Préécoute de l'album chez EMI par certains privilégiés : info provenant du site
http://www.maidenforum.com/forum.htmVoici ce qu'il en ressort :
1 "Satellite15... The Final Frontier" (8min40)
Un gros ronflement venu de très loin, et c’est parti pour une rythmique martiale, avec une batterie hachée et omniprésente. Très éloignés des openers des disque précédents, ce titre qui est clairement coupé en deux parties distinctes démarre de façon très puissante, avec de gros accords plaqués et un chant qui tente de se faire une place au milieu du chaos ambiant. Arrivé à mi titre, on retrouve un morceau plus rock, beaucoup plus typique d’Iron Maiden, avec un refrain ("The Final Frontier" par paquets de quatre) doublé d’une guitare mélodique. Les trois gratteux s’en donnent à cœur joie pour un enchevêtrement de soli qu’on retrouvera tout au long du disque. Au niveau son, Kevin Shirley a mis les petits plats dans les grands pour servir Nicko McBrain !
2 "El Dorado" (6min49)
Déjà disponible en téléchargement gratuit sur le site du groupe, ce premier single ne m’avait pas franchement convaincu, mais force est de constater que là, avec un gros son, il est tout à fait efficace ! Une cavalcade de basse si typique de Steve Harris couplé à un riff qui me fait (un peu) penser à celui de "Scream Until You Like It" de Wasp pour lancer la machine et le titre déroule une ambiance assez proche de ce que le groupe nous a proposé sur "Brave New World" et surtout "Dance Of Death" jusqu’à la partie instrumentale qui elle renvoie directement à la période "Powerslave". Ce titre, avec ses variations d’intensité passera très bien en live (attendez-vous à relire ceci plusieurs fois) même si pour Bruce, ce ne sera pas une partie de plaisir car la montée dans les aigus est impressionnante sur le refrain (dont la mélodie n’es pas ultra accrocheuse).
3 "Mother of Mercy" (5min20)
Après une courte intro où la guitare pose une ambiance légère sur un accompagnement en son clair, Nicko marque le début des hostilités et on retrouve une grosse rythmique typique du groupe. Les soli sont superbes et personnellement, j’adore le refrain qui devrait bien faire beugler les fans ! Les transitions sont assez fluides et la basse propose quelques plans étonnamment fins. La conclusion du morceau est assez sèche, ce qui permet d’amener la chanson suivante de manière agréable.
4 "Coming Home" (5min52)
Sur l’intro, les guitares et la basse jouent à l’unisson un thème calme mais alambiqué. Vient ensuite une sorte de ballade dont les couplets se composent d’une partie jouée en arpèges et son clair alors que la suivante se fait sur fond d’accords électriques. La structure couplet refrain est jouée à l’identique deux fois de suite avant une reprise du thème d’intro qui débouche sur un solo très aérien (on retrouve des sonorités de "7th Son…"), lui-même suivi d’un solo plus rageur. A coup sûr un très bon moment sur scène. Certaines liaisons se font sur des accords très riches, qui font beaucoup penser à ce que peut faire Dream Theater (Merci Kevin Shirley !).
5 "The Alchemist" (4min29)
Démarrage pied au plancher avec la basse qui court partout. Un truc de fou à s’arracher les doigts. Le titre rapide "à la Maiden" par excellence avec un solo à 200 à l’heure et une fin en twin guitars. Direct, simple efficace et une fin bien sèche.
6 "Isle Of Avalon" (9min06)
LE GRAND MOMENT !
Après une intro basse/guitare (comme dans presque tous les titres épiques du groupe), Bruce chante de façon très théâtrale et intimiste (une sorte de déclamation dans l’ombre). On sent que ça va claquer fort. L’ambiance est superbe et rappelle celle de "Rime Of The Ancient Mariner". Effectivement, lorsque l’orage se déchaîne, ça envoie sévère. Le souffle des 80’s plane sur cette compos inspirée. Nicko est partout, le solo démarre d’une manière limite prog (franchement innovant dans le répertoire du groupe). Une construction à tiroirs, avec des cassures rythmiques magnifiques, des solis partout qui font plonger dans les profondeurs, ce titre est une véritable épopée musicale avec un Bruce impérial (encore un refrain qui sera difficile à tenir en live). Un très grand morceau !
