Hi!
Sûr que l’ensemble des propos qui vont suivre relève de la subjectivité, mais quelque part, quelque chose me dit qu’ils ne sont pas un cas isolé, sinon, d’être partagés, selon différentes personnalités, par certains fans du groupe.
Un peu plus de 30 ans maintenant que je connais AC/DC ! Certes, j’étais très jeune lorsque j’ai découvert les Boyz, mais j’ai grandi avec eux. Et comme bon nombre d’entre vous, pendant des années, des décennies, j’ai vécu AC/DC ! J’ai respiré AC/DC ! En somme, je ne voyais que par AC/DC ! Chaque objet (au sens large du terme) estampillé aux 4 lettres magiques me procurait une sensation agréable.
Et puis, et surtout, chaque album (depuis Highway to Hell en 1979) était comme une lettre que le groupe m’adressait. Une lettre dans laquelle j’apprenais des choses, où chaque membre, à sa façon, me donnait de ses nouvelles. Comme bon nombre de fans au travers du monde, inutile de préciser que je les attendais avec impatience ces missives sonores. Je les réécoutais, encore et encore et toujours. Les années défilant, certaines de ses lettres me paraissaient moins croustillantes que d’autres…. Mais quand bien même, il y avait toujours, selon des sensations diverses cette magie. Encore que, durant 8 ans, le groupe rencontrant une pénurie d’enveloppes…….. (nous) m’obligeant à accepter de relire les mêmes missives selon un emballage différent.
Les concerts auxquels j’ai pu assister étaient comme des rendez-vous avec ces types qui m’écrivaient. On vivait alors quelque chose de fort en émotion. Il y avait du partage, de la joie, et ce, je le ressentais comme tel, de parts et d’autres.
Mais voilà, aujourd’hui, l’état d’esprit adopté par ses amis me conduit inexorablement vers une sensation de lassitude. A ceci, s’ajoutant à d’autres paramètres, ce sempiternel problème de la set-list carbone. Certes, ce qui se passe ailleurs, avec d’autres amis du groupe ne devrait en aucun cas me concerner, mais voilà, j’ai comme cette désagréable sensation que ce groupe que j’aimais tant n’a plus rien à me dire, au moins lors de ses prestations scéniques, si ce n’est que me parler de la pluie et du beau temps. Vous savez, un peu comme ces gens que l’on cotoie une partie de sa vie, pour ensuite éviter de les rencontrer et finalement ne plus les côtoyer. Partant de là, je me suis séparé de ma place pour le SDF de juin dernier. Quel intérêt à rencontrer des gens (des amis) dont on sait pertinemment ce qu’ils vont nous dire, à la virgule près ? Quel intérêt à fantasmer sur une prochaine rencontre européenne, disons parisienne par défaut, alors que là encore les dés sont jetés d’avance ? Effectivement, oui, je suis entré depuis un certain temps dans une forme de lassitude vis-à-vis de ce groupe. Le genre de sentiment vraiment désagréable.
Peut-être que je ne suis pas un vrai fan finalement……… l’ai-je seulement été ? Mais si être fan, c’est dire amen à des choses devenues surannées, caduques, voire, devenues l’ombre de leur propre parodie, alors oui, je l’avoue, je n’ai jamais été fan. J’ai cette sensation amère que ces amis ont bien changé. Embarqués dans une spirale (malgré eux ? (sic !) où tout ce qui faisait leur singularité a disparu au profit d’une rengaine au doux parfum de dollars.
Alors, aujourd’hui, il me reste des tas de souvenirs, des lettres sonores que je réécoute volontiers et qui me procurent des sensations vraiment agréables……… mais au fil des jours, ça s’égraine, ça s’émiette………… et Denis l'a souligné, lui aussi, d'une autre façon.
Cependant un point positif à tout ça. Tout au long de ces années, j’ai rencontré d’autres amis, eux aussi, créateurs de sensations et d’expériences riches. Entre un CRS, un Révérend, un infirmier, un cycliste imberbe, un type tapant du pied sur le trottoir en ponctuant son geste d'un "bâtard" et j’en passe et des meilleures, le choix est vaste.