Désolé pour l'annulation, les gars
Mais cela ne m'empêchera par de faire ma review du concert du 17 juin à Zürich, review que voici :
Heaven and Hell (17/06/09, Volkshaus, Zürich)Je pars donc à 11 heures de chez moi ce 17 juin 2009 pour me diriger vers le Volkshaus De Zürich pour voir le légendaire Heaven and Hell, composé des musiciens les plus expérimentés et les plus mythiques à mon sens. Pensez donc ! Dio, Iommi, Butler et Appice !!! Je les avais déjà vu en live à Montreux en 2007 avec Motörhead en première partie (Hellyeah, Djo !!!

), et déjà je m’étais ramassé une claque dans la gueule vu la puissance qu’ils avaient déployé… En plus voir Dio, mon chanteur préféré devant l'éternel devant moi, ça m'avait marqué. Dès que j’ai vu qu’ils passaient en Suisse je n’ai pas hésité longtemps et le billet Heaven and Hell tout joli arrivait bientôt chez moi via la poste. Partent avec moi Olivier, un pote à mon frère, fan de Metallica et de pleins d’autres bons sons alternatifs, et Elli, un amie.
Premier arrêt de la journée sur l’autoroute :
Burger King. La vache, rien de mieux avant un concert qu’un bon et goûtu Triple Wooper.

Bref, on se rempli, puis on se dirige ensuite vers Balmberg, un trou perdu. En effet, malgré des tentatives de désistement, Olivier a d’abord un meeting avec son boulot dans ce bled et moi et Elli avons dû l’attendre une heure ou deux dans la belle campagne avant de repartir, pour Zürich cette fois. Les kilomètres se succèdent au son d’une compil’ faite maison hurlant des riffs iommiens et des envolées diosiennes. Après avoir parcouru un beau trajet jonchés d’accidents de voiture spectaculaires (ptain, ils sont vraiment cinglés ces Suisses Totos !!!), on arrive en villle, et après avoir galéré comme d’habitude pour trouver le Volkshaus, on finit par y arriver. Après avoir fait une entrée en scène remarquée juste devant la salle en passant en voiture avec
Computer God à fond en headbangant comme des malades (je vous raconte pas l'affiche quand personne n'a réagi

) , on se calme un peu et on finit par trouver une place proche, ce qui est assez rare pour être relevé. Petit tour au café d’à côté pour prendre quelques sandwich et l’occasion idéale pour admirer tous ces beaux t-shirts noirs pavés de Heaven et de Hell.
On se dirige ensuite vers la queue d’entrée où attend déjà pas mal de monde. Mais la file n’est pas distincte, ce qui nous permet de nous retrouver quasiment tout devant sans avoir attendu une seconde. L’ouverture se fait un peu attendre, mais vers 19h15, les portes s’ouvrent enfin. C’est un peu la ruée. J’entre assez vite, j’achète un brassard avec le logo de Black Sabbath (le démon avec les ailes déployées) à 20 balles (normal, quoi), et je me rue au deuxième rang avec les deux autres. S’en suit une attente d’une heure, qui est passée ma foi bien vite grâce à un mec super sympa devant nous, un certain Jean-Marc, un fan de KISS parisien installé à la frontière du Liechtenstein, environs 40 ans, qui a vu un nombre de concerts hallucinant de groupes qu’on aime tous (Maiden en 84, KISS en 83, AC/DC en 91, Mötley en 86, etc…). Le mec est grand et musclé, pratique pour la fosse me dis-je. Autours de moi, je remarque aussi que les t-shirts Dio sont très présents. On remarquera qu'il n'y a pas de première partie, étonnant pour un groupe de cette envergure.
20h32. Les lumières s’éteignent.Le bleu illumine la salle, on entend le pseudo-instrumental
E5150 en musique de fond. «
Bordel de merde », me dis-je tout en finesse, «
ils vont nous refaire Mob Rules ». Deux minutes plus tard arrivent dans l’ordre Carmine Appice aux fûts, Geezer Butler à la basse, Toni Iommi à la guitare. Mon impression du début se confirme : Tony s’avance et nous lance le riff assassin de
Mob Rules. D’un coup surgit mon favoris, mon idole, mon dieu : Ronnie James Dio. C’est l’hystérie dans la foule, qui redouble d’agitation quand Vinny lance les hostilités pendant le «
COME OOOOON » absolument époustouflant que nous balance le lutin. Ce cri me foutait déjà des frissons dans le live
Radio City Music Hall (2007), là c’est carrément canon (pour reprendre une expression typique de notre ami Jean-Marc). Seul point un peu dommage : le son est très fort.
La chanson est à peine terminée que commence
Children of the Sea, encore un classique, ma préférée du groupe. Grandiose, Dio y met tout son cœur et son lyrisme, et Geezer peut prouver aux sceptiques qu’il demeure un des plus grand bassiste de l’histoire du heavy metal, si ce n’est le plus grand. Putain, mais quel refrain magnifique...

