Et ce en quoi je rebondis sur le commentaire/question de FFARK : j’ai tendance à prendre le probleme à l’inverse : « « Comment peut-on construire des centrales nucléaires en des zones géographiques dont on sait pertinemment qu'elles se révèlent instables et qu'elles sont soumises à des paramètres totalement incontrôlables ‘’
Ont-ils le choix ? Avaient-ils réellement le choix ? on peut essayer d’inverser la question. Pourquoi l’ont-ils fait alors ? sont-il si « idiots » ? Moi c’est mon cote naif, j’ai toujours tendance a faire confiance en les autres plus qu’en moi ;o).
Il faut se dire parfois que les gens ne sont pas ce que l’on crois qu’il sont ;o). Qu’il y a des raisons souvent à des décisions, qu’elles ont été refléchies, des decisions qui pennent en compte les contraintes de toutes sortes. Ca ne vaut pas dire les bonnes decisions (aucune decision n’est « bonne », la solution ideale n’existe jamais (sinon personne ne s’en priverait), elle est circonstancielle et soumises a des contraintes (y compris dans ta vie de tous les jours , chacun a son niveau)..
Donc, oui le japon est une zone sismique à elle seule. Des zones de failles il semblerait qu’il y en ait plusieurs et partout , dont trois qui se rejoignent sous Tokyo apparemment ( ?) . Le japon est une « ile » volcanique.
Du pétrole ? Mais ils n’ont pas de pétrole.
Charbon ? On a plus le droit (car là à long terme c’est globaux que les problèmes arrivent (et d’un point de vue sanitaire, cancerigene, le charbon n’est pas beaucoup mieux loti que le nucleaire).
Energie éolienne ? Compte tenu des rendements actuels, du nombre de japonais, de la relativement faible surface de ce pays, de la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire tout le monde, chaque japonais devait dormir avec dans sa chambre un éolienne (cela sera sans moi, je vais plutôt dormir a cote moi).
Solaire ? là aussi les rendement ne sont pas encore suffisants, tout progresse, mais pas encore au point de satisfaire les bilans en energie (que l’ON demande, NOUS… TOUS…). Ce qui ne veut pas dire attention qu’on peut néanmoins déjà commencer. « Toujours ca d’pris » comme dirait l’autre.
Alors quoi, on fait quoi ? Ils ont besoin de beaucoup d’energie ? Comment faire ? Soit ils casquent le prix fort en achetant cette énergie à l’exterieur : pétrole (qui plus dont les réserves s’amenuisent et va donc devenir de plus en plus cher), acheter l’electricité à l’exterieur (ok. C’est une option, mais être dans une situation de dépendance, sur un marché, face à des mecs qui te mettent des couteaux sous la gorge et une main qui te prend par les couilles, ca n’est jamais confortable pour ton porte-monnaie : si les mecs (la chine ?) demain decident de monter les prix, t’a qu’à raquer et te taire (ou allez envahir le pays, te l’approprier. Remarque bien d’ailleurs que le monde a souvent fonctionner ainsi : ton voisin est plus « riche » ?: tu lui tapes dessus pour tenter de lui en prendre un peu).
Soit ils se donnent les moyens d’être plus indépendants ou d’assurer un peu plus leur indépendance énergétique, en la produisant eux-mêmes. Donc centrales. Problème, on a des zones sismiques partout comparé aux désert du Névada. On fait quoi alors ? Bah on essaye de faire avec, d’anticiper, etc. : on se dit on est pas bête, on va pas se faire hara-kiri (quoi que…) et donc si on construit ce genre d’installation sensible, on anticipe, on prevoit.
Donc ils font avec, et prennent en compte la spécificite de leur pays, de leurs contraintes propres. Et manifestement ils y arrivent. Moi je suis epaté. Je suis au contraire tres epaté que cela (et autres batiments) ait resisté. Le meme seisme de meme amplitude, dans tout autre pays aurait été probablement pire en terme de degats. En gros on va dire, puisqu’ils le savaient, et sont regulierement soumis a ca, et le seront encore, ils s’y preparent, et se sont devenus des « champions » manifestement en la matiere. Manifestement, ils y sont parvenus. Les reacteurs ont resistés semble-t-il, et plutôt bien, à un seisme de tres tres grande amplitude. Le problème a été le tsunami. Cela aussi avait été prévu, anticipé. Leur centre avait été concu pour se proteger aussi d’un tsunami, mais malheureusement, pas suffisamment. Les reacteurs ont survécu à tout, le seisme ET ce tsunami lui-même de tres grandes amplitudes (meme si plus grand semble-t-il que ce qui avait été prevu sur le papier : la est peut-etre la faute). Les reacteurs se sont mis à l’arrêt dés le seisme, suivant le protocole qu’ils avaient du définir et alarmes, etc. Mais ca ne se reduit malheureusement pas que à un bouton on/off dans le cas present d’une centrale. Même si tu arrêtes la reaction, le réacteur doit continuer a être refroidit de facon constante et continue pour permettre à la température de redescendre. Mais bettement, ce sont des installations annexes aux réacteurs qui ont-elles morflées a la force du tsunami, ou plutôt de ses conséquences. Entre autre les moteurs (mecanique et/ou electronique) qui servaient a entretenir le refroidissements des cœurs, l’alimentation en eau, pompes etc. Il semblerait que le problème ait été des chocs avec pas mal de débris de toutes sortes, balayés, entrainés, projetés sur ces moteurs, qui ont été malheureusement endommagés et sont tombés en panne. Tout le reste (reacteur) avait tenu. Mais pas cela…Tu apprends des accidents, nul doute que pas mal de choses vont être modifiées dans le futur. Qu’il y ait eut des erreurs, c’est probable. Le risque zero n’existe pas (une phrase qu’on entend et entendras encore beaucoup). D’autres « erreurs » sur cet accident ici au japon (car aujourd’hui tout ca est encore trop chaud, trop precoce, pour tout connaitre en long, large et travers) il y en aura d’autres qui sortiront ou seront mises au jour, au fur et à mesure avec le temps et recul.
