Je vais aussi y aller de ma petite opinion.
Je dois bien avouer que, comme certains, j'ai été très déstabilisé les 2-3 premières écoutes. Autant, ROB et PB sont connues et passent bien, après, j'ai eu l'impression de longueur et finalement j'entendais plein de groupes différents qui sonnaient comme AC/DC. Bref, déçu et pire, déçu d'être déçu (d'où un questionnement existentiel, étais-je toujours fan?)
MAIS!
Après, à partir de la 3e écoute, le choses ont commencé à changer mais cela devient encore plus bizarres: les titres passaient bien (certains mieux que d'autres, j'y reviendrai).... mais en stand alone, l'enchainement les rendaient encore, comment dire, pas indigestes ni ennuyants, mais ne les mettait pas en valeur. En découle un avis plus positif (ouf, je suis toujours fan!) mais qui est marqué par le manque de cohérence apparente de l'album.
Reste hier et ce matin: la révélation! Je ne dirai pas que j'adore ROB ou qu'il est le meilleur album, car il ne l'est effectivement pas. Mais j'apprécie énormément la générosité qui s'en dégage, les "nuances", les petites touches, etc. Au final, je découvre doucement sa richesse.
Au niveau des morceaux, Miss Adventure, ses choeurs entêtants et son riff et surtout son petit break qui groove à mort sort du lot à 1:40. Tellement 80's, tellement groovy et classe (dommage que le refrain soit un peu pataud).
Dogs of War, j'adore! Entrée en matière combinant la lourdeur, la puissance et...le riff de Sin City! Véritable atmosphère, super refrain, probablement un bon morceau live!
Got some R'R, bizaremment, je l'aime bien aussi! du AC/DC plus classique, mais ça reste ce que j'aime! Gros riff plus rythmique, bonne humeur, grosse basse (mais quelle basse!). Et ce petit coup de basse de Cliff dans l'intro, ça me fait un petit effet. Bref, contrairement à beaucoup, j'aime bien!
Hard Times et Rock the House, le premier est boogie qui bouge super bien, j'aime! Le second est lourd, j'aime aussi aussi, mais elle sonne lourdingue assez vite.
Sweet Candy, bon riff qui tabasse bien. Plus rythmique aussi. Elle passe bien lors des écoutes, bon solo mais refrain bof.
Reste le cas de Rock the Blues, Baptism of Fire et Emission Control... Le premier, autant j'aime l'intro, le pont qui est super (à 2:18), le solo, autant la ligne de chant, je ne peux pas.
Le second, un up tempo, ça fait du bien! Le riff et les questions/réponses sont sympa mais il lui manque un je ne sais quoi pour la rendre totalement déjantée. Je la trouve assez plate au final, c'est particulier comme sensation.
Quant à Emission Control, le riff est terrible et ressemble pas mal à Black Ice et Damned dans l'idée et la construction. Le lick pré-refrain me fait penser aux Black Crowes à 1000%. Au final, sans la détester, je ne ressens rien de particulier en l'écoutant. Peut-être qu'en live, ça changera, j'ai eu le coup avec Black Ice que je trouve moyenne sur album mais super en live...
Conclusion!
Bref, au plus j'écoute l'album au plus je l'aime! J'avais peur de la longueur courte des pistes, mais au final, c'est juste ce qu'il faut pour éviter de tourner en rond. Rock or Bust et Play Ball, aussi efficace et AC/DCiennes soient-elles, sont un peu fades par rapport à la suite qui offre plein de saveurs différentes et de nuances appréciables. Angus nous ravi de solo, motifs, rythmiques. Brian est fantastique! Phil frappe bien fort, même s'il fait le minimum avec des lignes on ne peut plus linéraires. Et Cliff et Stevie d'une efficacité sans faille!
J'aime Rock or Bust, un peu comme j'aime FOTW: pas à la folie, mais à la longue. Je leur trouve pas mal de points communs au niveau des motifs, richesses en détails lead qui laissent bien penser qu'Angus devait probablement avoir un poids plus important dans les compositions 85-88.
Je tire mon chapeau au groupe qui sort un album honnête, sincère et intègre. Loin d'être un album en roue libre qu'il peut paraître, il regorge de bonnes pistes mais pas de hits. Ce n'est pas du AC/DC historique, ce n'est pas du grand AC/DC malcolmien style Powerage ou Flick, c'est du AC/DC moderne, qui explore et ose enfin assumer les influences externes, qui ne renie pas son héritage mais est bien décidé à aller de l'avant.
Sur ce j'y retourne, et peut-être que j'aimerai Rock the blues away
