Hello, ce topic est passionnant !
J’utilise également Discogs, plus pour gérer ma collection de disques (hyper pratique et énorme base de données pour qui veut bien faire l'effort de s'y plonger ! ) que pour acheter mais cela m'arrive de temps en temps pour des pressages très limités, impossibles à trouver sur le territoire national ou encore les rares fois où je n'ai pas la patience d'attendre de tomber sur un disque de ma "wantlist" chez un disquaire "physique" !
Déjà sur le site, il faut communiquer un max avec les vendeurs, ne pas hésiter à leur demander moult détails et des photos (certes, on peut prendre un disque en photo puis en envoyer un autre mais là ça devient vicieux et ce genre de vendeur ne fait pas long feu), surtout si le prix demandé est conséquent.
En effet, il arrive que d'un pays à un un autre on ait pas la même définition d'un état "Very Good +" ou "Mint"
!
Vérifier aussi la réputation du vendeur (c'est bête à dire mais on peut zapper cette étape), les avis des acheteurs, est-ce un disquaire pro ou un particulier, est-il spécialisé dans le collector, ou dans un type de musique particulier... etc...
Également regarder la moyenne des prix auquel un album se vend ; selon l'année, le pays ou la quantité pressée cela peut varier énormément.
Si on veut chopper un Back in Black de base, inutile de prendre le pressage japonais avec misprint sur le nom de l'ingé son qui va le faire monter à 250€ (j'invente cet exemple, mais ça arrive !)... 8/10€ graaand max, rappelez-vous que cet album est dans le top 5 des plus grosses ventes de disques mondiales, hein ! AC/DC n'est pas un groupe qui a pressé ses albums à 500 exemplaires...
Pour les brocantes et autres disquaires, si vous êtes équipé d'un smartphone, Discogs vient de sortir une appli qui rend bien service pour avoir de suite les infos sus-mentionnées (matrices...) et prix pratiqués pour ainsi mieux négocier lorsqu'on tombe sur des vendeurs de soi-disant "collectors". Pas encore testé car pas de smartphone mais si ça peut éviter les arnaques et autres achats compulsifs, je valide et recommande.
Une astuce old-school pour déceler les arnaques type "Atlantic studios orignal à 20€" : avoir l'œil et avoir fait des centaines de disquaires, braderies, brocantes, foire aux disques et autres vide greniers !
En ayant farfouillé parmi des milliers de disques poussiéreux, aux pochettes gondolées, aux sillons rayés on acquiert petit à petit la capacité de "sentir" les disques :
La qualité du papier (mat ou brillant), l'épaisseur du carton, de l'encre, des impressions, du graphisme, le grammage des disques sont autant d'indices qui aident à séparer le grain de l'ivraie.
La pochette est elle jaunie (un disque pressé il y a 40 ans après avoir eu une vie passée entre plusieurs mains et balloté de coffres de bagnoles en bacs à disques -même soigneusement- ne PEUT PAS avoir l'air de sortir de l'usine de pressage !) ? Ce label-là est il rugueux ou lisse ? Ce logo était-il en vigueur à cette époque ? etc...
Les pressages pirates récents se trahissent souvent par des pochettes brillantes (papier glacé), des visuels flous ayant l'air scannés et retravaillés numériquement ainsi que des labels remplacés par de vulgaires autocollants. Nul besoin de travailler dans l'imprimerie pour faire la différence entre une pochette pixelisée et une noble impression offset d'époque !
Test facile à faire : comparer une pochette d'un Powerage de 78 et une réédition Epic/Columbia de 2003 : y'a pas photo !
Bref un vaste monde, je m'arrête là, je pourrais continuer pendant longtemps ! Bon courage et bonne chance !