En particulier, dans le cas présent, je me dis naivement que en plus d toutes les protections qui concernent le reacteur et qui manifestement avaient resistées elles à TOUT, le péché a été de ne pas assez prendre en compte la protection ou capacite de resistance d’élements annexes, ces moteurs. Elles l’étaient surement, mais manifestement pas suffisamment.
Ensuite, une fois que ce problème en amont est survenu, le refroidissemement du réacteur à donc merdé. D’où danger, de plus en plus croissant ensuite, avec les conséquences qui s’accumulent, et qui la manifestement deviennent difficillement controlable et une accumulations de soucis (dont betement les acces dans une zone rendus difficiles par le seisme et tsunami initiaux). Ensuite, ce qui devait arriver « AREVA ». Les risques se sont alors concentrés sur la possibilite que le réacteur fonde et le risque de percer le caisson, dont le socle sur lequel le réacteur repose. Ca aussi en principe est pris en compte. Mais peut etre pas assez (en fait le « problème » c’est que les choses sont prises en compte au « maximum », mais que le « maximum » évolue (atteindre le « risque zero » est à nouveau injouable), et pas toujours controlable. Absence de risque zero signifie: Minimiser au maximum les risques, ET, prevoir le pire. Prendre en compte que le pire (fusion du reacteur) puisse arriver, et faire en sorte qu’on puisse le controler. Ca c’est déjà plus difficile, et c’est là où pechent le plus (apparemment) les plus anciennes centrales de ce que j’ai compris. On est de plus en fait au niveau des securisté, elles sont mises a niveaux, etc , etc pas de soucis, etc. Mais telles qu’elles ont été initialement concues (et difficilement modifiables apres coup) si le pire arrive, cela est plus dommageable et moins controlable sur ces centrales que si le pire arrive sur une centrale récente.
Updater les protections et normes des securités des centrales (ce qui est bien sur est fait) fait partie du bon sens, mais remettre a niveau les centrales aux normes (qui elles evoluent) n’est pas toujours jouable. En particulier sur les anciennes centrales pour lesquelles cela semble plus difficile. L’Allemagne vient de decider chez eux l’arret de quelques centrales assez anciennes (30 ans ?) pour lesquelles les normes sur le reacteur et le caisson sont estimées par eux (choix) peut-etre plus assez suffisantes selon leur vision actuelle. Surtout quand manifestement on voit les difficultés pour arreter et controler les reactions quand un probleme arrive. La décision de l’Allemagne me semble sage la. Ca ne veut pas dire arreter tout. Ca veut dire prendre en compte de ce qu’on sait a présent, des connaissances actuelles, et des retours sur incident a chaque fois, et donc remettre en cause les anciennes centrales trop vieilles (~30 ans)qui elles n’avaient pas été concue dans les mêmes circonstances. Et en particulier sur la présence ou non d’un socle « cendrier », sous le réacteur, un sorte de protection supplémentaire au cas où le réacteur fond, et éviter que le « magma » ne perce le caisson et s’échappe, au cas où le pire arrive (ce qui arrivera puisqu’a nouveau il faut se mettre dans la situation risque zero est impossible, donc risque même si peu probable est la, donc possibilite du pire est existante, même si peu probable). J’aimerais que la France (elle le fera, arreter certaines centrales « anciennes » : meme si à nouveau, démanteler une centrale à là aussi un propre cout) considère aussi cette éventualité, et sans trop attendre. Y compris une fois que tout le buzz sera dissipé et les gens auront d’autres soucis en tête.
Apres Tchernobyl on entendait souvent parler d’une autre centrale, située elle en Bulgarie. C’etait la « petite sœur » de Tchernobyl, dessinée sur le même modèle. Si ce n’est que la Bulgarie elle est un petit pays qui plongeait économiquement. Ils n’avaient plus les moyens de réellement l’entretenir. Son état était parait-il lamentable. Apres Tchernobyl tous les regards et agences internationales se sont concentrés sur elle. Que fallait-il faire ? L’arreter ? le problème était que la Bulgarie, déjà bien mal en point, ne pouvait se passer de cette centrale. C’était la seul et unique chez eux. La supprimer les condamnait encore plus. Donc elle été surveillée , renforcée (avec l’aide internationale), aidée etc, et je pense que c’est encore le cas aujourd’hui.
Au moment où j’ecris ce message, je viens de recevoir un mail (avec pour complément : « pourvu que les vents ne tournent pas ») qui donne un lien vers un article dans la revue Nature, publié hier 17 mars, et qui donne les résultats des premiers tracages de nuage radiaoactifs autour de fukushima. Les traceurs sont ici l’iode 131 et le cesium 137 (au passage, ce sont deux des fragment (produits de fission) de la fission de l’uranium (masse 235) mais sous sa forme enrichie, deux des « petites pierres » fragment de la grosse pierre initiale dans l’image de la fission nucléaire utilisée hier) . On voit la première extension d’un nuage, en direction du pacifique.
http://www.nature.com/news/2011/110317/ ... 1.168.htmlhttp://www.zamg.ac.at/aktuell/index.php ... 17GMT09:15
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Blue le 18 Mars 2011, 12:57, édité 1 fois au total.