Ne t'inquiètes pas, le concept n'est pas nouveau et est déjà bien développé. La numérisation des archives et des bibliothèques est une donnée avec laquelle il faut composer aujourd'hui dans la recherche historique. C'est très commode mais un peu triste, à l'image de Google Books. Bientôt les thèses se rédigeront directement de son bureau, sans avoir à mettre le nez directement dans le matériau, sans voyage ni rencontres.
Évidemment, le support numérique ne pourra jamais remplacer totalement la consultation sur place, notamment en ce qui concerne les documents dont l'écriture n'est visible qu'à l'aide de lampes à ultra-violet.
Alors, certes, cela permet de garder une trace indestructible du texte, ce qui est une bonne chose. Mais le problème est que cet argument de la conservation est utilisé pour interdire l'accès aux originaux. Je n'aime pas cette manière de "muséifier" des documents. Ils ne vivent que s'ils sont lus et encore manipulés, certes avec précaution et pas par n'importe qui. Et je ne parle même pas de parchemins plusieurs fois centenaires, il s'agit parfois de livres datant de 100 ou 150 ans à peine!
Bref, il y a du pour et du contre mais je pense qu'il serait inutile de ramer à contre-courant, et c'est une bonne chose que de tels documents soient accessibles au plus grand monde.
En conclusion, si vous voulez jeter un oeil à des choses beaucoup plus anciennes et "exotiques", voyez par exemple le site des archives d'Etat de Florence qui offre à la consultation la partie la plus ancienne de son Diplomatico, c'est à dire des milliers de parchemins du VIIIe au XIVe s (donations, ventes, procès, actes pontificaux, royaux/impériaux etc.)
http://www.archiviodistato.firenze.it/diplomatico/index.phpEnjoy!