Arrive ensuite
I, qui motive le public à chanter le refrain. Dio s’éclate comme un fou et fait des signes à tout le public. Le nouvel album est mis en valeur avec la chanson suivant,
Bible Black (le single), qui m’a littéralement explosé la gueule, surtout au moment de la montée en puissance… Entre temps ma copine m’a appelé pour écouter, elle n’a presque rien entendu… Mes boules quiès se sont d’ailleurs mises en place petit à petit.

Pour retourner en 92 à l’album
Dehuminazer, le groupe utilise sa
Time Machine, qui est ponctuée par un solo de batterie puissant et lourd. En tant que batteur, ce n’est pas le solo le plus impressionnant que je n’ai jamais vu, mais j’avoue volontiers que peu de batteurs atteignent un tel niveau de feeling, tout est parfaitement coordonné. Un très grand batteur, de Vinny.

Après cela vient la chanson
Fear, qui n’est pas vraiment une inoubliable pour moi… Mais bon on fait avec… C'est le moment de prendre des belles photos !!!
Là où ça envoie, par-contre, c’est sur
Falling Off the Edge of the World. Merde, quelle voix ce Dio !!! Et quel jeu de guitare d’Iommi ! Ce dernier semble d’ailleurs apprécier le public qui s’échauffe de plus en plus. Il aura l’occasion de s’en rendre compte sur
Follow the Tears, où chaque riff du début est suivi d’un «
HEY !!! » du public. Excellente chanson, meilleure en live qu’en studio (c’est pour dire !!!). J’appelle alors un pote hard rocker resté à Genève qui se trouve à une fête organisée par mon prof de Grec Ancien, ça a du lui faire plaisir !!! A Zürich, on entend tout à coup un bruit de synthé bizarre. «
Mister Tony Iommi » annonce Dio en partant, laissant le Sorcier du riff seul sur scène illuminé par des lumières bleues. Il nous joue un solo mélancolique mais hargneux à la fois, tout en feeling. Il est imposant, avec sa veste en cuir et son gros crucifix en or autours du cou.

J’ai déjà reconnu la mélodie depuis les premières secondes :
Die Young. Lorsque ça part, le public headbang tout ensemble, du vieux fan de 60 ans du Sabbat Noir à l’ado comme moi. Devant, Jean-Marc est à fond depuis le début et il me fait une place aux barrières. LA chanson arrive, le titre éponyme :
Heaven and Hell. On aura droit à une version très longue du groupe, au moins 10 minutes, où le groupe va montrer tout son talent. L’accélération me met littéralement en transe : le son de la guitare de Tony est indescriptible de perfection.

Fin du titre, et rappel du public en grande pompe. Le groupe revient, sourire aux lèvres. Dio félicite les fans venus avec des banderoles.
Le groupe commence alors par jouer le début de
Country Girl, avant de passer sur une corde à vide. Vous avez compris, c’est l’hymne en puissance, celui qui fout des frissons :
Neon Knight. Là, c’est la folie dans le public, chaque note est comme un point dans la gueule. Le groupe termine et est applaudi, Tony et Geezer balance des médiators à la pelle (j’en ai eu un de chaque), bien que Geezer n’en ait pas utilisé un seul. Le concert est fini, ce fut simplement incroyable. Je ne pensais pas qu’ils auraient pu me bluffer autant à nouveau à leur âge.
...J’aurais pu finir cette review ainsi, mais ça aurait été omettre le meilleur.
En fait, je suis membre du
Dio Fan Club. Je m’y suis donc pris quelques semaines à l’avance et je suis allé récupérer à ma grande surprise (je n’aurais pas pensé que ça aurait marché) deux Aftershow Passes.

