J'espère que tu as pu trouver tes billets, maxboss1984, car hier soir, le Ninkasi Kao était "the place to be à Lyon" !
Je l'avoue humblement, je connais très peu, voire pas, Nashville Pussy. Tout au plus sais-je que le groupe compte deux gratteuses assez délurées, qu'ils viennent du sud, que les sonorités empruntent à AC/DC ou ZZ Top, et que les sujets principaux de leurs compos sont le sexe et la picole (avec des titres aux noms évocateurs tels que Struttin' cock, go motherfucker go, Hate and Whiskey, Keep on fucking...). Le concert d'hier soir était pour moi l'occasion d'en savoir plus sur ce quartette et son univers teinté de bourbon et de bayou.
Le Ninkasi Kao est une petite salle lyonnaise de 600 places environ, dont la programmation fait la part belle au métal et au rock en général. C'est avec plaisir que j'ai pénétré dans cette salle aux dimensions humaines, sans barrière entre la scène et le public et sans une armée de molosses pour assurer le service d'ordres. Ca change des grandes affiches que j'ai pu voir dernièrement, comme AC/DC, Rammstein ou Ska-P.
La première partie est assurée par "Big Bears", 5 français de Mâcon, dont le chanteur a effectivement un physique assez imposant. Ils font du pub-rock tendance métal assez entraînant, en tout cas dans le ton de la soirée qui s'annonce. Côté ambiance, ils se font recevoir assez chaleureusement, et déclenchent l'enthousiasme en balançant un gros ours en peluche dans le public qui passe de mains en mains avant de disparaître je ne sais où. Le ton est donné et la salle commence doucement à s'impatienter.
Vers 21h15, une bande-son passe le fameux monologue d'une Nuit en enfer où le videur vante les plaisirs que l'on peut trouver dans son bar (grosso modo : "pussy, pussy, pussy ? We've got all kind of pussies ! We've got pink pussies, brown pussies, yellow pussies, clean pussies, shaved pussies, hairy pussies, smelly pussies, etc.").
Sous les vivas de la foule, arrivent Jeremy Thompson, Karen Cuda, Blaine Cartwright et Ruyter Suys. Dès les premières notes, la salle se met en mouvement et les vieux qui se sont placés dans les premiers rangs (dont votre serviteur) ont bien du mal à supporter les pogos qui se forment spontanément un peu partout.
Le mot d’ordre de la soirée est donné : un show à la gloire du rock, de la binouze, des filles et des cowboys. La machine est lancée et le public, conquis, reprend en cœur les refrains.
Cartwright, en maître de cérémonie, fait la conversation avec le public et s’essaye de temps en temps à quelques mots de français. Cuda, à la basse, nous balance du lourd et électrise les garçons (soit 95 % du public) à chacun de ses sourires enjôleurs. Thompson fait un peu penser à un Phil Rudd de Géorgie, pas très expressif, mais diablement efficace quand il s’agit de cogner.
Quant à Suys, tout ce qu’on peut dire, c’est « oh my god ». J’avais eu un peu vent de la réputation de la guitariste, mais j’étais loin du compte. C’est clairement elle qui porte le show, à grand renfort de riffs ravageurs, de harangues du public et de rock ‘n’ roll attitude qui en remontrerait à nombre de ses collègues masculins. A chaque fois qu’elle se rapproche du bout de la scène, les gens se pressent pour l’acclamer (et tenter de glisser une main dans son décolleté assez vertigineux).
S’agissant de la set-list, je ne pourrais pas vous dire grand-chose, vu que je ne connaissais pas les chansons. Tout au plus puis-je vous dire qu’il y eu une reprise de Nutbush city limits de folie et un final dantesque sur Keep on fucking..
Au final, ce un concert débordant d’énergie, avec 4 cowboys manifestement heureux d’être là et de prendre du bon temps. Pour mon baptême de feu dans le monde des Pussy, je ne pouvais rêver mieux !
Petite séance photo :








Je suis un gentleman ; c'est marqué sur la porte des chiottes.
Wallace Palès