Voici un petit descriptif du quotidien du fan hard-core d'AC/DC que je me suis amusé à faire. Si certains se reconnaissent, je m'inquièterais.
Bonne lecture!
5h30: Le réveil allait sonner dans trente minutes, mais Jacques n’arrivait plus à dormir. Il a commandé récemment le coffret Backtracks - lorsque le prix a diminué de 50% - et attend son arrivée. En fait, il l’a déjà commandé lors de sa sortie, et ne l’a même pas déballé, pour le garder neuf. Mais il a entendu dire que dans les Backtracks à prix réduit, le livre de photos avait été réédité et qu’ils avaient ajoutés un nom à la liste des personnes remerciées. En plus, c’est plutôt cool puisqu’il pourra ouvrir celui-ci et profiter du contenu qu’il connaît déjà par coeur. Il ne voulait pas acheter deux coffrets au prix fort, mais là, puisque l’occasion se présente, on va pas se gêner!
Pour calmer son excitation, il va dans sa cave où il regarde les affiches promos qui sont sortis dans les journaux européens lors de la sortie de Highway to Hell. Il les sort de son carton, les déplie délicatement sur le plancher et les place en cercle. Durant une demie-heure, il les regarde, assis en tailleur, tout en sifflant le riff de Gone Shootin’. Ça le détend.
6h45: Jacques s’habille pour se rendre au travail. Avant cela, il a réveillé son petit garçon - Malcolm, 8 ans - et lui a fait passer un test, comme tous les matins. Il devait savoir reconnaître le rythme de batterie d’une chanson du groupe. Il est plutôt doué à ce jeu, même si Jacques est un peu déçu: Malcolm a encore du mal à faire la différence entre You shook me all night long et It’s a long way to the top, mais il apprend vite. Il embrasse tendrement son épouse, enceinte de leur deuxième enfant. Jacques comptait l’appeler Clifford, mais il a appris que leur deuxième enfant allait être une fille. Il essaye toujours de se convaincre qu’une fille s’appelant Clifford, c’est mignon.
7h55: Jacques part en voiture à son travail. Il a décidé aujourd’hui d’écouter en voiture le bootleg du concert de Chicago, le 20 septembre 1980. Il a sur un seul et même CD le même bootleg venant de deux sources différentes. Il sait que sur la deuxième source, on entend mieux la grosse caisse sur Shoot to Thrill. Tous les jours, il s’entraîne et s’amuse à comparer les bootlegs d’un même concert. Avant, il prenait du plaisir à écouter les singles promo en CD, mais depuis qu’il a trouvé le single promo US de Anything Goes, il a changé de passe-temps.
8h30: Jacques entre dans une Fnac avant d’aller au travail, et regarde comme d’habitude le rayon AC/DC. Comme d’habitude, il prend le rayon complet AC/DC et le place dans le rayon Rock, au lieu du rayon Heavy-Metal où il est toujours placé. Comme les employés ne sont pas consciencieux! Ensuite, il replace les CD par ordre chronologique, et colle des petits commentaires qu’il écrit sur des post-it, pour les futurs acheteurs, et écrit sur le post-it collé à Powerage qu’il cherche les éditions polonaises et brésilienne du disque, à bon entendeur. Avant de sortir, il prend Back in Black, parce qu’une des agrafes du livret s’est arrachés chez lui, et un No Bull en blu-ray, même s’il n’a pas de lecteur blu-ray, et que No Bull l’ennuie toujours autant.
10h00: Lors de sa pause café, Jacques regarde une vieille VHS dans son bureau où il a aménagé un téléviseur. Il s’agit d’un bootleg vidéo de la tournée The Razor’s Edge. À un moment, l’image vacille, mais il ne s’inquiète pas. Il sait qu’il s’agit de la personne qui a filmé - Mark, un fan qui a été sur plusieurs concerts du premier leg américain - qui a éternué. Il le sait car c’est Mark lui-même qui lui a avoué, après six appels pour essayer de savoir ce qu’il s’est passé. Les collègues de Jacques passent à côté de son bureau, et ne le comprennent pas. Jacques n’aime pas beaucoup ses collègues, qui ont beaucoup ri de sa veste à patch un vendredi. Certes, il n’avait que vingt-cinq patchs sur sa veste, mais ce n’était pas une raison pour rire comme ça.