Olivier a cédé sa place à Elli, étant moins groupie que nous.
Nous avons donc attendu une heure dans la salle le temps que les musiciens se changent ou je ne sais quoi, on a pas été prévenu. On fait alors connaissance avec un certain Adriano, un autre fan absolu de Dio. Il a amené toute sa collection pour la lui faire signer, ça fait dix longues années qu’il rêve de ce moment. Je parle aussi avec les autres personnes présentes, tous très gentils et bien équipés :

Pendant ce temps, le staff démonte la scène :

Au bout d’une heure, les 7 autres personnes sont appelées pour y aller, et Elli, Adriano et moi sommes priés d’attendre. On se demande pourquoi on est mis à l’écart, puis après avoir un peu montré qu’on était toujours là, le securitas nous dit de venir. Il nous fait attendre pendant deux minutes devant la porte de la loge de Dio.
Les deux minutes les plus longues de ma vie. De l’autre côté du mur se trouve mon idole !!!

Alors vient le moment magique : on entre, et là nous accueille un petit lutin en chemise blanche avec gilet noir et bottines : Ronnie James Dio. « Hi, Son ! » me dit-il avec un sourire bienveillant. J’ai les yeux tout brillants, merde, c’est lui. J’ai tellement rêvé de ce moment que je n’arrive pas à le concevoir. Après avoir parlé avec Adriano pendant un moment, je lui place quelques mots et lui offre une plaque de chocolat Cailler, le meilleur chocolat de Suisse. Il rigole et me dit qu’il n’arrive pas à lire le mot qu’il y a dessus car il n’a pas ses lunettes ! Je remarque que le reste des gens est assis : il s’agit en fait de vieux fans devenus des potes à lui, qui sont très sympas. Je me tourne alors un peu par hasard et je vois juste derrière moi un immense mec arriver : Vinny Appice !!! Je le félicite pour son jeu et on parle vite fait de batterie. Très sympa le mec ! Mais je reviens vite vers Dio, qui se met à signer des trucs. J’obtiens ainsi le logo de mon groupe dédicacé par le lutin (« Remember this name, you’ll hear it again in a few years », que je lui dis) et son batteur. J’arrive aussi à faire signer une photo, mon bandana (ça l’a fait marrer) et plusieurs photos avec les deux légendes.

Ronnie signe ensuite TOUTE la discographie d’Adriano qu’il semble bien aimer et parle un peu avec ses amis. Entre temps, il me propose une bière (j’ai faillis me ramasser un poing de Vinny quand je lui ai demandé un Ice Tea). L’ambiance est détendue, le chanteur fait des blagues, il est vraiment touchant. J’arrive à lui parler un peu vers la fin : je lui dis à quel point il a rythmé ma vie et que je le considère comme le meilleur chanteur du monde. Il me regarde en souriant et me dit « That’s nice, but I’m not ! But I try, sure ! »). On voit très bien qu’il a déjà entendu ça un milliard de fois, mais il semble comprendre à quel point c’est important pour moi. Et c’est en ça qu’il est touchant. Le moment est venu de partir, étreinte chaleureuse avec mon chanteur et le petit grand homme part après déjà 30 minutes de bonheur. Une petite photo-souvenir plus tard, le voilà parti.

Je demande à une de ses amies à lui où sont Tony et Geezer, mais apparemment ils sont déjà partis (oui, ils mènent un rythme de vie très sain et discret). Je suis aux anges, je vous parle même pas d’Adriano. Après une sortie sous le regard des jaloux qui n’avaient pas de pass, on retourne à la voiture, on file un autographe pour Olivier et on rentre. On arrive à Genève vers 4 heures du matin, trash quand on se lève à 7h le lendemain. Mais pour ce qui m’est arrivé hier soir, j’aurais pu passer un mois sons dormir !
C’était donc une soirée inoubliable, un peu de Hell pour le concert, mais du Heaven pour tout le reste !
Hard-as-Rock, qui s'excuse pour le volume de sa review.