7 "Starblind" (7min48)
Nouvelle intro calme avec un chant omniprésent (presque trop parfois). Après la mandale de la chanson d’avant, j’ai du mal à rentrer dans celui-ci jusqu’au solo (re ambiance "7th son"). Là, après un nouveau break très appuyé, un gros riff vient relancer la machine pour une furie de soli. La rythmique, tantôt brutale tantôt légère abat un énorme boulot pour cette chanson qui représente une sorte de montagnes russes d’intensité. On pense alors à l’aspect prog de "Somewhere In Time". Maiden se fait manifestement plaisir. La prod est hyper puissante même s’il y a parfois un peu trop d’élément tout cela est très dense et ardu à digérer en une fois)
8 "The Talisman" (9min04)
Imaginez Bruce au coin du feu, accompagné d’une guitare acoustique au son absolument sublime, vous racontant une histoire (un peu comme sur "Dance Of Death") et vous aurez un bon aperçu de l’intro de ce huitième morceau. Mais de l’intro seulement, car le démarrage c’est un énorme "In Your Face"» ! Tous les musiciens sont pleine bourre et ça retourne le terrain sans états d’âme jusqu’au refrain, plus léger !
Soudain, joie bonheur, on l’a, le leak de guitare que tout le public chantera en concert (il sera repris plusieurs fois dans la chanson). Morceau typique du Maiden des années 2000. Un très bon moment mais qui, comme d’autres tire un peu inutilement en longueur. Encore une grosse performance de Bruce !
9 "The Man Who Would Be King" (8min28)
Encore une chanson longue à la construction maidenesque à souhait (petite intro avec gentil thème de gratte puis démarrage sur de gros accords et twin guitars pendant que Nicko fait l’inventaire de sa batterie). L’intensité monte progressivement. La partie solo est une nouvelle fois très belle, avec une batterie qui propose des plans loin des stéréotypes du groupe. Nicko se lâche vraiment et ça donne beaucoup de relief à ce passage. Encore une fois, il y a de la guitare partout. Par contre, j’accroche peu avec ce chant un peu trop chargé à mon goût. Gros morceau, mais la densité de l’album commence à avoir raison de mon discernement !
10 "When The Wild Wind Blows" (10min59)
Une chanson qui tranche avec le reste de l’album par son aspect presque guilleret. Sur l’intro (accompagné, titre oblige, du vent), Bruce descend vraiment très bas (ça lui reposera un peu les cordes vocales sur scène !). Même avec l’arrivée des grosses guitares, l’ambiance est toujours assez légère et ce titre fera sauter le public (qui en profitera pour reprendre en choeur les "Don’t You Know ?".
La deuxième partie du morceau est plus épique avec des thèmes de six-cordes qui feront penser aux choix à "Blood Brothers" ou "Fear Of The Dark". Nicko frappe encore très fort, avec de nombreux contretemps.
Les couplets recèlent une forme de tension qui se libère sur des power chords à la fin.
Le titre s’achève (ceux qui suivent l’auront deviné) par le souffle du vent.
Waouh ! Un album dense, avec beaucoup de référence à deux périodes bien distinctes (fin des 80’s d’une part, et début des 2000’s d’autre part) mais aussi quelques éléments vraiment nouveaux (des constructions rythmiques, des soli etc.). Iron Maiden se lâche et nous propose un disque plus accessible que ne l’était "A Matter Of Life And Death". Un florilège de titres qui devraient bien passer en live, même si je regrette personnellement la dérive vers le "toujours plus long". Un poil plus de spontanéité et de concision n’auraient pas fait de mal. Mais réjouissons-nous de voir en 2010 un groupe toujours en grand forme et plutôt bien inspiré !