12h30: Jacques mange avec Louis, un collègue fan de Chuck Berry et seul ami de Jacques à son travail. Il n’aime pas beaucoup Chuck Berry - encore moins depuis qu’il a appris qu’il a refusé de signer un autographe à Brian - mais ils s’entendent bien. Ils s’amusent tous les midis à siffler des airs de leurs idoles. Louis répond souvent que le riff est emprunté à Chuck Berry. Jacques a rétorqué un jour qu’au moins AC/DC savaient encore jouer sur scène, contrairement à Chuck. Depuis ce jour, Louis et Jacques se parlent moins.
17h00: Jacques va à son cours d’allemand du soir. En trainant sur des forums, il a rencontré Helmut, un fan allemand et qui fut photographe sur la tournée Blow up your video sur quatre dates. Jacques l’a contacté, et y a rencontré un frère. Ils parlent durant des heures sur Internet, se montrent leur ticket de concert et leurs programmes en photo. La surprise fut encore plus grande lorsqu’il vit dans la collection de billets de Helmut son billet du concert de Lille, lors du Ballbreaker tour, avec le même numéro. Il se souvient avoir vendu un carton de magazine de l’époque - dans lequel se trouvait par erreur le billet - par correspondance, et un fan allemand lui avait acheté. Le sentiment de se connaître depuis toujours n’a fait que se renforcer. Jacques a décidé d’apprendre l’allemand pour pouvoir lire les magazines et fanzine germaniques, et surtout pour parler à son nouveau frère, Helmut.
20h00: Jacques rentre chez lui, embrasse Malcolm et sa femme, mange et court à la cave. Il passe du temps privilégié avec ses enfants en regardant une VHS sur laquelle il a enregistré toutes les promos télé de l’année 2000, ainsi que le clip. Au bout d’une heure, l’enfant est endormi sur les genoux de son père, alors que celui-ci allait lui montrer le live à Donington. Une prochaine fois, alors.
21h30: Après avoir mis son enfant au lit, il regarde sa collection de vinyles Highway to Hell. Il regarde les pressages européens, américains, les australiens, les japonais, les éditions originales, les rééditions, les vinyles colorés et les picture-disc. Il fera les versions cassettes et CD un autre soir, puisqu’il a entendu dire qu’un pressage de Russie avait les basses un peu plus présentes que sur la version américaines. Il les écoute trois fois chacun pour être sûr. En fait, il n’y a aucune différence.
01h30: Après avoir posté quelques messages sur H2AC/DC, notamment où il répond que, malgré le fait qu’une des dernières conquêtes de Bon Scott l’ai entendu siffler un Mi, trois Ré et trois La sous la douche, il n’est pas le compositeur de Back in Black. Il ajoute cependant que la femme à Angus l’aurait entendu chantonné un petit solo qui aurait été un des solos alternatifs à celui de Rock’n’Roll Train. Il ajoute qu’il va essayer de retranscrire à la guitare le solo en question, selon les différentes sources, et en faire un cover.
3h00: Après avoir envoyé un mail à Helmut sur la beauté des programmes de la tournée «Fly on the Wall», il envoie encore une lettre à Phil Lageat lui proposant une serviette en papier sur laquelle Angus aurait griffonné trois lignes de paroles, un calcul mental et une liste de courses lorsqu’il était à Paris en 1982, le tout pour son livre «AC/DC et la France». Malgré trois courriers, Phil Lageat n’a toujours pas répondu.
Il se couche ensuite, en se répétant par coeur les paroles de What’s next to the Moon, et sachant très bien qu’une autre journée pleine de nos Boyz australien serait à venir le lendemain.
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Highwaytohell555 le 13 Mars 2011, 00:51, édité 1 fois au total.