A mon tour de faire ma riviou...
Certains se plaignent qu'on compare trop quand on écoute. Peut-être, il est vrai que lors de ma première écoute de l'album, j'étais dubitatif et plein d'a priori. Maintenant ça va mieux. Je compare tout le temps la musique, car je suis musicien et très fermé musicalement. Peu de choses me plaisent : AC/DC car c'est avec ça que j'ai découvert le Rock, Muse pour leur lyrisme, RATM pour leur rythmique et leur bourrinitude... et 2 ou 3 ptits trucs à côté. Point.
Quand Black Ice est sorti, j'étais au lycée, et je ne connaissais que les "gros" morceaux d'AC/DC. Dans toute ma discographie.
Depuis, j'ai découvert Powerage, le Live au Albert Studios, Muse, Rage... J'ai aussi composé dans mon groupe (
https://www.youtube.com/watch?v=FXMapfeYTl8 si ça vous intéresse, le riff de fin représente assez ce que j'aime).
C'est donc la première fois que j'entends du AC/DC en connaissant la musique. Mais je l'ai dorénavant assez fait tourner pour avoir du recul et un avis. Et ça tombe bien, le voilà. L'avis, hein.
ROCK OR BUST : Même si les phrasés d'Angus me semblent un peu trop évidents, la structure est stable. Classique mais efficace. Les répétitions à gogo du refrain comme hymne de supporters de foot me donnaient la gerbe, mais bon ils ont toujours fait ça, on ne les changera pas, les pépères.
PLAY BALL : La phrase d'Angus après chaque refrain (cette descente ouin-onnn-poui-hin-puin-hi-pouin-dindoooon...) me gâche tellement le morceau... Et pourquoi la répéter 4 fois avant le solo ?? Et pourquoi la refaire un ton au-dessus ? Merde quoi. Autant, je trouve le changement de tonalité excellent dans FTATR par exemple, ici ça me saoûle...
Les points positifs, le "listen"... Classe. Bim. Tais-toi quand Brian chante. Et le riff bluesy d'Angus pendant les couplets.
ROCK THE BLUES AWAY : Anything Goes.
Nan je blâââââgue. Quoique. C'est là qu'on découvre le travail sur les choeurs. Je suis partagé entre le dégoût des années 80 et le frisson des harmoniques

Mais le morceau est dans l'ensemble plutôt très bon.
MISS ADVENTURE : Le riff ne me plait pas. Et c'est dommage car on l'entend souvent. Et encore cette p****** de tonalité qui change... Je n'aime pas ce morceau. Je te pète au visage et je t'étronne les cils, petit morceau.
DOGS OF WAR : Pas emballé. J'ai l'impression que le groupe se repose sur la noirceur qu'ils ont travaillé sur Safe in New York City et continué sur War Machine... On nous ressort le "mi-sol-ré-la" de Walk All Over You ou Evil Walks, c'est pas grave, c'est AC/DC. Parfois cette excuse me dérange... Le riff du couplet est sympa mais je trouve qu'il manque un souffle à ce morceau.
GOT SOME ROCK & ROLL THUNDER : C'est ce morceau joyeux qui m'a rappelé que j'aimais le groupe pour sa simplicité. C'est pas grave, c'est AC/DC et c'est booooooon. Et j'adore quand ce groupe nous chante des trucs, comme dans What's Next. Là, c'est une petite phrase, mais ça fait toute la chanson pour moi.
HARD TIMES : attendez... Attendez !!!! Mais... je ... je crois que je connais ce riff... Ah oui. Phil me fait taper du peton, Brian me fait vibrer. C'est vrai qu'il est comme un bon vin. Entre le Mercurey et le Chassagne-Montrachet... J'adore ce morceau. C'est grâce à lui que je me suis rappelé pourquoi j'aime la Young & co.
BAPTISM BY FIRE : LA chanson commence, le riff est énorme, eeeeeeeet je suis déçu. Je trouve que le départ avec la batterie manque de gras, parce qu'une guitare joue le riff dans l'aigu. Ça me dérange vraiment. Mais bon passons, c'est quand même un excellent morceau. Un des seuls refrains qui ne me dérangent pas.
ROCK THE HOUSE : pour moi un des morceaux les plus efficaces de la galette. Riff qui groove, Brian qui déboîte... Seul bémol, le refrain qui perd en intensité par rapport au reste. Je me suis convaincu avec le temps qu'ils ne savaient pas vraiment écrire de refrain... Qu'ils ne se cassaient pas le derche pour trouver un deuxième riff efficace, mais en réfléchissant, je me dis qu'il y a une étrange magie dans le fait de gueuler des trucs très cons au moins 16 fois.
SWEET CANDY : J'attendais l'album pour entendre un morceau où Brian chanterait avec sa voix grave, celle qui me fait affluer le sang...
Dommage qu'il ait fait ça sur le morceau qui pour moi a le moins d'intérêt de l'album. C'est la MADMAX.
Malédiction de l'Avant-Dernier Morceau de l'Album... Xylophone.
Night of the Long Knives, Love Hungry Man, Goodbye & Good la flemme... et maintenant toi, petit bonbon. Le morceau pas forcément désintéressant, mais qui te fait perdre un bout en chemin...
EMISSION CONTROL : Je crois que j'ai un nouveau morceau préféré, les gars.
Sérieusement, ce riff. Nan mais les mecs, ce riff !!! LES GARS !!!!!!!!!!!!!
Ok, c'est ptet parce que j'adore Rage Against The Machine et que j'ai l'impression que Tom Morello pourrait nous pondre ça.
Mais grâce à Emission Control, j'ai tout ressenti : les poils qui s'hérissent, le sourire en coin, le hochement de la tête, le pied qui tape, l'envie de prendre mon casque, d'aller dehors et de m'imaginer en costard et lunettes de soleil, ralenti, explosion derrière moi, coupez !! Elle est bonne... Mais on la refait quand même, jusque parce que c'est de l'orgasme pour l'oreille.
La dernière fois que j'avais ressenti un groove pareil, c'était avec Born of a Broken Man (toujours RATM) il y a 1 an. Et la dernière fois que j'avais ressenti un groove pareil avec AC/DC ? Euuuuh. Sincèrement je sais pas. Mais je suis conquis.
Comme l'album se finit sur ma raison de sortir, je l'aime énormément. Je ne donnerai pas de note. Mais je dirais juste une chose :
Avec les groupes que j'ai découvert après AC/DC, j'avais l'impression d'être passé à une autre étape. Une étape supérieure, une musique plus récente, une musique composée par des gens qui ont écouté AC/DC et qui s'en sont sans doute inspirés (Muse a repris Back in Black et Morello a fait une parodie de DDDDC), qui ont essayé d'aller plus loin. Je me disais qu'AC/DC était du rock à papa, qu'ils étaient institutionnalisés, dépassés parfois même...
Ben nan.
... Come in Emission Cooooooontrol.
Merci les mecs.