par KIkOoLoL » 05 Fév 2010, 13:33
Bon allez je déterre sans complexe ce topic sur Radio Moscow.
Tout d'abord, pour signaler que l'an dernier, le trio a sorti son 2eme album, Brain Cycles, et que c'est du tout bon, vous pouvez foncer. Il est peut être un peu moins psyché mais plus rock, avec quelques passages assez sublimes.
Ensuite, et surtout, parce que j'ai eu la chance, le privilège, de voir RM en concert hier soir. Ca se passait près de Montpellier, dans la petite salle qui monte, le Secret Place. Après une première partie somme toute assez banale (un hard assez speed), la grosse cinquantaine de personne présente attendait impatiemment la bande à Parker Griggs. Oui, nous n'étions qu'une cinquantaine ; dommage pour un groupe de cette qualité, mais l'impression de voir un showcase ultra privé.
Je n'ai plus la playlist en tete mais la quasi totalité des 2 albums y est passée. Mention spéciale pour la reprise de l'enchainement introduction+Frustrating Sound, du très, très lourd. La première chose qui saute aux yeux quand ils arrivent, c'est la dégaine venue d'ailleurs. On est en face (littéralement, a peine 1 metre de distance) de 3 jeunes des USA des années 70, l'air légèrement introverti, le cheveu ultra long. La seconde chose qui frappe (ou qui saute aux oreilles) c'est le talent pur de Parker Griggs (lead guitar + Chant). Le garçon a une dextérité que j'ai rarement vu, qui n'est pas sans rappeler les envolées d'un Hendrixx ou d'un Page. Et le parallèle avec ces 2 se renforce lorsqu'on se rend compte qu'on n'est pas face à une pure démonstration technique, la technique est mise au service de la musique, du grove.
Autant vous dire que le public est immédiatement conquis, très vite chaud, il répond bien, certains allant même à reprendre les refrains. A ce propos, surprise sur la voix du chanteur. Si celle-ci se montre assez timorée sur l'album, elle est carrément chaude, cassante en live et rajoute une dimension que n'avait pas spécialement le groupe en studio.
Bien entendu, le groupe s'est fendu d'un rappel avec un solo de batterie que John Bonham n'aurait pas renié. Et, petit charme de la petite salle, le groupe fait son rappel, sort de scène et passe par le public (obligatoire du fait de la configuration de la salle) et se cale a coté des enceintes pour boire sa bière. La conversation avec quelques membres du public s'engage et on arrive à les convaincre pour une petite dernière. Le groupe remonte pour un titre inédit. En ces temps où le moindre High Voltage parait une révolution scénique, c'est rafraichissant.
Vous l'avez compris, j'ai été totalement conquis par ce groupe en live, un groupe qui mériterait plus de reconnaissance tant son talent est immense. Ah, et dernière précision, le show a duré 1H45, plus 1H de première partie. Mon ticket m'a couté 5 €.