical.
The Rising et Radio Nowhere, faisant honneur aux excellents albums The Rising et Magic, sont ensuite parfaitement interprétées devant un public qui s’enflamme un peu plus à chaque nouveau titre.
Le groupe joue ensuite deux titres du dernier disque, We Are Alive, anecdotique, et Land Of Hope And Dreams, incroyablement émouvante, avec des cuivres très mis en avant, et qui clôt le concert de manière exceptionnelle.
Enfin qui clôt le concert…avant les rappels. Apres un Rocky Ground qui passe bien le cap de la scène, et durant laquelle un des choristes réalise une performance très solide sur le devant de la scène devant un public conquis, le stade chavire dans la folie devant Born In The USA, suivi sans pause d’un Born To Run toujours aussi touchant et repris en cœur par des fans qui sont dingues.
Les lumières désormais toutes allumées, et on commence à sentir que ce soir, on vit quelque chose de spécial…Cadillac Ranch est jouée à la demande d’un fan (les fameuses request…encore une tradition springsteenienne dont bon nombre d’autres groupes devraient s’inspirer). Hungry Heart est ensuite interprétées, là encore chantée par le public seul durant le premier couplet. La chanson est encore accueillie avec une ferveur impressionnante de la part des fans, et depuis quelques minutes déjà, il n’y a plus de mot pour décrire l’ambiance qui règne dans le Stadio Giuzeppe Meazza : les gens sont tous debout, chantent, dansent, et affichent tous un sourire énorme. On sent les fans heureux.
Suivent ensuite Bobby Jean et surtout une version exceptionnelle de Dancing In The Dark, rallongée et permettant à une fan d’aller danser avec Jake, le nouveau saxophoniste (excellent lui aussi et fortement acclamé par la foule à chacune de ses interventions) puis se faisant ensuite porter par le BOSS pour son retour dans la fosse. Encore une fois, un moment fort du show qui démontre toute la proximité du groupe avec son public.
La chanson terminée, les écrans géants diffusent des photos de Clarence Clemons, le big man, saxophoniste historique du groupe décédé il y a un an. Le stade lui rend un très long et vibrant hommage, avant que le groupe, visiblement ému par le souvenir de leur ami, lance un Tenth Avenue Freeze Out qui fait mouche. Durant le morceau, Bruce fait semblant de tomber de fatigue, réveillé par Stevie qui lui balance de l’eau dessus. La foule rigole pas mal, mais on et quand même là depuis déjà … 3h15 ! Passées a une vitesse tellement folle qu’on ne s’en était pas rendu compte.
Apres ce moment mémorable, l’introduction de Glory Days résonne dans les enceintes du stade. Avec ses paroles et son refrain connus de tous, cette chanson s’impose là aussi comme un moment très intense du show.
A la fin du titre, on voit Bruce sur les écrans en train de parler avec les musiciens du ESB, avant d’entamer un Twist And Shout non prévu initialement. Dans une ambiance de folie, le concert se termine. Les musiciens saluent le public, et sortent de la scène, salués un par un par le Boss, tout sourire et tout en sueur, après un concert dingue, long de 3h40, et durant lequel 33 chansons auront été interprétées…
L’ambiance qui a montée au fur et a mesure du show pour devenir incroyable à la fin, la prestation musicale sans faille du ESB, ainsi que l’énergie déployée par le Boss ont fait de ce concert un moment magique, unique.
Tout comme la première fois que j’ai vu Bruce Springsteen & The E-Street Band, j’en suis sorti lessivé, et tout sourire, au milieu d’une foule de fans qui étaient dans le même état que moi. Et tout comme la première fois, je me dis que j’ai probablement assisté à un concert dont je me souviendrai toute ma vie.
23 Juin 2012, 11:09
27 Juin 2012, 12:07
27 Juin 2012, 17:31
28 Juin 2012, 10:10
28 Juin 2012, 14:15