Et voila ! Un auteur japonais enfin récompensé du Grand prix du festival d'Angoulème ! Et pas des moindres, puisqu'il s'agit du grand, de l'inénarrable Katsuhiro Ôtomo. Si l'on passe sur ses oeuvres "annexes" (Steamboy, Memories, pas dégueu en soi), Ôtomo est surtout connu pour une œuvre monumentale qui tient évidemment une place centrale dans le manga, mais également dans la BD en général, voire la littérature proprement dite, à savoir Akira.
Décrire Akira en un ou deux paragraphes est une gageure. Disons pour faire simple qu'il s'agit d'une référence absolue dans le genre cyberpunk, matinée de grosses cylindrées, d'êtres étranges aux pouvoirs psychiques, de psychose post-apocalyptique, de géopolitique, de fascisme, et j'en passe. Un monument de plus de 2000 planches, réparties en France en 14 tomes, extrêmement dense, et qu'on ne lâche plus une fois que l'on est rentré dedans.
Dans l'absolu, je pourrais faire des pages et des pages sur le maître et son œuvre. Mais est-ce vraiment utile ? Les connaisseurs n'ont guère besoin de moi, et les novices n'ont qu'à commencer à feuilleter le premier tome. Les 13 autres suivront sans difficultés.
Un succès amplement mérité pour l'un des auteurs les plus intelligents de la BD nippone, qui a su donner une crédibilité à celle-ci, tant par la richesse de ses scénari que par la puissance de son trait.
Foncez :
http://www.lemonde.fr/livres/visuel/2015/01/29/katsuhiro-otomo-enfin-sacre-a-angouleme_4565831_3260.html
Je suis un gentleman ; c'est marqué sur la porte des chiottes.
Wallace Palès