Mouais... sans vouloir plus entrer dans le débat hadopi, l'argument donné par Roy de la plus grande diversité musicale via le web a du plomb dans l'aile.
A lire :
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/02/06/web-economie-que-faire-de-la-longue-traine_1151947_651865.html
Il y a en effet quelque chose de désespérant dans les industries culturelles : d’un côté, la production industrielle de hits et de best sellers, et de l’autre, une multiplication de titres dont la plupart ne se vendront jamais. La théorie de la longue traîne apporte donc de l’espoir : grâce à l’internet, beaucoup de titres vont ressortir des poubelles de l’histoire dans lesquelles ils ont pour la plupart été jetés à peine sortis.
Cette théorie est séduisante. On a envie qu’elle soit vraie. Mais déjà, plusieurs observateurs, nous y compris, s’interrogeaient : l’est-elle donc, vraie ?
Deux études récentes viennent, sinon la contredire, du moins en relativiser considérablement la validité, le pouvoir explicatif et les conséquences en termes de structure des marchés.
La première émane de Will Page, “économiste en chef” de la MCPS-PRS Alliance, un organisme britannique de gestion des droits des musiciens. Analysant les ventes de musique en ligne, il constate que sur 13 millions de titres disponibles au téléchargement, 10 millions ne réalisent aucune vente. 40 titres représentent à eux seuls 8% des ventes, et 3% du total des titres vendus concentrent 80% du chiffre d’affaires. Bref, l’économie des “hits” n’aurait guère pâti de la numérisation et la traîne ne génère pas beaucoup plus de ventes qu’avant.